Famille Alberti (Florence)

famille noble
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famille noble italienne

Le blason Alberti
Le blason Alberti

Alberti est le nom d'une des plus anciennes familles nobles de Florence.

Présentation modifier

La famille Alberti est très ancienne et descend du Comte Goffredo à qui l'empereur Othon Ier, en 867, confirma les nombreux fiefs qu'il possédait en Italie, dans les hautes vallées du Tibre et de l'Arno, dont les châteaux de Catenaia, Talla, Montegiovi, Bagnena et Penne.

La famille "Alberti della Catenaia", tire donc son origine et son blason du Castello di Catenaia (château de la chaine) dans le Valdarno Casentinese (Toscane-Italie), dont elle prend souvent le nom pour se distinguer des autres lignées du même patronyme comme celles des Comtes de Vernio et Prato.

Les armoiries Alberti comportent ainsi deux chaines d'argent entrecroisées sur fond d'azur.

La famille est aussi connue sous le nom "Alberti del Giudice", en tant que descendants de Jacopo ou Rustico, qui était un juge célèbre au début du XIIIème siècle. Ce dernier fut le premier à s'établir à Florence au cours de la 1ère moitié du XIIIème siècle

Ses membres fondateurs se consacrent aux professions juridiques et aux activités commerciales, industrielles et bancaires. Ils ont été d'éminents banquiers à Florence et dans les centres névralgiques de l'économie européenne.

L'engagement politique des Alberti à Florence allait de pair avec leur activité commerciale et bancaire: 52 membres de la famille ont occupé le poste de Prieur de la municipalité de Florence et en l'espace d'une trentaine d'années, ils ont construit un réseau de banques et de succursales gérées directement par la famille ou par des correspondants.

Ils surmontèrent habilement la grande crise du marché entre 1333 et 1346, survivant à la faillite de plus de 350 entreprises.

Les Alberti ont atteint le sommet de leur prestige et de leur richesse en assumant le rôle dominant de banquiers du pape à la cour d'Avignon.

La seconde moitié du XIVe siècle a représenté la période d'expansion maximale pour la famille Alberti.

Il y a deux personnages que le célèbre humaniste Leon Battista Alberti présente comme protagonistes: Niccolò di Iacopo et Benedetto di Nerozzo, qui étaient aussi ceux qui ont posé les prémisses du déclin, car avec eux et après eux viendra l'exil.

Lorsqu'éclata l'émeute des Ciompi (1378-1382), Benedetto fut proclamé chevalier par le peuple avec Antonio, fils du défunt Niccolò.

S'ensuivirent des années de lutte acharnée entre les partisans de Maso degli Albizzi et le parti adverse dirigé par Silvestro dei Medici, allié avec les Ricci et les Alberti. Cette lutte allait au-delà des affrontements de classe et s'étendait à des niveaux plus complexes tels que les réformes institutionnelles et les programmes politiques. Benedetto Alberti renversa la faction des Albizzi en 1378. Renversé à son tour en 1381 par les Albizzi, il mourut en exil.

En effet, Maso degli Albizzi réussit à éliminer ses adversaires avec l'outil le plus radical à sa disposition : l'exil.

Le décret d'exil de 1401 est le premier d'une série qui éloignera longtemps les Alberti de Florence.

Selon ce décret, Antonio degli Alberti devait payer 3000 florins d'or pour éviter la décapitation. Dès l'amende payée, il fut libéré et exilé pendant 30 ans à plus de 300 miles de Florence avec son frère Altobianco.

Pour d'autres membres de la famille, dont Lorenzo Alberti (père de l'humaniste Leon Battista Alberti, architecte et écrivain né en exil à Gênes en 1404 et mort à Rome en 1472.), l'exil a été décrété pour 20 ans à plus de 180 miles de la ville. Pour tous les autres Alberti de plus de 16 ans, l'exil aurait duré 10 ans dans un endroit de leur choix à au moins 100 miles de Florence.

La famille Alberti s'est principalement installée dans les villes où ils faisaient leurs affaires et où leurs banques étaient basées : Venise, Gênes, Londres, Bruges, etc.

L'interdiction a été retirée en 1428 et une partie de la famille est rentrée à Florence où ils furent rappelés en 1435 par les Médicis, mais une autre partie avait pris racine dans d'autres lieux en Italie et à l'étranger.

En Italie, la famille degli Alberti a ainsi essaimé par son alliance au XVe siècle avec la famille des Comtes Lascaris de Vintimille qui est à l'origine de la branche des Comtes d'Alberti della Briga - Lascaris.

La famille Alberti aurait aussi essaimé en France avec les seigneurs de Luynes (d'Albert de Luynes) et de Chaulnes[1].


Particularité modifier

Selon Werner Sombart, dans son essai Le Bourgeois (1913, 1966 en français), en réponse aux thèses de Max Weber, Alberti a déjà défini au XVe siècle "toute la gamme des vertus bourgeoises dont Weber avait trouvé l'expression chez les calvinistes puritains"".

Notes et références modifier

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Alberti » (voir la liste des auteurs).

(it) Cet article est issu de l'article intitulé "Alberti, famiglia, Rete Archivi Biellesi" https://www.retearchivibiellesi.it/entita/6221-alberti-famiglia

  1. Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Albert » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Bibliographie modifier