Alan Grayson

personnalité politique américaine

Alan Grayson
Illustration.
Portrait officiel de Grayson au Congrès en 2013.
Fonctions
Représentant des États-Unis

(4 ans)
Élection 6 novembre 2012
Réélection 4 novembre 2014
Circonscription 9e district de Floride
Législature 113e et 114e
Prédécesseur Gus Bilirakis
Successeur Darren Soto

(2 ans)
Élection 4 novembre 2008
Circonscription 8e district de Floride
Législature 111e
Prédécesseur Rick Keller (en)
Successeur Daniel Webster
Biographie
Nom de naissance Alan Mark Grayson
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance New York (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Diplômé de Harvard

Alan Mark Grayson, né le à New York, est un homme politique américain membre du Parti démocrate et élu à la Chambre des représentants des États-Unis pour la Floride.

Biographie modifier

Grayson est originaire de New York. Il étudie à Harvard, où il obtient un diplôme de droit et un master en politique publique[1].

Carrière politique modifier

Aux élections de 2008, Grayson est élu représentant du 8e district de Floride, une circonscription pourtant acquise aux républicains depuis 26 ans[2]. Devenue une figure libérale au cours de son premier mandat[1], il devient l'une des principales cibles des conservateurs. Il est largement battu lors du scrutin de 2010 par Daniel Webster (38 % contre 56 %), à l'occasion d'une vague républicaine[2].

À la suite du redécoupage des circonscriptions, il se présente pour les élections de 2012 dans le 9e district, à 40 % hispanique[1]. Il y est élu représentant avec 25 points d'avance sur son rival[1]. Il est réélu aux législatives de 2014.

Il soutient Bernie Sanders lors des primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2016[3].

Alors qu'il est candidat aux élections sénatoriales de 2016, l’establishement du Parti démocrate jusqu’au président Barack Obama lui préfère le représentant Patrick Murphy. Harry Reid, chef des démocrates au Sénat, va jusqu’à déclarer publiquement à Grayson : « je veux que tu perdes ». Ils considèrent Grayson comme trop à gauche pour un swing state comme la Floride[3] et en butte à plusieurs problèmes judiciaires comme les accusations de violence sur son ancienne femme ou sa non-déclaration de millions de dollars reçus d'un fonds d'investissement[4]. Les premiers sondages pour la primaire donnent Grayson en tête[5] ou à égalité avec Murphy, mais Murphy prend peu à peu l’ascendant[3]. Lors de la primaire, Grayson est sévèrement battu et ne recueille que 17 % des voix[4].

En 2018, il tente de récupérer son ancien siège face au démocrate élu pour lui succéder, Darren Soto. Il est cependant largement battu, ne rassemblant que 34 % des suffrages[6].

Vie privée modifier

En 1990, il se marie à sa première épouse, Lolita, avec qui il a cinq enfants. Sa femme demande le divorce en 2014 et leur mariage est annulé en 2015, à la suite d'un accord entre les deux parties[7].

En , il épouse Dena Minning, qui est candidate à sa succession dans le 9e district de Floride[8].

Positions politiques et controverses modifier

Millionnaire originaire de New York, populiste et détesté par les dirigeants de son propre parti, Grayson est parfois considéré comme le « Donald Trump de la gauche »[5].

Il est également réputé pour « son penchant pour la controverse »[3]. Opposant à la guerre d’Irak, il dit avoir du mal à écouter Dick Cheney « en raison du sang qui coule parfois de ses dents ». Défenseur de l’Obamacare, il estime que la seule alternative présentée par les républicains est « ne tombez pas malade » et si cela arrive « mourez rapidement »[5].

En , il est accusé d’utiliser son poste de représentant en faveur de son hedge fund présent aux Îles Caïmans. Il fait l’objet d’une enquête d’une commission indépendante pour ces faits, qui seraient contraire aux règles d’éthique de la Chambre des représentants[3].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) Greg Allen, « Outspoken Alan Grayson Gets Another Chance In Congress », NPR,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (en) Mark Schlueb, « Dan Webster beats Alan Grayson in a landslide », Orlando Sentinel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d et e (en) Amber Phililips, « For Florida Democrats, Alan Grayson is a problem they can’t ignore », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Alex Roarty, « Florida Senate Battleground Set: Rubio, Murphy Win Primaries », Roll Call,
  5. a b et c (en) Michelle Cottle, « The Left Wing's Trump », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Gabriel Pogrund, « Rep. Darren Soto ends Alan Grayson comeback back in Florida’s 9th », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  7. (en) Elyssa Cherney, « Graysons to settle bigamy, divorce case », Orlando Sentinel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Marc Caputo, « Alan Grayson marries candidate who wants to replace him », Politico,‎ (lire en ligne, consulté le )