Alain Veyret

personnalité politique française

Alain Veyret
Fonctions
Député français

(5 ans et 6 jours)
Élection 1er juin 1997
Circonscription 1re de Lot-et-Garonne
Législature XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Paul Chollet
Successeur Jean Dionis du Séjour
Maire d'Agen

(7 ans)
Prédécesseur Paul Chollet
Successeur Jean Dionis du Séjour
Conseiller général de Lot-et-Garonne

(7 ans)
Circonscription Canton de Laplume
Prédécesseur Jean François-Poncet
Successeur Gérard Marty
Biographie
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Alger (Algérie)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste (1992-2012)
Diplômé de Université de Rouen
Université Toulouse-III-Paul-Sabatier
Profession Chirurgien

Alain Veyret
Maires d'Agen

Alain Veyret, né le à Alger (Algérie), est un chirurgien et homme politique français, ancien député-maire d'Agen.

Biographie modifier

Enfance et origines familiales modifier

Il est âgé de 8 ans lorsque son père, militant cégétiste, est tué sous ses yeux par des terroristes de l'OAS le à Alger[1],[2]. Après cet assassinat, il est fait Pupille de la Nation et s'installe en France, d'abord à Orly, puis à Rouen, où il grandit dans la précarité avec le reste de sa famille[3]. Il poursuit par la suite ses études au Lycée Corneille, en mathématiques supérieures et opte pour des études de médecine, à l'image de sa sœur[4]. A cette époque, ses grands-parents, eux-mêmes rapatriés d'Algérie, s'installent comme exploitants agricoles à Saint-Jean-de-Thurac[4].

Vie professionnelle modifier

Il devient chirurgien spécialisé en chirurgie cardio-vasculaire et thoracique. Il devient également membre actif de Médecins sans frontières. A partir de 1982, il effectue plusieurs missions humanitaires notamment en Pologne, au Liban, en Inde et au Tibet. Il commence sa carrière comme interne puis chef de service à la Clinique de Rouen avant d'occuper un poste à l’Hôpital du Havre[4].

Parcours politique modifier

Membre du Parti socialiste de 1992 à 2012[5], il a été élu pour la première fois dans le canton de Laplume en 1994, en battant Jean François-Poncet, alors président du Conseil général de Lot-et-Garonne. Battu en 2007 par Jean Dionis du Séjour, il est toujours conseiller municipal d’Agen et membre du conseil de communauté de l’Agglomération d'Agen. En 2012, il est à nouveau battu comme dissident avec 16,65%, devancé par la candidate investie, Lucette Lousteau (20,53%)[6].

Mandats modifier

Conseiller général du Canton de Laplume (1994-2001) modifier

Lors du renouvellement partiel du conseil général de mars 1994, il se présente sous les couleurs du PS pour le canton de Laplume, où il remporte une élection serrée face au Président du Conseil Général de l'époque, Jean-François Poncet[4]. Ses thèmes de campagne principaux sont la construction progressive de l'intercommunalité, le redéploiement des budgets sociaux en faveur des plus démunis et la préservation de l'agriculture locale. Il devient membre de la commission des Affaires sociales et l'économie, puis siège à la commission permanente après mars 1998[4].

Député de la 1ère circonscription du Lot-et-Garonne (1997-2002) modifier

Après l'annonce de la dissolution surprise de l'Assemblée par Jacques Chirac en 1997, il s'impose pour l’investiture du PS face à sa concurrente Danièle Esteban. Il choisit comme suppléant Michel Bordignon, maire de Barbaste à l'époque[4]. Il axe sa campagne sur les thématiques de l'Europe Sociale, de la cohésion sociale et de l'accès à la culture et à l'éducation. Il remporte de peu le second tour des législatives face au sortant Paul Chollet avec une avance de 5000 voix. Il siège au sien du groupe parlementaire "Socialiste, Radical et Citoyen".

Maire d'Agen (2001-2008) modifier

Déjà élu conseiller municipal en 1995 au conseil municipal d'Agen, il mène la liste PS pour les élections de 2001, où il arrive largement en tête avec 44,88% des voix face à une alliance de la droite menée par Philippe Lacaze et Jean Dionis du Séjour (39,75% des voix). Il s'impose largement au second tour avec 53,86% des voix. Il focalise son action de maire sur la construction de logements sociaux et les travaux d'assainissement et réhabilitation de la voirie[7].

Élections municipales de 2008 modifier

Pour les élections municipales de 2008, Alain Veyret présente une liste qui vise à faire renouveler son mandat. Face à lui, deux autres listes, celle de Jean Dionis, député de la ville, et celle de « La voix des classes populaires » soutenue par la Ligue communiste révolutionnaire et par la fraction Étincelle de Lutte ouvrière.

Au premier tour, la liste de Alain Veyret obtient 43,83 % des voix. La droite obtient 48,52 %, la troisième liste « La voix des classes populaires » (extrême gauche) obtient 7,66 %. Alain Veyret préfère ne pas chercher un accord avec la troisième liste entre les deux tours.

Au deuxième tour, le taux de participation est plus élevé. C'est la liste de droite, menée par Jean Dionis du Séjour, qui emporte la mairie.

Références modifier

  1. Rosalyne Bottrel, « Alain Veyret », L'Express, (consulté le )
  2. Rosalyne Bottrel, « Un exercice solitaire du pouvoir », L'Express, (consulté le )
  3. Maryan Charruau, « Alain Veyret (DVG) : « L’avenir est à gauche » », Sud Ouest, (consulté le )
  4. a b c d e et f Jacques Clouché, Dictionnaire biographique des élus du Lot-et-Garonne, Agen, , p. 589
  5. Sébastien Bouchereau, « Alain Veyret exclu du parti socialiste », La Dépêche du Midi, (consulté le )
  6. « Soirée spéciale 2nd tour des législatives 2012 - Lot-et-Garonne - Circonscription n°1 - Politiquemania », sur www.politiquemania.com (consulté le )
  7. Jacques Clouché, Dictionnaire biographique des élus du Lot-et-Garonne., Agen, , p. 590

Liens externes modifier