Aimon Provana de Leyni

évêque catholique
Aimon Provana de Leyni
Fonctions
Évêque de Nice
Diocèse de Nice
-
Henri de Albertis (d)
Abbé
Caramagna Piemonte
-
Abbé
Abbaye de Fruttuaria
Biographie
Décès
(?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Famille Provana (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux

Aimon Provana de Leyni, mort en 1461, est un prélat du milieu du XVIe siècle, notamment évêque de Nice, sous le nom Aimon III. Il est issu de la famille piémontaise de Provana (it).

Biographie modifier

Origines modifier

Aimon, parfois sous la forme Aymon, est issu d'une famille d'ancienne noblesse piémontaise, les Provana (it)[1].

Il a un frère, Dominique, nommé en 1448 par le duc Louis Ier lieutenant du gouverneur de Nice[1].

Début de carrière modifier

Moine bénédictin, il obtient son doctorat en droit canon[1]. Il est prévôt de Vigone, située dans le diocèse de Turin[1].

Il est élu abbé de Fruttuaria, à San Benigno Canavese, dans le diocèse d'Ivrée[1]. Cette élection n'est cependant pas confirmée[1]. Pour compenser cette perte, le pape Félix V lui donne, le , l'abbatiat de Sainte-Marie de Caramagna Piemonte, dans le diocèse d'Asti[1].

Épiscopat modifier

Le , le pape Félix V le nomme sur le trône épiscopal de Nice[1]. Il est désigné sous la forme « Aimon III »[2]. Cette nomination par l'ancien duc de Savoie, maître de la cité niçoise depuis 1388, doit être considérée comme un choix stratégique, le nouvel évêque devant être un « fidèle et dévoué au duc de Savoie, ayant toute la confiance de son prince » (Mongiano, 1990)[1]. L'acte promouvant Provana est accompagné d'une « interdiction au chapitre cathédral de procéder à aucune élection »(Mongiano, 1990)[1].

Au cours de son épiscopat, des tensions ont lieu avec le chapitre cathédral de Nice[3],[4].

Mort et succession modifier

Françoise Hildesheimer (1984) fait terminer l'épiscopat de Provana, en 1460[5]. Bonaventure Salvetti (1925) mentionnait un acte du , du Chartrier de Saint-Pons[6], dans lequel il serait mentionné[7]. L'information est reprise notamment par Denis Ghiraldi (2006), membre de l'Acadèmia Nissarda, qui fait terminer l'épiscopat en 1461[4].

Le Chapitre de Nice désigne pour lui succéder l'un des siens, Paul Grassi[5]. Le pape ne confirme pas l'élection et fait transférer, Henri de Albertis[5]. Ce dernier ne semble jamais en avoir pris possession[5].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Elisa Mongiano, « Politique et vie religieuse dans le comté de Nice sous le règne de l'antipape Félix V (Amédée VIII de Savoie) », dans Rosine Cleyet-Michaud, Geneviève Étienne, Mireille Massot, Maryse Carlin, Sylvie de Galléani, Henri Bresc et Olivier Vernier (dir.), 1388, la dédition de Nice à la Savoie. actes du colloque international de Nice, , Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 22), , 528 p. (ISBN 2-85944-199-9, lire en ligne), p. 349-360.
  2. Hildesheimer 1984, p. 48, 365.
  3. Hildesheimer 1984, p. 48.
  4. a et b Denis Ghiraldi, « Le monastère de Saint-Pons : les conflits de juridiction », Recherches régionales, no 181,‎ , p. 13-86 (lire en ligne [PDF]).
  5. a b c et d Hildesheimer 1984, p. 49.
  6. Eugène Caïs de Pierlas et Gustave Saige, Chartrier de l'abbaye de Saint-Pons, hors les murs de Nice, Monaco, Imprimerie de Monaco, (lire en ligne), p. 387.
  7. Bonaventure Salvetti, Essai historique sur l'abbaye de Saint-Pons de Nice, Nice, éditeur-impr. J. Gasparini, , 230 p. (lire en ligne), p. 105.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier