Achille Victor Fortuné Piscatory de Vaufreland

général français

Achille Victor Fortuné Piscatory
vicomte de Vaufreland
Achille Victor Fortuné Piscatory de Vaufreland

Naissance
Paris
Décès (à 67 ans)
Ancien 2e arrondissement de Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17901818
Distinctions Vicomte
Chevalier de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Achille Victor Fortuné Piscatory, vicomte de Vaufreland, né le à Paris et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie modifier

D'une famille noble italienne installée en Provence, Achille Victor Fortuné Piscatory est le fils de Pierre-Joseph Piscatory (1729-1799), banquier à Paris, et de Marie-Adélaïde Rouillé de l'Étang (sœur du chevalier David-Étienne Rouillé de l'Étang et tante de l'épouse du ministre Jean-Guillaume Hyde de Neuville).

D'abord peintre, il est l'élève de Jacques-Louis David avec qui la famille entretenait des liens. David fait le portrait de sa sœur, née Adélaïde Piscatory et épouse d'Emmanuel de Pastoret. Des années plus tard, Adélaïde de Pastoret (1765-1843) se consacre à la petite enfance et est la fondatrice des premières crèches et écoles maternelles françaises.

Il épouse Éléonore Élisabeth Pauline de Cressy, nièce du général Jean Jacques Bernardin Colaud de La Salcette et de Joseph-Claude-Louis Colaud de La Salcette. Un de leurs petits-fils, Auguste de Vaufreland, sera préfet et une de leurs petites-filles épousera Constant-Louis-Alexandre de Suzannet.

Laissant le métier des arts pour celui des armes, il devient sous-lieutenant dans les hussards de Bercheny en 1790, il y connait Marie Louis Thomas de Pange et est employé aux armées du Nord, du Rhin et dans celle des Alpes. Aide de camp du général de La Bourdonnaye, il est nommé capitaine le , prend rapidement tous les grades et est promu général de brigade le 25 prairial an III.

Mis en suspicion à cause de ses origines pendant ces temps troublés, il est placé en réforme pendant trois ans mais le , il devient chef d'État major général de l'armée des Alpes commandée par Championnet.

Le 18 brumaire an XII, il reçoit le commandement de la subdivision du Calvados et de l'arrondissement de Granville. Désigné de nouveau pour l'armée du Nord, il y reste jusqu'à sa dissolution le pour devenir major général de la 4e légion de la réserve de l'intérieur. Lors de la création de l'ordre de la légion d'honneur, il est fait commandeur. Il est créé chevalier de l'Empire le .

Le , il est affecté en Allemagne au corps d'observation de l'Elbe. Le de la même année, il est envoyé à la 2e division du 8e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du général Junot. Peiné et contrarié de ce dernier déplacement, il adresse quelques observations au ministère de la guerre qui sont mal accueillies par l'empereur Napoléon Ier et il est mis brutalement à la retraite dès le . Il reprend du service le et placé dans la disponibilité du cadre de l'état-major général mais ne reçoit aucun commandement.

Lors de la première restauration le Louis XVIII lui donne la croix de chevalier de Saint-Louis. Il est créé vicomte héréditaire par ordonnance royale du . Le , après 30 ans de service, le roi Louis XVIII lui accorde une retraite définitive avec le grade de lieutenant-général le , bulletin des lois 128 bis.

Victime de l'épidémie de choléra, le général de Vaufreland meurt à Paris le à l'âge de 68 ans.

Sources modifier

  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire, Georges Saffroy éditeurs, Paris 1934.
  • Éléments de Recherches historiques § généalogiques par le Général de Montluisant (F. Ducloz, 1892).
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 58.