Aït Itsouragh

Tribu kabyle en Algérie

Les Aït Itsouragh, Aït Itsourar ou encore Ath Idora[1] sont une tribu de Grande Kabylie établie dans l'actuelle commune d'Iferhounène dans la wilaya de Tizi Ouzou en Algérie. Ils font partie de la confédération indépendante des Zouaoua de l'est.[2],[3]

Aït Itsouragh
(ber) ⴰⵉⵜ ⵉⵜⵙⵄⵓⵔⴰⴳⵀ

Populations importantes par région
Population totale 12 460
Autres
Régions d’origine Kabylie (Algerie)
Langues Kabyle
Religions Pas de religion spécifique
Ethnies liées Berbères, Kabyles, Zouaoua

Histoire modifier

Les Aït Itsouragh sont connus pour avoir été l'une des plus puissantes tribus du Djurdjura. Voulant garder leur indépendance à tout prix, les Aït Itsouragh se défendrons à chaque moment de l'histoire pour garder leur indépendance.[réf. nécessaire]

Durant la république d'Alger modifier

Le territoire de la tribu ne se fait jamais occuper par la République d'Alger, les Aït Itsouragh se joignent à plusieurs reprises aux autres tribus kabyles, afin de protéger leurs territoires, mais sous l'appel de la guerre sainte, ils se joignent aussi à plusieurs reprises aux forces de la République d'Alger dans le but de repousser les Espagnols du territoire algérien[4].[réf. obsolète]

Durant la conquête de l'Algérie modifier

La tribu des Aït Itsouragh participe à plusieurs batailles sous le commandement de Lala Fatma n'Soumer dont la bataille du Haut Sebaou en 1854 et la bataille du col de Chellata en 1857. Les territoires des Aït Itsouragh ne sont occupés que le 11 juillet 1857, soit 27 ans après le début de la conquête de l'Algérie[1].

 
Carte des confédérations et tribus de Grande Kabylie avec la tribu des Aït Itsouragh (Ittourar).

La tribu se révolte aussi lors de la révolte des Mokrani en mars 1871, elle est obligée de payer un impôt de guerre de 201 180 Francs à cause de l'échec de la révolte[5].

Les Aït Itsouragh possédaient à cette époque : 1 845 fusils[2], 87 moulins, 4 797 habitants[6].

Durant la guerre d'Algérie modifier

Le territoire de la tribu des Aït Itsouragh fait l'objet de plusieurs affrontements dont l'action du 28 décembre 1956 au cours duquel de sanglants affrontements ont lieu entre l'armée française et l'ALN dans le village d'Iferhounène[7].

La tribu des Aït Itsouragh compte environ 1600 chouhadas répartis sur la période 1954-1962. Une stèle a été construite en leur honneur à Iferhounène[8].

Statistiques de la tribu modifier

La population totale de la tribu est de 12 490 habitants pour une superficie de 32,95 km2 km2 en 2008[9].

Informations diverses modifier

  • Les Aït Itsouragh était réputée pour guérir les affections rhumatismales[10].
  • Les Aït Itsouragh ont commencé à se révolter dès l'année 1851 sous le commandement du Chérif Boubaghla[11]
  • Les Aït Itsouragh avait une des populations les plus religieuses de toute la Kabylie[12].

Notes et références modifier

  1. a et b Ali Sayad, Le pays, la mer et la femme dans la poésie kabyle de l’exil (première partie) (lire en ligne)
  2. a et b Charles Devaux, Les Kebaïles du Djerdjera: études nouvelles sur les pays vulgairement appelés la Grande Kabylie, Camoin Frères, (lire en ligne)
  3. Nour-Eddine Mamouzi, Les chemins de la nuit: roman, Editions Zyriab, (ISBN 978-9961-715-35-2, lire en ligne), p. 65
  4. Kabyle20, English: Historic map of Kingdom Beni Abbès and Koukou., (lire en ligne)
  5. « Histoire de la Grande Kabylie - broché - Alain Mahé - Achat Livre | fnac », sur www.fnac.com (consulté le ), p. 575
  6. Adolphe Hanoteau, La Kabylie et les coutumes kabyles, Imprimerie impériale, (lire en ligne)
  7. abdenour si hadj mohand, « iferhounéne le 28 décembre 1956" sous le feu croisé des troupes du colonel Amirouche et des chasseurs alpins" », sur iferhounene, (consulté le )
  8. nawel.d, « Iferhounene dans la wilaya de Tizi Ouzou, Une journée dans la commune des 1600 Martyrs », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  9. Découpage Administratif de la Wilaya sur le site officiel de la wilaya de Tizi-Ouzou. Consulté le 12/02/2011.
  10. H. Camps-fabrer, « Génie », Encyclopédie berbère, no 20,‎ , p. 3023–3036 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.1865, lire en ligne, consulté le )
  11. « Chronologie algérienne et Maghreb central », sur Amrabed (consulté le ), p. 18 mars 1851
  12. Mohamed Brahim Salhi, « Société et religion en Kabylie (1850-2000) », Insaniyat / إنسانيات, nos 25-26,‎ , p. 293–297 (ISSN 1111-2050 et 2253-0738, DOI 10.4000/insaniyat.6604, lire en ligne, consulté le )