41 Arietis

étoile binaire de la constellation du Bélier
41 Arietis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 02h 49m 59,0323s
Déclinaison +27° 15′ 37,825″
Constellation Bélier
Magnitude apparente 3,606

Localisation dans la constellation : Bélier

(Voir situation dans la constellation : Bélier)
Caractéristiques
Type spectral B8Vn
Indice U-B −0,11
Indice B-V −0,37
Variabilité suspectée
Astrométrie
Vitesse radiale km/s
Mouvement propre μα = 65,47 mas/a
μδ = −116,59 mas/a
Parallaxe 20,45 ± 0,79 mas
Distance 159 ± 6 al
(49 ± 2 pc)
Magnitude absolue +0,16
Caractéristiques physiques
Masse 18 M
Rayon R
Luminosité 20 000 L
Température 10 000–30 000 K
Rotation 180 km/s
0.0054 année

Désignations

Bharani, c Ari[1], 41 Ari, HR 838, HD 17573, BD+26°471, FK5 100, HIP 13209, SAO 75596, GC 3391, ADS 2159, CCDM 02499 +2715[2]

41 Arietis ou c Arietis est une étoile de la constellation du Bélier. Cette étoile ne possède pas de désignation de Bayer (lettre grecque), puisqu'elle appartenait anciennement à la constellation obsolète Musca Borealis, mais est parfois nommée c Arietis[1].

41 Arietis est de type spectral B8Vn et a une magnitude apparente de +3,61. Elle est à environ 160 années-lumière de la Terre. Elle possède un compagnon qui orbite autour d'elle, localisé à une distance angulaire de 0,3 seconde d'arc[3].

Nomenclature et histoire modifier

de l'Inde à l'UAI modifier

Bharani est le nom approuvé pour 41 Arietis / 41 Ari, aujourd’hui retenu par l’Union astronomique internationale (UAI)[4]. C'est le sanskrit Bharaṇī, littéralement « Celle qui enlève » (Devanagari: भरणी), qui est le 28e nakṣatra ou « station lunaire » dans l'astronomie hindoue.

Du ciel arabe aux catalogues internationaux modifier

Nair al Butain est le nom que porte aussi cette étoile dans certains catalogues. C'est l'arabe نيّر البطين Nayyir al-Buṭayn que l'on rencontre chez al-Tīzīnī (1533)[5]. Au départ, البطين al-Buṭayn, soit "le Petit Ventre" de الحمل al-Ḥamal est la IIe des manāzil al-qamar ou « station lunaires » arabes[6]. Transcrit par Thomas Hyde (1665)[7],[8], le nom fut emprunté par Christian Ludwig Ideler (1806) [9]. Puis, absent chez Richard Allen (1899), on le retrouve cependant chez Jack W. Rhoads (1971)[10], et dans divers catalogues[11].

 
La figure de الحمل al-Ḥamal, « l'Agneau », dans le ciel arabe traditionnel.
 
Les constellations (星官 xīng guān) de 胃 'Wèi sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684).


en Chine modifier

胃宿三 Wèi xiù sān est, dans l’astronomie chinoise, le nom de 41 Ari, soit la 3e étoile (星xīng) de la constellation (星官 xīng guān) de 胃 'Wèi, « l’Estomac », et correspond au groupe 35/39/41 Ari dans le 石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », c’est-à-dire l'école atronomique de Shi Shen (ca. 350 av. è. c.) [12].


Composantes modifier

41 Arietis possède plusieurs compagnons optiques recensés dans divers catalogues d'étoiles doubles et multiples :

Nom Ascension droite Déclinaison Mag. app. (V) Type spectral Références BDD
UCAC2 41314335 (BD+26 471B) 02h 49m 56.8s +27° 15' 45 10,29 Simbad
UCAC2 41314337 (BD+26 471C) 02h 49m 57.3s +27° 15' 16 10,35 Simbad
BD+26 470 (D) 02h 49m 51.363s +27° 14' 30.04 8,6 K0 Simbad

Références modifier

  1. a et b (en) HD-DM-GC-HR-HIP-Bayer-Flamsteed Cross Index (Kostjuk, 2002), « 41 Arietis », sur la base de données VizieR du Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le ).
  2. (en) * 41 Ari -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
  4. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  5. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 177.
  6. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 110.
  7. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, « Mohammedis Tizini Tabulae », p. 77. »
  8. Roland Laffitte, « Catalogue d’al-Tīzīnī (traduction) », in Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 177.
  9. (de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, p. 136.
  10. (en)Jack W. Rhoads, A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 10.
  11. Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 94.
  12. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 138 et 59.

Liens externes modifier