310e régiment d'artillerie
Le 310e régiment d'artillerie lourde est un régiment de l'Armée de terre française. Il existe brièvement à la fin de la Première Guerre mondiale, de mars à août 1918.
310e régiment d'artillerie lourde | |
Création | mars 1918 |
---|---|
Dissolution | août 1918 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie lourde |
Rôle | Artillerie |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | Offensive du Printemps |
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Historique
modifierLe 310e RAL existe brièvement de mars à août 1918, dans le cadre de la réorganisation de l'artillerie lourde hippomobile[1]. Il est formé le avec les unités suivantes :
- le 1er groupe (1/310e, canons de 155 longs modèle 1877[2]) est créé par renommage du 6e groupe du 110e régiment d'artillerie lourde[3],
- le 2e groupe (2/310e, canons de 155 courts Saint-Chamond[4]) est créé par renommage du 9e groupe du 115e régiment d'artillerie lourde[5],
- le 3e groupe (3/310e, canons de 155 courts Saint-Chamond[6]) est créé par renommage du 8e groupe du 110e régiment d'artillerie lourde.
Le régiment est rattaché au dépôt du 110e RAL[7].
Le 3e groupe, subordonné au 310e RAL depuis mars, ne rejoint le régiment qu'en mai, après avoir combattu dans la région de Souain-Perthes-lès-Hurlus début mars (offensive du Printemps) puis s'être reposé[8]. Le 310e RAL au complet (état-major et trois groupes) est engagé dans la bataille de la Marne à partir de mai[8],[9],[10].
Le régiment est dissous en août 1918 :
Traditions
modifierÉtendard
modifierLe régiment n'a pas reçu d'inscriptions de batailles sur son étendard[13].
Décorations
modifierLe 1er groupe est cité à l'ordre du corps d'armée :
« Le Général commandant le 1er corps d'armée colonial, cite à l'ordre du Corps d'Armée, le premier groupe du 310e RAL. Sous le commandement du chef d'escadron Marquebelle, parfaitement secondé par ses trois commandants de batterie ( capitaine Achille, lieutenant Bourdereau et Lieffroy) a constamment fait preuve d'un dévouement et d'une endurance dignes du plus grand éloge. Au cours des dernières opérations, sans souci des pertes et de la fatigue, sous des bombardements violents et prolongés à obus explosifs et toxiques et malgré les circonstances les plus critiques, l'infanterie ennemie étant arrivée à 500 mètres des pièces, n'a cessé d'exécuter avec la plus grande régularité tous les tirs nécessités par la situation, contribuant ainsi dans une large mesure à la défense efficace d'un secteur important. »[14]
Notes et références
modifier- Henri Kauffer, « L'artillerie », dans Pierre Guinard, Jean-Claude Devos et Jean Nicot, Inventaire des archives de la Guerre : Série N 1872-1919, vol. 1 : Introduction, guide des sources, bibliographie, Troyes, Imprimerie La Renaissance, (lire en ligne), p. 149
- AFGG t. VII-1, Annexes 1, p. 279 & 411.
- Historique sommaire du 110e régiment d'artillerie lourde : 6e et 11e groupes, Rennes, Imprimeries Oberthur, , 27 p. (BNF 34075939, lire en ligne), p. 8
- JMO 26 N 1167/2, p. 36.
- JMO 26 N 1126/11, p. 5.
- JMO 26 N 1167/2, p. 37.
- AFGG t. VI-2, Annexes 1, p. 872.
- Historique sommaire du 110e régiment d'artillerie lourde : 7e et 8e groupes, Rennes, Imprimeries Oberthur, , 20 p. (BNF 42718423, lire en ligne), p. 16 - 17
- AFGG t. VI-2, Annexes 1, p. 407, 561 & 567.
- Charles Louis Paul Ferlus, La deuxième grande offensive allemande du printemps 1918: la troisième bataille de l'Aisne (27 mai-5 juin 1918) et la bataille du Matz (9-12 juin 1918), Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 91
- Historique sommaire du 110e régiment d'artillerie lourde : 3e et 4e groupes, Rennes, Imprimeries Oberthur, , 16 p. (BNF 34075938, lire en ligne), p. 4 & 8
- JMO 26 N 1126/11, p. 11.
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
- Victor Basquel, Le livre d'or de l'effort colonial français pendant la grande guerre, 1914-1918, vol. 1, Éditions de l'Institut colonial français, (lire en ligne), p. 237
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Imprimerie nationale, 1922-1935, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, t. VI, vol. 2 : Annexes 1, , 1062 p. (lire en ligne).
- AFGG, t. VII, vol. 1 : Annexes 1, , 770 p. (lire en ligne).
- Journaux des marches et des opérations des sous-unités du 310e RAL, sur Mémoire des hommes :
- JMO de la 8e batterie du 110e RAL (précédemment 2e batterie [du 1er groupe] du 310e) (no 26 N 1125/21) (lire en ligne).
- JMO de la 9e batterie du 110e RAL (précédemment 3e batterie [du 1er groupe] du 310e) (no 26 N 1125/22) (lire en ligne).
- JMO de la 23e batterie du 110e RAL (précédemment 5e batterie [du 2e groupe] du 310e) (no 26 N 1126/11) (lire en ligne).
- JMO du 7e groupe du 130e RAL (précédemment 3e groupe du 310e) (no 26 N 1144/4) (lire en ligne).
- JMO de la 9e batterie [du 3e groupe] du 310e RAL (no 26 N 1167/2) (lire en ligne).
- JMO de la 8e colonne légère du 110e RAL (précédemment 2e colonne légère du 310e) (no 26 N 1127/3) (lire en ligne).
- JMO de la 7e colonne légère du 130e RAL (précédemment 3e colonne légère du 310e) (no 26 N 1144/19) (lire en ligne).
- JMO de la 8e section de munitions du 110e RAL (précédemment 2e section de munitions du 310e) (no 26 N 1127/7) (lire en ligne).
- JMO de la 7e section de munitions du 130e RAL (précédemment 3e section de munitions du 310e) (no 26 N 1144/17) (lire en ligne).