196e régiment d'artillerie

196e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 196e régiment d'artillerie
Canon de 155 mm long modèle 1917 Schneider au camp de Souge dans les années 1920, appartenant probablement au 196e RALT.

Création 1924
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie lourde à tracteurs
Régiment d'artillerie
Rôle Appui-feu
Ancienne dénomination 196e régiment d'artillerie lourde à tracteurs
Guerres Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Le 196e régiment d'artillerie (196e RA) est un régiment de l'armée de terre française. Créé pendant l'entre-deux-guerres, il combat lors de la Seconde Guerre mondiale.

Historique modifier

Entre-deux-guerres modifier

Le 196e régiment d'artillerie lourde à tracteurs est créé le , lors de la réorganisation décidée en 1923, par changement de nom du 14e régiment d'artillerie de campagne[1].

Rattaché au 18e corps d'armée, il est caserné à Bordeaux[1],[2].

Campagne modifier

 
Canon de 220 mm court modèle 1916 perdu en mai 1940, comme ceux du 196e RALT.

Ses réservistes sont mobilisés en 1939 au centre mobilisateur d'artillerie no 318 de Bordeaux. Il est constitué de quatre groupes de canons de 220 mm C modèle 1916 (en) et d'une batterie d'instruction, numérotée 111e[3].

Il combat lors de la Bataille de France. Son IIIe groupe est notamment rattaché à la 236e division légère d'infanterie[4]. Une partie du régiment est capturée en Bretagne le [5]. Il est officiellement dissous en [réf. souhaitée].

Libération modifier

Le 196e régiment d'artillerie est recréé le [6], par regroupement des batteries autonomes déployées face à la poche de la pointe de Grave[7]. Son nom initial était 1er régiment d'artillerie colonial FFI[8].

L'effectif de l'artillerie de la pointe de Grave est majoritairement issu de 700 soldats algériens, tunisiens, marocains, malgaches et sénégalais, prisonniers des Allemands en France et récemment libérés[6],[8]. Le régiment est constitué d'un groupe de canons de 105 court modèle 1935 et d'un groupe de canons de 155 courts modèle 1917 Schneider[9], le tout représentant une trentaine de canons[10]. Les canons sont des pièces usées et les artilleurs ne disposent pas de tables de tir et manquent de munitions, qui sont par ailleurs souvent peu fiables[7].

Alors que le Ier groupe est dissous fin 1944, le IIe groupe rejoint Belfort[réf. souhaitée]. Il est dissous le [6].

Décorations modifier

Le 196e régiment d'artillerie conserve la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 qu'avait reçue son ancêtre, le 14e régiment d'artillerie de campagne[2].

Personnalités ayant servi au régiment modifier

Références modifier

  1. a et b « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 97 (lire en ligne)
  2. a et b Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 222-223
  3. Henri Kauffer, Campagne 1939-1940 - Répertoire de l'Artillerie, Vincennes, Service historique de la Défense (non publié, consultable sur place), p. 29
  4. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  5. « Paul Mathou était une figure angérienne », sur SudOuest.fr (consulté le )
  6. a b et c Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 155
  7. a et b Stéphane Weiss, « Recréer une artillerie française en 1945 : la part belle à la récupération », Revue historique des armées, no 274,‎ , p. 95–107 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Stéphane Weiss, « L'engagement de troupes nord-africaines et coloniales dans le Sud-ouest de la France en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 251, no 3,‎ , p. 143 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.251.0143, lire en ligne, consulté le )
  9. Stéphane Calonnec, « Annexe : Illustrations, cartes et données », dans L’île d’Oléron face à la Deuxième Guerre Mondiale, le conflit international vu à travers une petite île Française de la côte atlantique, 29 juin 1940 – 1er mai 1945 (Mémoire de Master 2), (lire en ligne), p. XII-XIII
  10. Francis Sallaberry, Aquitaine allemande: Bordeaux, Gironde, Landes, Pays Basque, 1940-1945, J&D Éditions, (ISBN 978-2-307-00461-5, lire en ligne), p. 423
  11. Nicolas Moréno, De Paulus à Antoine, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-23463-4, lire en ligne)
  12. André Besson, Les grandes évasions de la Seconde Guerre mondiale, France-Empire, (ISBN 978-2-402-24620-0, lire en ligne)

Liens externes modifier