196e régiment d'artillerie
Le 196e régiment d'artillerie (196e RA) est un régiment de l'armée de terre française. Créé pendant l'entre-deux-guerres, il combat lors de la Seconde Guerre mondiale.
196e régiment d'artillerie | |
Canon de 155 mm long modèle 1917 Schneider au camp de Souge dans les années 1920, appartenant probablement au 196e RALT. | |
Création | 1924 |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie lourde à tracteurs Régiment d'artillerie |
Rôle | Appui-feu |
Ancienne dénomination | 196e régiment d'artillerie lourde à tracteurs 14e régiment d'artillerie de campagne |
Inscriptions sur l’emblème |
Constantine 1837 Sébastopol 1854-1855 Magenta 1859 Palikao 1860 Verdun 1916 L'Aisne 1917 Montdidier 1918 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 |
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Historique
modifierEntre-deux-guerres
modifierLe 196e régiment d'artillerie lourde à tracteurs est créé le , lors de la réorganisation décidée en 1923, par changement de nom du 14e régiment d'artillerie de campagne[1].
Rattaché au 18e corps d'armée, il est caserné à Bordeaux[1],[2].
Campagne
modifierSes réservistes sont mobilisés en 1939 au centre mobilisateur d'artillerie no 318 de Bordeaux. Il est constitué de quatre groupes de canons de 220 mm C modèle 1916 (en) et d'une batterie d'instruction, numérotée 111e[3].
Il combat lors de la Bataille de France. Son IIIe groupe est notamment rattaché à la 236e division légère d'infanterie[4]. Une partie du régiment est capturée en Bretagne le [5]. Il est officiellement dissous en [réf. souhaitée].
Libération
modifierLe 196e régiment d'artillerie est recréé le [6], par regroupement des batteries autonomes déployées face à la poche de la pointe de Grave[7]. Son nom initial était 1er régiment d'artillerie colonial FFI[8].
L'effectif de l'artillerie de la pointe de Grave est majoritairement issu de 700 soldats algériens, tunisiens, marocains, malgaches et sénégalais, prisonniers des Allemands en France et récemment libérés[6],[8]. Le régiment constitué de trois groupes[9]. L'inventaire des pièces et matériels du régiment est le suivant[10] :
- Deux canons de 75 de montagne modèle 1928,
- Quatre puis cinq canons de 8 cm FK 30(t) (en),
- Trois canons de 8,35 cm FlaK 22(t) (en),
- Quatre obusiers de 10,5 cm lFH 18 (récupérés entre février et mai 1945),
- Douze canons de 105 court modèle 1935 Bourges (récupérés entre février et mai 1945),
- Trois canons de 155 court modèle 1917 Schneider,
- Environ sept chenillettes (TK polonaises et Renault UE).
Les canons sont des pièces usées et les artilleurs ne disposent pas de tables de tir et manquent de munitions, qui sont par ailleurs souvent peu fiables[7].
Après avoir participé aux combats de la pointe de Grave[9], le régiment est dissous le [6].
Étendard
modifierL'étendard du régiment porte les inscriptions suivantes (héritées du 14e régiment d'artillerie)[11] :
Décorations
modifierLe 196e régiment d'artillerie conserve la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 qu'avait reçue son ancêtre, le 14e régiment d'artillerie de campagne[2].
Personnalités ayant servi au régiment
modifier- Georges Guétary (1915-1997), au 196e RALT en 1939-1940[12].
- Lucien Duval (1921-2014), au 196e RALT en 1940[13].
Références
modifier- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 97 (lire en ligne)
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 222-223
- Henri Kauffer, Campagne 1939-1940 - Répertoire de l'Artillerie, Vincennes, Service historique de la Défense (non publié, consultable sur place), p. 29
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- « Paul Mathou était une figure angérienne », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 155
- Stéphane Weiss, « Recréer une artillerie française en 1945 : la part belle à la récupération », Revue historique des armées, no 274, , p. 95–107 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
- Stéphane Weiss, « L'engagement de troupes nord-africaines et coloniales dans le Sud-ouest de la France en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 251, no 3, , p. 143 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.251.0143, lire en ligne, consulté le )
- Robert Dufourg et Geneviève Mangé, « La bataille pour la pointe de Grave », Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, vol. 4, no 2, , p. 135–156 (DOI 10.3406/rhbg.1955.1750, lire en ligne, consulté le )
- Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), Annexes, p. 695-698 & 702
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
- Nicolas Moréno, De Paulus à Antoine, Nouvelles éditions Débresse, (ISBN 978-2-402-23463-4, lire en ligne)
- André Besson, Les grandes évasions de la Seconde Guerre mondiale, France-Empire, (ISBN 978-2-402-24620-0, lire en ligne)
Liens externes
modifier- « Liste de tués du 196e RALT », sur memorialgenweb.org (consulté le ).