Îles Buffon
Île Buffon (mul)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Pointe-Géologie
Localisation Mer Dumont-d'Urville
Coordonnées 66° 39′ 48″ S, 140° 01′ 00″ E
Point culminant 32 m
Géologie Îles continentales
Administration
Territoire d'outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
District Terre Adélie
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte 1840
Fuseau horaire UTC+10:00
Géolocalisation sur la carte : Antarctique
(Voir situation sur carte : Antarctique)
Îles Buffon
Îles Buffon

Les îles Buffon (dénommées aussi île Buffon) étaient deux îles rocheuses de l'archipel de Pointe-Géologie (terre Adélie), situé en mer Dumont-d'Urville (océan Austral) au large du continent antarctique. Elles ont disparu par arasement lors de la construction de la piste du Lion.

Description modifier

Ces îles étaient situées à 200 m à l'est de l'île des Pétrels, de l'autre côté du chenal Buffon. Elles étaient constituées de deux îles rocheuses presque contiguës, séparées par l'étroit goulet de la Zélée qui ne faisait que 5 m de large. Alignées dans une direction NW–SE, les deux îles étaient de forme grossièrement conique et avaient environ 125 m de diamètre. Elles atteignaient 22 m d'altitude pour la Petite Île, au nord-ouest, et 32 m pour la Grande Île, au sud-est[1].

Les cartes de l'archipel établies dans les années 1950 faisaient figurer un troisième îlot entre les deux îles[2]. Dénommé « le Picot », cet îlot de 20 m de haut semble en fait avoir constitué un appendice de la Petite Île, relié à celle-ci par un isthme étroit et bas (moins de 3 m d'altitude pour une largeur de quelques mètres à quelques dizaines de mètres)[1].

Les îles portaient le nom du naturaliste français Georges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788)[3].

Histoire modifier

Dans les années 1980, d'importants travaux ont été réalisés pour relier entre elles les îles Buffon, Cuvier et du Lion afin de construire une piste d'atterrissage orientée NW–SE pour avions gros-porteurs. Les îles Buffon, comme les deux autres îles situées plus au nord-ouest, ont été arasées à la hauteur de 5 m. Mais une tempête a causé d'irrémédiables dégâts à la chaussée en 1993, et l'aérodrome n'a jamais été opérationnel[4].

Les dix années de travaux ont cependant entraîné la destruction des sites de reproduction d'environ 3 000 couples de manchot Adélie, 210 couples de pétrels des neiges, 170 couples de damiers du Cap, 180 couples de pétrels de Wilson et de 3 couples de labbes[4].

Notes et références modifier

  1. a et b « Archipel de Pointe-Géologie / Partie centrale - Situation mars 82 / 1:1000 », sur archives-polaires.fr, Expéditions polaires françaises, (consulté le ).
  2. « Terre Adélie / Archipel de Pointe-Géologie / Échelle : 1/5 000 », sur archives-polaires.fr, Paris, Expéditions polaires françaises, (consulté le ).
  3. (en + fr) « Buffon, Îles (toponyme historique) », sur SCAR Composite Gazetteer of Antarctica, (consulté le ).
  4. a et b « Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique no 120, Rapport final de la XXXIXe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (Annexe) » [PDF], sur Secrétariat du traité sur l'Antarctique, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier