Épitrite deuxième

L’épitrite deuxième (grec ancien ἐπίτριτος B', epitritos deutéros, « deuxième vers agrandi du tiers » en référence au compte des mores du pied, 4 mores étant égaux à 3 + 1/3 de 3 ; latin secundus epitritus ou secundus epitritos) est un pied tétrasyllabiques de la métrique antique et notamment de la poésie grecque et latine. Il est composé de trois syllabes longues et d’une syllabe brève. Ce pied contient 7 mores. Son schéma métrique est |— ∪ — — | décomposable en | — ∪ | + | — — | soit 3 + 4 mores.

Ex. le mot latin conditores [1] ou en grec le groupe nominal ἡ χελῑδών.

Le grammairien Héphestion d'Alexandrie mentionne des appellations alternatives, à savoir « karikos » (épitrite deuxième), « podios » (épitrite troisième) et « monogénès » (épitrite quatrième).

La poésie grecque utilisait principalement les épitrites deuxième et troisième ; le premier et le quatrième étaient considérés comme bancals par les Grecs.

Les vers dans lesquels alternent dactyles et épitrites sont appelés dactylo-épitrites, terme introduit par August Rossbach et Rudolf Westphal[2].

Notes et références modifier

  1. Exemple d'Augustin d'Hippone dans son traité De la musique, livre II, chap. VIII.
  2. August Rossbach et Rudolf Westphal, Griechische Metrik nach den einzelnen Strophengattungen und metrischen Stilarten, Leipzig, Teubner, 1856.

Bibliographie modifier

  • Alphonse Dain, Traité de métrique grecque, Paris, Klincksieck, 1965.
  • Wilfried Neumaier, Antike Rhythmustheorien. Historische Form und aktuelle Substanz, Amsterdam, Grüner, 1989, (ISBN 90-6032-064-6), p. 56 et suiv.
  • Wilhelm Pape (en), Handwörterbuch der griechischen Sprache, 3e éd., Braunschweig, Vieweg & Sohn, 1914, vol. I, p. 996.
  • Günther Schweikle et Dieter Burdorf (dir.), Metzler Lexikon Literatur. Begriffe und Definitionen, Stuttgart, Metzler, 2007, (ISBN 978-3-476-01612-6), p. 138 et suiv., 199.
  • Martin Litchfield West, Greek Metre, Oxford, Clarendon Press, 1982. (ISBN 0-19-814018-5)