Émilie Gaveaux-Sabatier

soprano lyrique française

Émilie-Perrine-Suzanne Bénazet, dite Mme Gaveaux-Sabatier, est une soprano lyrique française, née à Paris (ancien 4e arrondissement) le [1] et décédée à Paris 9e le [2].

Émilie Gaveaux-SabatierMme Gaveaux-Sabatier
Nom de naissance Émilie Perrine Suzanne Bénazet
Naissance
Ancien 4e arrondissement de Paris
Décès (à 76 ans)
Paris 9e
Activité principale cantatrice
soprano
Style
mélodie, musique de salon

Biographie et carrière modifier

Elle débuta en 1842 et fit une carrière de chanteuse dans les concerts et les salons. Reyer la surnomma « La fauvette des salons » et lui dédia une de ses premières mélodies, Romance-boléro, publiée en 1847. Saint-Saëns fit de même avec sa mélodie Rêverie, en 1851. Elle se produisit une ou deux fois à Londres et se consacra avec succès à l’enseignement.

En premières noces, elle a épousé le 22 avril 1839 Louis-François Sabatier, avocat au Ministère de l’Intérieur. Devenue veuve, elle épousa en secondes noces, le , Alexandre Yves Gaveaux, ingénieur mécanicien à qui l’imprimerie doit la première presse à grand tirage. Ce dernier décédera en novembre 1885.

Elle obtient un franc succès dans les salons où elle interprète, souvent en création, des arias ou des mélodies, dont beaucoup sont composées pour elle. Henri Blanchard, à propos d'un concert le 22 avril 1852, fait sur la chanteuse ce compliment : "Pour Mme Gaveaux-Sabalier, ce n'est pas seulement de la galanterie et de justes applaudissements, c'est de la sympathie entre la bénéficiaire et son public, car elle peut dire mon public dans tous les concerts où elle se fait entendre"[3].

Le 25 avril 1858, au côté de l’acteur Pierre Levassor (1808-1870), elle crée à la salle Herz une composition de Félix Godefroid, A deux pas du bonheur, « proverbe lyrique de salon en un acte» sur des paroles de Léocadie-Aimée de Beauvoir (1823-1859)[4].

En mai 1857, elle reçoit même l’hommage d’Hector Berlioz : «  On a surtout applaudi un quintette fort bien écrit pour deux violons, alto et deux violoncelles, un charmant adagio pour quatre violoncelles, et un lied, très bien chanté par Mme Gaveaux-Sabatier, intitulé Gondoline, dont les paroles sont de M. Jules Beer, neveu de M. Meyerbeer »[5]. Elle fut nommée officier d’Académie en 1889 pour son activité d’enseignement privé.

Œuvres dédiées modifier

Iconographie modifier

Sources modifier

  • Marc Honneger, Dictionnaire de la musique, Paris, Bordas, 1986 ; rééd. 1993. (ISBN 2-04-019973-X)
  • Joel-Marie Fauquet, Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2003. (ISBN 2-213-59316-7)
  • Obituaire du Musical Times, 1er novembre 1896.
  • Guide Musical, 25 oct. 1896, p. 698.
  • Kurt Ganzl, Victorian Vocalists, p. 260-264.
  • Henri Blanchard, "Auditions musicales", Revue et gazettes musicales de Paris, 1852, 19e année, p. 132-133.

Références modifier

  1. Archives de Paris, fichier de l'état civil reconstitué, vue 85 / 102
  2. « Acte de décès no 1048 dressé le 12/10/1896 au 9e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris (vue 3/28), (consulté le )
  3. Henri Blanchard, "Auditions musicales", Revue et gazettes musicales de Paris, 1852, 19e année, p. 132-133.
  4. « Godefroid - A deux pas du bonheur », sur imslp.org/wiki/ (consulté le )
  5. Hector Berlioz,, Feuilleton du Journal des Débats, Paris, , pp.1-2.
  6. « Les sociétés », Revue musicale,‎
  7. « A deux pas du bonheur », sur imslp.org/wiki/ (consulté le )
  8. Le Ménestrel : journal de musique 27 avril 1851.
  9. « Compte-rendu de concerts », Revue des Deux Mondes,, vol. t.27,‎
  10. Edition Version piano-chant. - Indications manuscrites au départ de la musique : "Composée en octobre 1851 // Première œuvre imprimée le 18 mai 1852". - Porte le cachet de l'ancien possesseur : "Charles Malherbe". - Papier à 14 portées. - Pagination autographe.
  11. Paris, Colombier, sd.
  12. Berthauts, 1840 ©BNF, Domaine public, Gallica

Liens externes modifier