Émile Penchinat

écrivain, homme politique et avocat français
Émile Penchinat
Fonctions
Secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille
-
Directeur de l'Académie de Marseille
Conseiller général
Canton de Saint-Hippolyte-du-Fort
-
Pierre Clauzel de Saint-Martin-Valogne (d)
Vénérable Maître (d)
Tolérance et Union (d)
-
Eugène Barbusse (d)
Vénérable Maître (d)
L'Écho du Grand Orient (d)
-
Ulysse Huet (d)
Vénérable Maître (d)
L'Écho du Grand Orient (d)
-
Ulysse Huet (d)
Ulysse Huet (d)
Vénérable Maître (d)
L'Écho du Grand Orient (d)
-
Ulysse Huet (d)
Conseiller de l'arrondissement du Vigan
Canton de Saint-Hippolyte-du-Fort
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Étienne Émile Alfred PenchinatVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Émile ValentinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de

Émile Penchinat, né à Sommières le et mort à Marseille le , est un avocat, écrivain et homme politique français.

Il est secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille de 1904 à 1909.

Biographie modifier

Étienne Émile Alfred Penchinat appartient à une famille de républicains notoires de Nîmes, de tradition protestante[1].

Docteur en droit, il est avocat au barreau de Nîmes, puis entre dans la magistrature en 1879 comme substitut à Nice, puis à Marseille[2]. À la fin de 1880, il quitte la carrière judiciaire[3] et se fait inscrire au barreau de Marseille. Il est alors avocat pendant une dizaine d'années puis se consacre exclusivement à la littérature. Il publie des romans et des nouvelles sous le pseudonyme d'Émile Valentin. En 1896 il entre à l'Académie de Marseille ; dans son discours de réception sur l'évolution de la littérature au XIXe siècle, il fait un parallèle fort spirituel entre Balzac et Chateaubriand[4]. En 1904, il est élu secrétaire perpétuel (après avoir été secrétaire adjoint de 1902 à 1904), mais ayant peu de goût pour cette tâche, il démissionne en 1909 au profit du chanoine Stanislas Gamber[5].

Émile Penchinat a eu aussi une carrière politique locale. Sous l'étiquette radicale-socialiste, il a été conseiller de l'arrondissement du Vigan (1871-1880)[6] puis conseiller général du Gard pour le canton de Saint-Hippolyte-du-Fort (1880-1886) et conseiller municipal et adjoint au maire à Marseille (1881-1883)[5].

Il meurt à Marseille le . Il est enterré dans la tombe familiale au cimetière de Sommières.

Œuvres modifier

  • Malheureux fortuné, comédie.
  • Un souper de Ninon, comédie.
  • Les deux Bassompierre, livret d'un opéra en deux actes d'Henri Thourel. Représenté à Nîmes en 1870.
  • Le Tonneau de Gandolfo, livret d'un opéra d'Alphonse Pellet.

Sous le pseudonyme d'Émile Valentin, il a écrit plusieurs œuvres, notamment trois romans et des nouvelles[7] :

  • Le Mas des Sylvains, roman, Paris, Calmann-Lévy.
  • Dangereuse conquête, roman, Paris, E. Flammarion
  • Louba Volanof, roman, Paris, Calmann-Lévy.
  • Feuilles d'avril, recueil de contes (1905).
  • Rédemption : Poème antiesclavagiste en six chants, Godenne, , 80 p.

Notes et références modifier

  1. Sur la famille Penchinat à Nîmes, voir Le Point, 27 janvier 2011.
  2. Il est nommé substitut à Nice le 24 mai 1879 et transféré à Marseille le 10 juillet 1880, mais dès le 21 décembre 1880 il quitte la magistrature. Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Annuaire rétrospectif de la magistrature IVe – VIIIe siècle, Centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne/CNRS) (en ligne).
  3. Émile Penchinat a été révoqué ; cette révocation ne semble pas liée à l'épuration politique de la magistrature dans les années 1879-1880, mais à une affaire privée. Le Républicain de la Loire, 31 décembre 1880, p. 1-2 ; La Justice, 5 janvier 1881,no 356, p. 3.
  4. Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, 1917-1920, p. 206-208.
  5. a et b Académie des sciences, lettres et arts de Marseille. Fauteuil no 24, p. 6.
  6. Archives départementales du Gard, 3 M 592.
  7. Éloge d'É. Penchinat par Wulfran Jauffret dans son discours de réception à l'Académie de Marseille, Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, 1917-1920, p. 203 et suiv.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Joseph Fournier, Auguste Rampal et Étienne Martin, Deux siècles d'histoire académique (1726-1926) : Notice publiée à l'occasion du bi-centenaire de l'Académie, Marseille, Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Marseille, , 215 p., p. 145.
  • Paul Masson (dir.) et Émile Isnard, Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône : Additions et corrections, t. XVI, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 404 p., p. 39.

Liens externes modifier