Émile Alluard

géophysicien français, fondateur de l’Observatoire du Puy de Dôme

Émile Alluard, né le à Orléans et mort le (à 92 ans) à Clermont-Ferrand, est un géophysicien français. De son temps il était surtout célèbre pour l’invention d’un hygromètre à condensation, mais aujourd’hui pour avoir fondé l’Observatoire du Puy de Dôme, la première station météorologique de montagne.

Biographie

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Émile Alluard naît à Orléans le . Ayant commencé ses études un peu tard, il est bachelier à 20 ans mais devient maître répétiteur au Collège Royal d'Orléans et entre à l’École normale un an plus tard. Professeur de mathématiques au Collège du Havre pendant quelques mois, il revient à l’École normale comme surveillant général et y demeure plusieurs années. Il est ensuite nommé censeur au Collège de Reims, puis en 1846 à celui de Clermont-Ferrand. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie (nommé Principal du Collège de Carcassonne il déclinera cette promotion, de même qu’un peu plus tard il déclinera l’offre d’une chaire à la Faculté des sciences de Lyon)[1],[2].

Émile Alluard se marie en 1853. En 1858 il passe l’agrégation et devient professeur suppléant de chimie à la Faculté des sciences. Il y soutient sa thèse[a] et devient professeur titulaire de physique en 1866. Doyen de la Faculté des sciences en 1877, il en démissionne en 1880 à la suite d’un conflit concernant les locaux. Après sa retraite il continue de militer pour que soit complétée l’œuvre de sa vie, l’Observatoire du Puy de Dôme, et entretenues les pentes du volcan et les ruines du Temple de Mercure[1],[2],[3].

Il est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand (allée 2, no 249).

Fondation de l’Observatoire du Puy de Dôme

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C’est en qu’Émile Alluard formule le projet d’un observatoire météorologique au sommet du Puy de Dôme. À cette époque il n’en existe nulle part au monde, et Émile Alluard se heurte aux sarcasmes de la presse régionale. Il réunit des soutiens scientifiques, obtient en un décret du Président de la République autorisant la construction et engageant la somme de 50 000 francs, puis en la déclaration d'utilité publique préalable aux expropriations. Le premier bâtiment est fonctionnel dès 1876 et terminé en . Un budget de fonctionnement de 5 500 francs par an est alloué par la Ville de Clermont, relayée deux ans plus tard par le Département du Puy-de-Dôme. Une station de plaine, installée parallèlement à Rabanesse[b] et fonctionnelle depuis , est reliée à celle du Puy de Dôme par une ligne télégraphique, et échange les observations des deux stations avec celles de l’Observatoire de Paris ; elle abrite aussi le siège et les bureaux de l’Observatoire. Émile Alluard est bien sûr le premier directeur de l’Observatoire, lequel est rattaché à l’université. Il sera remplacé dans ces fonctions, lors de son départ en retraite, par Louis Hurion (son successeur aussi dans la Chaire de physique)[3].

Décorations

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Travaux de recherche

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Publications

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Notes et références

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  1. Cette thèse, consacrée à la naphtaline, est d’ailleurs la première thèse scientifique de Clermont-Ferrand.
  2. La station de Rabanesse, initialement située en dehors de la ville, s’est rapidement trouvée englobée (on en aperçoit encore la tour d’observation, rue de Rabanesse). Bernard Brunhes, successeur de Louis Hurion en 1900, en organise le déménagement vers le plateau des Cézeaux (alors désert), où l’Observatoire siègera de janvier 1912 à fin 1998. Toujours relié directement à la station du sommet du Puy de Dôme (mais par ligne téléphonique), l’observatoire occupe aujourd’hui un nouveau bâtiment, toujours sur le plateau des Cézeaux.

Références

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  1. a et b Discours de M. Desdevises du Dezert, au nom de l'Université de Clermont.
  2. a et b Discours de M. Brunhes, au nom de l'Observatoire du Puy de Dôme.
  3. a et b Jean Didier et Alexandre Roche, « Vie et œuvre d’un physicien : Bernard Brunhes (1867-1910), pionnier du géomagnétisme », Comptes rendus de l'Académie des Sciences, iI, t. 328, no 2,‎ , p. 141-152.
  4. « Dossier Légion d'honneur d'Emile Alluard »

Articles connexes

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Liens externes

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