Élection présidentielle allemande de 1984

8e élection du président fédéral de la République fédérale d'Allemagne

L’élection présidentielle allemande de 1984 (en allemand : Wahl des deutschen Bundespräsidenten 1984), huitième élection présidentielle de la République fédérale d'Allemagne, se tient le , afin d'élire le président fédéral pour un mandat de cinq ans au suffrage indirect.

Élection présidentielle allemande de 1984
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 040
Votants 911
87,60 %
Votes exprimés 900
Votes nuls 11
Richard von Weizsäcker – CDU
Voix 832
92,44 %
Luise Rinser – Indépendante
Voix 68
7,56 %
Président fédéral
Sortant Élu
Karl Carstens
CDU
Richard von Weizsäcker
CDU

Le président sortant Karl Carstens, en fonction depuis cinq ans, est rééligible mais choisit de ne pas se représenter. Le bourgmestre-gouverneur de Berlin-Ouest Richard von Weizsäcker, membre de l'Union chrétienne-démocrate, est élu chef de l'État dès le premier tour avec le soutien du Parti social-démocrate.

Contexte

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La coalition sociale-libérale au pouvoir depuis et dirigée par le chancelier fédéral social-démocrate Helmut Schmidt est rompue le en raison de désaccords sur la politique économique et sociale allemande[1]. Deux semaines plus tard, le chrétien-démocrate Helmut Kohl est élu chancelier par le Bundestag à la suite de l'adoption d'une motion de censure constructive avec le soutien des libéraux[2].

Lors des élections fédérales anticipées du 6 mars 1983, les chrétiens-démocrates manquent de trois sièges la majorité absolue tandis que les écologistes font leur entrée au Bundestag[3].

Mode de scrutin

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Le président fédéral (en allemand : Bundespräsident) est le chef de l'État de la République fédérale d'Allemagne.

Il est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois consécutivement par l'Assemblée fédérale (Bundesversammlung). Elle se compose de l'ensemble des députés du Bundestag et d'un nombre égal de délégués des Länder élus par leurs assemblées parlementaires.

L'élection est acquise si un candidat remporte un nombre de voix équivalent à la majorité absolue des membres de l'Assemblée. Si aucun postulant n'a obtenu un tel résultat après deux tours de scrutin, un troisième tour est organisé où la majorité simple des voix est suffisante pour l'emporter.

Composition de l'Assemblée fédérale

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L'Assemblée fédérale se réunit à la salle Beethoven de Bonn, sous la présidence de Rainer Barzel, président du Bundestag[4].

Composition de la 8e Assemblée fédérale[5]
 
Land Grünen SPD FDP CDU CSU REP NI Total
  Bade-Wurtemberg 3 25 6 43 0 0 77
  Bavière 0 33 0 61 0 0 94
  Berlin 1 5 0 9 0 0 15
  Brême 0 4 0 2 0 0 6
  Hambourg 1 7 0 5 0 0 13
  Hesse 3 22 3 18 0 0 46
  Basse-Saxe 4 24 3 33 0 0 64
  Rhénanie-du-Nord-Westphalie 0 74 0 67 0 0 141
  Rhénanie-Palatinat 0 14 0 18 0 0 32
  Sarre 0 5 0 4 0 0 9
  Schleswig-Holstein 0 11 0 12 0 0 23
Délégués 12 224 12 211 61 0 0 520
Bundestag 27 202 35 203 50 2 1 520
Total 39 426 47 414 111 2 1 1040

Candidats

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Candidat Parti Fonction
  Luise Rinser 73 ans Indépendante
  Richard von Weizsäcker 64 ans Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) Bourgmestre-gouverneur de Berlin-Ouest

Résultats

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Résultats[6]
Candidat Parti Premier tour
Voix %
Richard von Weizsäcker CDU[a] 832 92,44
Luise Rinser Sans[b] 68 7,56
Majorité requise[c] 521 voix
Suffrages exprimés 900 98,79
Votes blancs et nuls 11 1,21
Total 911 100
Abstentions 117 11,25
Absents 12 1,15
Inscrits / Participation 1 040 87,60

Notes et références

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  1. Soutenu par la CDU, la CSU, le SPD et le FDP.
  2. Soutenue par Grünen.
  3. Au premier tour comme au deuxième tour, la majorité absolue des inscrits est requise, et non pas une majorité des suffrages exprimés. Au troisième tour, l'élection ne nécessite plus que l'obtention de la majorité relative des suffrages exprimés.

Références

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  1. « Le chancelier demande des élections législatives anticipées après la démission des ministres libéraux », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Claire Tréan, « M. Helmut Kohl est élu chancelier au Bundestag par une majorité chrétienne-démocrate et libérale », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Alain Clément, « La victoire de M. Kohl provoque une forte poussée du mark », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (de) « 8. Bundesversammlung (23. Mai 1984) », sur bundestag.de, (consulté le ).
  5. (de) « Mitglieder der Bundesversammlungen nach Bundesländern und Parteien », sur wahlen-in-deutschland.de (consulté le ).
  6. (de) « Wahlen der Bundespräsidenten », sur wahlen-in-deutschland.de (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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