Économie des îles Féroé

Économie des îles Féroé
Image illustrative de l’article Économie des îles Féroé
Tórshavn, cœur économique et financier des Îles Féroé.

Monnaie couronne féroïenne
Année fiscale calendaire
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) $1 milliard (2001 est.)
Rang pour le PIB en PPA 194
Croissance du PIB 10 % (estimation 2001)
PIB par habitant en PPA 44 300 $ (2009)[1]
PIB par secteur agriculture : 27 %
industrie : 11 %
services : 62 %
Inflation (IPC) 1,2 % (1er semestre 2019)
Pop. sous le seuil de pauvreté N.C;
Population active 28 059 (décembre 2019)
Population active par secteur agriculture : 33 %
industrie : 33 %
services : 34 %
Taux de chômage 1,1 % (janvier 2020)
Principales industries pêche, conserverie, réparation et accastillage de petits bateaux
Commerce extérieur
Biens exportés poissons et produits à base de poisson 94 %, timbres, bateaux (1999)
Principaux clients Danemark 38 %, R.U 29,4 %, Nigeria 8,9 %, Norvège 6,6 %, Pays Bas 4,3 % (2005)
Importations $639 millions c.i.f. (2004 est.)
Biens importés Biens de consommation 36 %, Produits bruts et intermédiaires 32 %, machines-outils et véhicules 29 %, carburants, poissons, sel (1999)
Principaux fournisseurs Danemark 46,2 %, Norvège 18,1 %, Allemagne 8,2 %, Espagne 7,6 %, Islande 4,8 % (2005)
Finances publiques
Dette publique $64 million (1999)
Recettes publiques $488 millions
Dépenses publiques $484 millions ; Y compris investissement : 21 millions de dollars (1999)
Aide au développement Subvention: $86 millions (subvention annuelle danoise) (2018)

Cet article fournit diverses informations sur l'économie des îles Féroé, une province autonome du royaume du Danemark situé au nord de la péninsule du Danemark.

Généralités modifier

Après les problèmes économiques du début des années 1990, dus à une chute de la pêche et une mauvaise gestion économique, les îles Féroé sont revenues dans la course avec un taux de chômage ayant décru jusqu'à 5 % mi-98. En 2006, le chômage a décru jusqu'à 3 %, un des plus bas d'Europe. Néanmoins, la totale dépendance de l'économie à la pêche implique une grande vulnérabilité de la région vis-à-vis des problèmes liées à cette activité. La ressource halieutique (aquaculture incluse) constitue 90 % des exportations[2]. Les îles Féroé essaient d'intégrer dans leur économie des industries agroalimentaires liées à la pêche.

L'extraction de pétrole au large des Féroé offre de grandes perspectives de prospérité aux Féroïens. Depuis l'été 2012, la compagnie norvégienne Statoil a obtenu des concessions pour prospecter à l'est de l'archipel avec des sous-sols prometteurs[2]. Mais en 2001, les recherches menées par BP n'avaient alors découverts que des gisements non exploitables économiquement[2].

L'aide danoise, environ 10 % du PIB, est également un facteur important de l'économie.

Depuis 2000, des projets de développement du secteur de l'information et de la communication ont été mis en place. Les résultats sont encore incertains, mais des espoirs ont été placés dans cette voie de diversification.

Le faible taux de chômage est en fait plus dû à l'exode massif des jeunes, en particulier à destination du Danemark, qu'à la bonne santé de l'économie. Cet exode est potentiellement fortement pénalisant pour le développement d'industries et de services à haute valeur ajoutée, tels les TIC.

Différends sur la pêche modifier

En 2010, l'Écosse et la Norvège ont protesté contre les îles Féroé, accusant les pêcheurs féroïens de dépassements importants de leurs quotas de pêche au maquereau[3].

En 2013, les îles Féroé ont annoncé qu'en raison d'une augmentation des quantités de harengs se trouvant dans leurs zones de pêche, elles augmenteraient de leur propre chef leurs quotas de pêche[4]. L'Union européenne (dont les îles Féroé ne font pas partie[5]) a alors accusé l'archipel de pratiquer la surpêche et a imposé une interdiction d'importation des harengs et des maquereaux en provenance des îles Féroé sur le marché européen[4]. Finalement, cette mesure d'interdiction a été levée en août 2014 à la suite d'un accord politique entre l'UE et les Iles Feroé[6].

Notes et références modifier

  1. « Iles Féroé - PIB par habitant », sur lesechos.fr via Wikiwix (consulté le ).
  2. a b et c « Changement de cap aux Féroé », Carto, no 16,‎ , p. 40
  3. « La guerre du maquereau sévit dans l’Atlantique nord - VoxEurop (Français) », sur VoxEurop (Français) (consulté le ).
  4. a et b « L'UE interdit l'importation du hareng et du maquereau des Iles Féroé », sur 7sur7.be, (consulté le ).
  5. « Le statut des îles européennes - Sénat », sur senat.fr (consulté le ).
  6. Le Monde avec AFP, « La fin de la « guerre du hareng » entre l'UE et les îles Féroé », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).