Ère informatique

éditeur français de logiciels

Ère informatique est l'une des toutes premières sociétés françaises d'édition de logiciels.

Ère informatique
Création 28 avril 1983[1]
Dates clés 19 août 1994 : immatriculation de la société décrite
Disparition 21 août 1996 : dissolution
Fondateurs Emmanuel Viau
Personnages clés Philippe Ulrich
Rémi Herbulot
Forme juridique Société à responsabilité limitée
Slogan Ere c'est super ; Editeur numéro 1 du logiciel d'auteur ; Toujours une ère d'avance
Siège social Vallauris
Direction François Viaud
Philippe Michels
Activité Commerces de détail divers en magasin spécialisé
SIREN 398 122 317

Chiffre d'affaires Comptes non disponibles

Son nom se trouve stylisé ou anglicisé en Ère Informatique, Ere Informatique, ERE Informatique, ERE (3RE comme logotype).

Historique modifier

Créée en 1983 par Emmanuel Viau, l’entreprise a très rapidement connu un succès relativement important en éditant ses premiers logiciels sur Sinclair ZX81, Laser 200, puis sur ZX Spectrum et enfin sur Oric Atmos, comme Mission Delta (Intercepteur Cobalt).

En 1984, Philippe Ulrich se joint à Emmanuel Viau en tant que directeur de collection. Grâce à cet apport créatif, ainsi qu'à celui d'auteurs tels que Rémi Herbulot ou encore Michel Rho, la société ajoute succès sur succès, avec des titres comme Macadam Bumper, Crafton et Xunk et surtout L'Arche du Captain Blood. Au Royaume-Uni, PSS en édite une petite partie, parmi lesquels Get Dexter!, fameuse adaptation de Crafton et Xunk. À cette époque en effet, la capacité à distribuer ses logiciels sur tous les points de vente devient un facteur de succès déterminant. Or en se focalisant sur la créativité, tout en n'ayant pas atteint la taille critique nécessaire pour soutenir une force commerciale suffisante, Ère informatique fait face à des difficultés financières. Dès 1986, le label interne Gasoline Software dirigé par Philippe Ulrich édite ainsi des titres économiques[2]. En 1987, l’entreprise est revendue à Infogrames[3], laquelle permet à Ère informatique de davantage diffuser ses logiciels à l'exportation, aux États-Unis en particulier.

Quelques jeux sortiront sous le label Exxos, et bénéficieront d'une campagne de promotion assez insolite. (Exxos est un concept, le dieu des programmeurs. Chaque sortie d'un jeu est une louange à la divinité créée par l'imaginaire débordant et délirant de Philippe Ulrich, où ce dernier, en tant que maître de cérémonie, sacrifie la machine qui a servi à programmer le jeu par plusieurs coups de marteau. Les composants sont ensuite distribués tels des parts de pain bénit après la messe.)

En 1989, à la suite de désaccords entre Philippe Ulrich et la direction d’Infogrames, surtout axée sur l'expansion économique alors qu’Ère informatique privilégiait la création[réf. nécessaire], les principaux créatifs de la société quittent le groupe en vue de créer Cryo Interactive. De son côté, Emmanuel Viau crée avec succès trois autres entreprises : Softdisk, Smart Move et Laboratoire de Tests Enzyme.

La société a été dissoute en 1996[4].

Logiciels modifier

Ère informatique modifier

Jeux modifier

Utilitaires modifier

Label Gasoline software modifier

Label Exxos modifier

Label « re-use » modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. La Saga des jeux vidéo (Éd. Pix'n Love, 2009, p. 29).
  2. « ERE INFORMATIQUE - Compagnie de jeux vidéo - ABANDONWARE FRANCE », sur www.abandonware-france.org (consulté le )
  3. Daniel Ichbiah, La saga des jeux vidéo, Pix'n love éd, (ISBN 978-2-918272-32-8)
  4. « Chiffre d'affaires, résultat, bilans, informations juridiques et dissolution du rcs 398 122 317 », sur www.societe.com (consulté le )
  5. « Coup d'oeil », Tilt, no 16,‎ , p. 52-53
  6. « Tiltoscope : 500 logiciels de jeux », Tilt, no 17,‎ , p. 53-103
  7. Jacques Harbonn, « Dossier : Scramble ! », Tilt, no 20,‎ , p. 60-74
  8. « Soft-Parade », Hebdogiciel, no 30,‎ , p. 10-11