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Siège d'Arles (534) modifier

Gouvernement des podestats d'Arles modifier

Intro modifier

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  • l'empereur du Saint-Empire romain germanique, suzerain du « Royaume d'Arles » surveille également les péripéties politiques dans cette terre d'Empire  
  • d'une noblesse plus modeste, toutes enrichies par le commerce, le négoce du sel, la fiscalité et la terre, et dont les intérêts financiers et patrimoniaux se heurtent tant aux ambitions comtales et ecclésiastiques, notamment celles des ordres militaires religieux, qu'à celles des classes moyennes de la cité.

Le jeune comte de Provence, Raimond Berenger, a récupéré en 1216 le siège comtal vacant depuis la disparition en 1209 de son père Alphonse II, et son entourage cherche, en s'appuyant sur l'Église, à restaurer l'autorité contre les seigneurs locaux et les grandes communes provençales émancipées. Le marquis de Provence, le comte de Toulouse Raymond VI, affaibli après l'excommunication de 1208, la pénitence de 1209 et surtout la présence sur ses terres des croisés soutenus par l'Église, rêve de retrouver toute son autorité. Enfin, l'empereur du Saint-Empire romain germanique, suzerain du « Royaume d'Arles », surveille également les péripéties politiques dans cette terre d'Empire.

À Arles même il y a la puissance archiépiscopale, puissance temporelle dont les prélats, à la suite de la Réforme grégorienne, du fait de la carence comtale et de l'appui des croisés (croisade des Albigeois de 1209) ont réussi à imposer une théocratie sur la ville et ses territoires et font tout leur possible pour la conserver. Enfin toujours au niveau local, on trouve l'oligarchie des grandes familles comme les Baux ou les Porcelet, seigneurs d'une partie de la ville, et d'une noblesse plus modeste, toutes enrichies par le commerce, le négoce du sel, la fiscalité et la terre, et dont les intérêts financiers et patrimoniaux se heurtent tant aux ambitions comtales et ecclésiastiques, notamment celles des ordres militaires religieux, qu'à celles des classes moyennes de la cité.

Même si tous ces intérêts particuliers n'affectent pas directement la cité arlésienne, par le jeu des alliances et des interactions entre factions, ils produisent des clivages structurants, le plus souvent opportunistes, dans les luttes pour le pouvoir communal.

Autres brouillons modifier

1235-1251 : les derniers "podestats" modifier

Après la période de la Confrérie des bailes (1235-1236) et un court intermède du pouvoir épiscopal soutenu par le comte de Provence, les podestats reviennent dans la cité, mais ce ne sont plus des personnages représentant un fragile équilibre politique : ils sont de véritables chefs de clan traduisant le pouvoir d'un parti sur les autres. Aussi cette période est plus heurtée, au gré des rapports de forces momentanés.

1ère période : 1235-1238 , la Confrérie des bailes modifier

Les podestats disparaissent à cette période, le pouvoir municipal étant exercé par cette nouvelle institution dirigée par le patriciat contre l'archevêque ; retour d'un podestat après la reprise en main par l'archevêque, ...

2ème période : 1238-1239 , tentative de Frédéric II modifier

Cette nouvelle situation crée un contexte favorable pour les puissances extérieures ; l’empereur Frédéric II la saisit en premier en désignant dès novembre 1237 un vicaire impérial Supramonte Loupo, déjà podestat en 1234, puis en 1238 en nommant Béroard de Lorette, vice-roi du royaume impérial avec Arles comme résidence. Ces hommes de l'empereur, comme les légats du pape dans le parti opposé[1], se sont déjà aguerris en Italie, dans le contexte des luttes entre Guelfes et Gibelins, aux affrontements qui divisent la Provence. Les hommes de Frédéric sont envoyés dans la cité avec pour mission d'écarter à tout prix le royaume d'Arles et de Vienne de l'emprise des légats du pape et de l'épiscopat local. Béroard de Lorette qui s'installe à Arles au début de 1238 encourage donc la Confrérie traditionnellement anticléricale et anti-comtale qui renaît en substitution des consuls, et se rend en grande partie responsable des troubles qui aboutissent à un nouveau bannissement de l'archevêque d'Arles, Jean Baussan. Au début de 1239, comme celles des autres grandes métropoles provençales, Avignon et Marseille, également secouées par des révoltes contre les seigneuries épiscopales, la confrérie d'Arles est du côté de Frédéric II et de Raimond VII.

3ème période : 1239-1245, mise au pas de la cité par le comte de Provence modifier

En juillet 1239, l'archevêque ayant demande de l'aide au comte est rétabli dans la cité ; mais le comte fait payer cher cette intervention en reprenant tous les pouvoirs temporels, y compris ceux de l'archevêque. Pendant 6 ans, la ville goûte à l'administration comtale représentée par un viguier. Evidemment exit les podestats.

4ème période : 1245-1251, derniers soubresauts de la République d'Arles modifier

A la suite du décès de RN, le pouvoir du comte de Provence est remis en cause.

 
Septième croisade à laquelle participent le roi de France Louis IX et ses frères, Alphonse de Poitiers et le nouveau comte de Provence, Charles d’Anjou

Après la mort en 1245 du comte de Provence, Raymond Beranger, et surtout la carence ou la discrétion du pouvoir comtal à la suite de la croisade de 1248, Arles et son oligarchie se révoltent nouveau contre l'autorité comtale, représentée par le nouveau comte Charles, et l’archevêque. Le vieux Jean Baussan est chassé une nouvelle fois, les propriétés ecclésiastiques ravagées et quelques chevaliers tués. La Confrérie reprend le pouvoir et appelle comme podestat le chef du parti hostile à l’Eglise, Barral des Baux, déjà podestat d’Avignon qui prend la tête d'une coalition formée par les villes d'Arles, d'Avignon et de Marseille.

La nomination de Barral des Baux modifier

En 1249, dans le conflit opposant les cités indépendantes de Marseille, Arles et Avignon au nouveau comte de Provence Charles d'Anjou depuis 1246 mais bloqué alors dans la VIIIe croisade, Barral des Baux prend parti pour la population d'Arles. Du coup, Arles le porte en héros et le proclame podestat. L'archevêque d'Arles, Jean Baussan proteste contre ce "coup d'état" et envoie des délégués au conseil de la ville mais une telle clameur s'élève dans la salle que les envoyés de Baussan s'enfuient de peur d'être molestés.

La trahison de Barral et la fin des podestats modifier

... à compléter

Avec le dernier podestat, Barral des Baux, finissent à la fois le temps des podestats et celui de la République d'Arles, c'est à dire la tentative d'un gouvernement communal autonome de la cité. Cet échec met fin paradoxalement à une longue période d'une ville partagée en plusieurs fiefs, de conflits latents ou vifs entre pouvoirs laïcs et séculier épiscopal. Désormais rentrée dans le rang mais unie, Arles va suivre le destin des dynasties d'Anjou des comtes de Provence.

Liste des podestats modifier

Cette liste reprend la chronologie établie par l'historien médiéviste provençal Jean-Maurice Rouquette[2] ainsi que des éléments de La Provence au Moyen Age de Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet[3]. Elle se limite à la période du gouvernement des podestats, c'est-à-dire aux années 1220-1235.

  • Gouvernement des podestats
    • 1220-1222 : Isnard d'Entrevennes.
    • 1222-1223 : Torello de Strada ; originaire de Pavie.
    • 1224-1227 : Dragonnet de Montdragon.
    • 1228-1230 : Rolland George ; originaire de Pavie.
    • 1230-1231 : Guillaume Augier d'Oza ; italien.
    • 1231-1232 : Perceval Doria ; gibelin originaire de Gênes, devient en 1232, podestat d'Avignon.
    • 1232-1233 : Rubeus de Turca ; italien.
    • 1233-1234 : Supramonte Lupo ; italien.
    • 1234-1235 : Bernard Roland Ruffi, parmesan.
    • 1235-1236 : Burgondion de Trets des Vicomtes de Marseille.
  • Confrérie
  • 1237-1238 : Guillaume Ebriac le Noir.
  • Confrérie
    • 1238-1238 : le 26 avril, les bailes de la Confrérie décident d'assumer le pouvoir municipal.
  • Représentants de l'empereur Frédéric II
    • 1238-1238 : le 25 novembre 1238, Supramonte de Lupo, est nommé par Frédéric II, vicaire de l'Empire à Arles.
    • 1238-1239 : le 4 décembre 1238 Supramonte de Lupo devient podestat ; le même jour Béroard, comte de Lorette, est nommé par Frédéric II vicaire de l'Empire dans le royaume d'Arles et de Vienne, en résidence à Arles.
  • Gouvernement par le comte de Provence
    • 1239-1245 : le 25 juillet 1239, le comte de Provence Raimond Bérenger V chasse Béroard de Lorette et devient gouverneur de la cité jusqu'à sa mort en juillet 1245.
  • Confrérie
    • 1245-1246 : le 10 août 1245, renaissance de la Confrérie qui désigne de nouveaux consuls.
    • 1246-1246 : la Confrérie nomme de nouveaux consuls.
    • 1246-1247 : le 12 mai 1246, la Confrérie remplace les consuls par cinq rectores.
    • 1247-1248 : Gaillard complète l'équipe des cinq rectores nommés l'année précédente.
  • 1248-1249 : le 4 mars le marseillais ou génois (?) Albert de Lavagne (dit aussi La Vagne) est installé podestat.
  • 1249-1251 : à la fin décembre 1249, Barral des Baux est élu podestat.
  • Confrérie
    • 1251-1251 : la Confrérie nomme trois gouverneurs.
    • 1251 : le 30 avril 1251 la ville se soumet à Charles Ier, le nouveau comte de Provence ; fin des podestats et de la République d'Arles.

Notes et références modifier

  1. Depuis 1234, le conflit est ouvert entre l'empereur et le pape
  2. Jean-Maurice Rouquette- Arles, histoire, territoires et cultures - page 342
  3. Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Age - page 121

Sources et bibliographie modifier

  • Anibert - Mémoires historiques et critiques sur l' ancienne république d' Arles.
  • Léon-Honoré LabandeAvignon au XIIIe siècle - Laffitte reprints, Marseille, 1975 (réimpression édition de Paris de 1908)
  • Louis Stouff - Arles au Moyen Age - La Thune, Marseille, 2000 - (ISBN 291384703X)

Voir aussi modifier

influence des flamands sur la peinture italienne modifier

Antonello da Messina modifier

Influence du Perugin sur Raphaë modifier

Œuvres du Perugin et version de Raphaël

Influence de Léonard de Vinci sur Raphaël modifier

Œuvres de Léonard de Vinci et de Raphaël : la composition en triangle

Influence de Michel-Ange sur Raphaël modifier

Œuvres de Michel-Ange et de Raphaël : le placement du christ

Pieta modifier

Influences de Donatello à Antonello de Messine sur Giovanni Bellini : exemple Pieta aux anges


Quelques Christ aux anges précédant celui d'Andrea Mantegna

Sarcophages d'Arles modifier

 
Sarcophage d' Attia Esyche - Musée d’Arles et de la Provence antiques
 
Sarcophage de Cornelia Jacaena (II-IIIe siècle- Musée d’Arles et de la Provence antiques
Quelques sarcophages du IIe siècle

Francesco Borromini modifier

Quelques éléments stylistiques de Francesco Borromini

Basilique Saint-Denis modifier

Les portails de la basilique Saint-Denis

1162-1176 : Arles, ville aragonaise modifier

Histoire modifier

Chronologie modifier

Années 1140

  • 1138-1142 : Guillaume Monge, légat du pape et archevêque d'Arles († 1er janvier 1142).
  • 1142-1160 : fin 1142, Raimon de Montredon, archevêque d'Arles ; décède le 16 avril 1160
  • 1144-1162 : Arles - Guerres Baussenques. Arles soutient au début la maison des Baux.
  • 1444-1150 : Arles, 1er épisode des guerres baussenques, défaite des Baux
    dès le début de 1147, la maison de Barcelone en guerre contre Raimond des Baux, lui-même soutenu par les Arlésiens, emporte un succès décisif dû en grande partie à l'absence du comte de Toulouse occupé à la croisade. Son impuissance convainc Raimond de composer et l'incite à négocier avec Barcelone : il concède sa soumission et meurt en Espagne avant la signature du traité de paix. Étiennette et ses quatre fils, Hugues, Guillaume, Bertrand et Gilbert, sont amenés à renoncer à leurs droits sur le comté de Provence. Le traité mettant fin à ce premier épisode est signé à Arles en 1150.
  • 1145-1153 : Pape - Eugène III (Bernardo Paganelli di Montemagno), né à Pise vers la fin des années 1080 et mort à Tivoli le , fut pape de 1145 à 1153.

Années 1150

  • 1150 : Arles - le consulat est consolidé par la création d'une charte comprenant les premiers statuts, octroyée par l'archevêque; elle est confirmée par l'empereur Frédéric Barberousse (Note : date probablement + tardive, c. 1155 ; à revoir).
  • 1151 : Arles - serment d'Uc de Baux à l'archevêque d'Arles.
  • 1152 : Empereur - Frédéric Barberousse, prince de la dynastie des Hohenstaufen opposée aux Welf) a été élu roi des Romains en 1152 (cf. date précise)
  • 1152 : Arles - Le 29 septembre, Raimon de Montredon organise la translation des reliques de saint Trophime, des Alyscamps à la basilique Saint-Étienne, qui perd probablement alors ce patronyme au profit de l'actuel Saint-Trophime.
27 décembre 1152, « L'archevesque De Montredon translata dans Arles les reliques de saint Trophime, qui avoient demeuré au cimetière d'Alyscamp dans l'église de Saint-Honorat onze cens ans; les ayant tirés de son sépulchre, qui se voit encore dans ladite église, les porta dans la maistresse église, qui estoit pour lors et depuis sa fondation appelée l'église de Saint-Etienne prolomartyr, et, en posant dedans ce sacré thrésor y changea de nom et l'appela l'église de Saint-Trophime, comme elle s'appelle de présent. » (Bovis, Royalle Couronne)[1].
Inventaire des reliques de la cathédrale Saint-Trophime.
  • 1153-1154 : Arles - Frédéric Barberousse renouvelle à l'archevêque d'Arles tous les droits concédés au début du Xe siècle par Louis III dit l'Aveugle à Manassès.
  • 1153 : Arles - en juin, Frédéric Barberousse confirme à Worms les privilèges de l'Église arlésienne.
  • 1154-1159 : Pape - Nicolas Breakspear, né à Abbots Langley (Hertfordshire) vers 1100, pape sous le nom d’Adrien IV de 1154 à 1159 — « De rure albo » dans la prophétie de Saint Malachie. C'est le seul pape d'origine anglaise[2],[3].
     : Sur le plan temporel, il doit affronter les Normands de Sicile : quand Roger II meurt en 1154, son fils Guillaume le Mauvais s'empare de la couronne, sans l'aval du pape, et envahit le Bénévent et la Campanie. Contre lui, Adrien IV espère l'appui de l'Allemagne. Malheureusement pour lui, le roi Frédéric Barberousse, malgré le récent renouvellement du traité de Constance, lance une campagne en Italie du Nord, occupant au passage une partie des États pontificaux. Une réconciliation intervient : Barberousse fait exécuter Arnaud de Brescia et le 18 juin 1155, il est couronné par le pape empereur du Saint-Empire. Cependant, pendant la messe, Adrien décide de lui-même de modifier le rituel pour bien marquer sa supériorité sur l'empereur. Furieuses, les troupes allemandes manquent d'emprisonner le pape. Très vite, le conflit entre pape et empereur reprend et Barberousse décide finalement de ne pas attaquer les Normands de Sicile.
  • 1155 : Empereur - couronné empereur germanique en 1155 (cf. date)
  • 1155 : Arles - les trois seigneurs d'Arles, l'archevêque, les Baux (Hugues des Baux et ses frères) et les Porcelet signent un traité avec Gènes (cf. date).
  • 1155-1156 - Arles , guerres baussenques, 2ème épisode, nouvelle défaite des Baux
    Moins de cinq ans plus tard, Étiennette et ses fils relancent le conflit (1155). Allié au comte de Toulouse, Hugues des Baux obtint un premier succès d'ordre diplomatique : il reçoit de la part de l'empereur germanique Frédéric Barberousse la confirmation des titres de sa maison. Mais les hostilités, une fois encore, tournent à sa confusion. La maison des Baux doit s'avouer battue (1156) et s'engage à ouvrir le château de Castillon et diverses places fortes à première réquisition. Le château des Baux, siège de la cette famille, et quelques-unes de ses défenses avancées, dont le château de Trinquetaille[réf. nécessaire] sont exclus de cette humiliante condition.
  • 1156 Arles -
Printemps; Raymond Berenger II fait pendant plusieurs mois le siège du chateau de Trinquetaille, fief d'Hugues des Baux, sans succès. Il entreprend alors le pillage des propriétés des Baux, ce qui entraîne la soumission de cette famille.
Destruction du château des Baux dit de Porte-Audose, à l'entrée nord de la ville dans le quartier du Bourg-Neuf.
  • 1157-1158 : Empereur - conflit avec le pape Adrien IV
  • 1158-1159 : Empereur - l'empereur s'installe en Italie, contre la volonté du pape ; Frédéric attaqua Milan en septembre 1158. Il convoqua une diète en novembre à Roncaglia pour régler l'administration de l'Italie
  • 1159-1181 : Pape - Élu pape sous le nom d'Alexandre III en 1159, « Ex ansere custode » dans la prophétie de Saint Malachie, Orlando Bandinelli est né vers 1105 à Sienne et décédé le à Civita Castellana.

Années 1160

  • 1159?-1164 : Pape - Victor IV (Ottaviano Crescenzi Ottaviani, signori di Monticelli), né à Tivoli en Italie en 1095, antipape de 1159 à 1164.
  • 1160, février : Empereur, Pape - Le concile de Pavie de 1160 est convoqué par l’empereur Frédéric Barberousse et s’inscrit dans les conflits qui opposent à la fin du XIIe siècle la papauté à l’Empire. En 1160, Alexandre excommunie Barberousse : c'est la guerre.
  • 1160
« L'Archevêque Raymond de Montredon assista au concile de Pavie convoqué par l'Empereur Frédéric dans lequel on approuva l'élection de l'anti Pape Victor II (?) (en principe IV) et Alexandre III fut excommunié avec tous ses partisans. L'Archevêque Raymond au retour de ce concile mourut le 16 mai dans Arles et fut enterré derrière la chaire de l église métropolitaine où l'on voit cette épitaphe incrustée dans le mur :
« Decimo sexto kal. maii, obiit D. Raymundus de Monterotundo, bonae memoriae, Arelat. Archiespiscopus, anno Domini Incarnat, M.C.L.X. orate pro eo. » »[4].
  • 1160-1163 : Arles - à la mort de Raimon de Montredon, archevêque d'Arles le 16 avril 1160, vacance ; pas d'archevêque mentionné sur les listes épiscopales entre les deux Raimon[5]. En revanche, Jean-Pierre Papon y place un certain Sylvius, archevêque de 1156 à 1163[6] ; cette affirmation est à prendre avec précaution, ne serait-ce que par la certitude que Raimon de Montredon est encore archevêque en mars 1159[7] et qu'Octavien, l'antipape Victor IV (7 septembre 1159 - 20 avril 1164) n'est nommé pape par l'empereur qu'en septembre 1159. Néanmoins entre cette date et 1163, date du début de l'archiépiscopat de Raimon de Bollène et probablement celle du décès de ce Sylvius, on peut supposer la présence d'un archevêque dissident qui aurait été effacé des listes épiscopales en raison de son soutien à Victor IV, contre le pape Alexandre III.
  • 1161-1162 : Arles, dernier épisode des guerres baussenques ; le comte Raimond Bérenger III est confirmé sur la Provence et le comté de Forcalquier par l'empereur
    • 1161 : Arles - dans le cadre des Guerres Baussenques, la nouvelle défaite de la famille des Baux entraîne le destruction de leur château de Trinquetaille.
    • défaite définitive des Baux
      En 1162, lors du troisième et dernier conflit, les Catalans s’assurent définitivement de leurs adversaires. Le château des Baux est rasé et le territoire avoisinant ravagé. La maison de Barcelone fait reconnaître sa victoire militaire par les chancelleries, bien qu’Hugues des Baux essaye de contrarier cette démarche en faisant état auprès de Frédéric Barberousse des deux diplômes pourvus de la bulle d'or impériale, émanant l'un de Conrad, l'autre de Frédéric Barberousse lui-même. Mais Frédéric Barberousse se garde bien de donner raison au vaincu.
    • 1162 : Empereur, comte de Provence - l'empereur confirme les droits de Raimond Bérenger III sur la Provence et la suzeraineté sur le comté de Forcalquier.
  • 1162, août : Comte de Provence - Mort de Raimond Bérenger III (?) le 6 août 1162 à Borgo San Dalmazzo, Italie)
  • 1162 : Arles - mention des premiers moulins à vent situés dans le quartier du Mouleyrès; ils sont répertoriés parmi les tout premiers de l'occident médiéval[8].
  • 1162-1165 : Pape - Alexandre III doit se réfugier à Sens en France de 1162 jusqu'au 23 novembre 1165.
    • 1162, août : Pape - échec d'une tentative de conciliation (On s'accorda sur une rencontre en août 1162 entre l'empereur, le roi et les deux papes au pont de Saint-Jean-de-Losne sur la Saône. Si un pape devait ne pas se présenter, l'autre serait reconnu comme seule autorité officielle. Alexandre refusa de s'y rendre et Louis VII proposa un délai. Frédéric convoqua un concile au lieu de la rencontre, et Louis se considéra comme dégagé de sa promesse. Lors du concile, Frédéric et ses partenaires ne purent imposer Victor IV, ce qui constitue une des plus grandes défaites politiques de l'empereur Barberousse.)
    • 1164, avril : Pape - le schisme apparut tout d'abord résolu à la mort de Victor, en avril 1164. Rainald de Dassel fit cependant élire pape le cardinal Guido de Crémone (Guido da Crema) deux jours plus tard, sans en référer à l'empereur, sous le nom de Pascal III à Lucques. Cette démarche provoqua une opposition massive, surtout en Italie du nord, ce qui suscita la fondation de l'Alliance de Vérone mais également en Allemagne. De très nombreux clercs et évêques allemands, en particulier en Bourgogne, reconnurent Alexandre III.
  • 1163-1182 : Raimon de Bollène, archevêque d'Arles
  • 1165 Arles -
Des navires arlésiens participent avec les Pisans à la tentative d'interception du pape Alexandre III pour le compte de l'empereur Frédéric Barberousse.
Octobre - Raymond Berenger II, comte de Provence, dans ses préparatifs d'une campagne militaire pour soumettre la Provence occidentale, obtient la neutralité des Génois par un traité conclu à Arles.
  • 1165-1167 : Pape - Alexandre III retourne à Rome, mais il doit à nouveau fuir sous la pression de l'empereur venu en 1166 à Rome se faire couronner par l'antipape Pascal III.
  • 1166 : Arles -
    • Fin mars : mort du comte de Provence au siège de Nice
      « Nice voulant s'ériger en république refusa de le reconnaître. Cette révolte le détourna de la guerre qu'il se proposait de faire au comte de Forcalquier. Il tourna ses armes contre Nice mais il périt au siège de cette place vers la fin de mars de l'an 1166 ne laissant qu'une fille, en bas âge, qui suit. Richilde sa femme était qualifiée impératrice parce que son premier mari s'était fait couronner empereur d Espagne. »[9].
    • « Raymond se saisit de la Provence en vertu du traité qu’il avoit conclu avec Raymond Berenger suivant lequel Raymond son fils devoit épouser Douce fille unique et héritière de ce prince. Pour affermir davantage ses droits sur cette succession il épousa quelque tems après Richilde sa veuve mere de Douce et nièce de l'empereur Frédéric. Ce fut peut être dans la vue de ce mariage qu'il répudia solennellement Constance sa femme sœur du roi Louis le Jeune de laquelle il étoil déjà séparé et comme il avoit embrassé le parti de l'empereur Frédéric et de l'anti pape il ya lieu de croire que l'un et l'autre favorisèrent sa nouvelle alliance le premier en lui donnant sa nièce pour femme et l'autre en cassant le mariage qu il avoit contracté avec Constance. Quoi qu'il en soit on ne sçauroit douter que Raymond n'ait épousé Richilde en secondes nôces car outre que ce fait est appuyé sur le témoignage de quelques historiens, et qu'il est certain qu'il répudia Constance, nous voyons qu après la mort de Richilde, il prétendit hériter de son douaire. »[10]
    • En 1166, à la mort du comte de Provence, Raimond-Bérenger II de Provence, le comte de Toulouse Raymond V épouse sa veuve Richilde et s’empresse de s’emparer de la Provence. Mais dès le 16 avril 1166, le comte Alphonse II d'Aragon dit Alphonse le Chaste et en Provence, Alphonse Ier de Provence, se trouve en Provence pour défendre le domaine familial et les combats entre les deux prétendants ravagent une fois de plus l'Argence et la Camargue.
    • Eté - Bataille du château d’Albaron; Malgré tous les soins de Raymond de Toulouse pour empêcher Alfonse de pénétrer en Provence, ce dernier se saisit du château d'Albaron, situé dans l'île de Camargue, sur le bras du Rhône qui est du côté de Languedoc; il y entre suivi d'Hugues archevêque de Tarragone, de Pierre évêque d'Ausone, et de divers seigneurs Aragonais et Catalans. Le comte de Toulouse assiége aussitôt ce château, et il l'emporte d'assaut : mais le roi a le bonheur de se sauver, grâces à la vigilance de Bertrand de Baux, qui avait embrassé son parti après avoir abandonné celui de Raymond. L'ayant fait monter à cheval, il lui fait traverser à la nage l'autre bras du Rhône, et le conduit ainsi sain et sauf dans Arles, où il est reçu aux acclamations du peuple[11].
    • « Mais le roi d'Aragon dont le père avait reçu de l'empereur Frédéric Barberousse un fief comme comte de Provence avait sur ce pays des prétentions plus fondées. Il défendit ses droits avec l'épée et fut secouru par la plus grande partie des nobles provençaux et par les Génois. AIphonse remporta d'autant plus facilement la victoire sur son adversaire que celui-ci était alors en guerre avec Henri II roi d Angleterre. »[12].
    • (date + précise à retouver) conflits pour des revenus religieux[13]
  • 1167
Le château [de Auros], tenu par le comte de Provence Alphonse Ier, est échangé, avec l’archevêque d’Arles Raymond de Bollène, contre la baronnie de Fos.
« Alphonse, Roi d'Arragon, 12e Comte de Provence  : Ce prince étoit fils du fameux Raymond Bérenger II Roi d'Arragon, Comte de Barcelone. Il posséda le Comté de Provence en qualité d'héritier de Raymond Bérenger III son cousin germain ; il mourut sans enfans mâles. 1167. Le Comte Raymond de Toulouse, père, marquis de Provence, pour se maintenir dans la succession de Bérenger III épousa la comtesse Richilde sa veuve mais il rencontra un dangereux concurrent en la personne du jeune Alphonse Roi d'Arragon qui lui disputa le Comté de Provence dont il étoit en possession. Il se mit à la tête de ses troupes vers le petit Rhône où le Comte de Toulouse ne put l'empêcher de s'emparer d'abord du château d'Albaron mais Raymond l'assiégea aussitôt et reprit d'assaut cette importante place. Le Roi d'Arragon eut le bonheur de se sauver par le secours de Bertrand des Baux qui lui fit traverser le Rhône sur un cheval à la nage et le conduisit sain et sauf dans la ville d Arles au milieu des plus vives acclamations. Le Roi, Comte Alphonse, devenu tranquille dans la ville d'Arles fit un échange avec l'Archevêque Raymond de Bouléne de quelques terres et donna permission à ce Prélat de faire prendre l'eau de la Durance pour la conduire à la Mer en la fesant passer par Salon. Quoique ce projet n'ait pas été exécuté en ce tems_là, il paroît que c'est le même canal qui fut plusieurs siècles après établi par Adam de Crapohe ingénieur de la ville de Salon dans la Crau et continué dans la suite jusques au Rhône dans le terroir d'Arles par les frères Ravaux. »[14].
  • 1167-1177 : Pape - Alexandre III se réfugie à partir de 1167, à Gaète, Bénévent, Anagni et Venise et trouve des appuis dans le nord de l'Italie. Les cités lombardes s’unissent et forment la Ligue lombarde, qui inflige à Barberousse une sévère défaite à Legnano. L'empereur cède et reconnait Alexandre III comme pape au traité de Venise en 1177.
  • 1166, mai : Empereur - en mai 1166 mourut Guillaume Ier de Sicile. Les conflits de succession qui suivirent limitèrent la capacité d'action des Normands et Alexandre III ne put plus compter sur leur aide. Frédéric tira parti de cette situation et lança sa quatrième campagne italienne, à laquelle il avait déjà obligé une grande partie des princes allemands lors de la Diète d'Ulm (mars 1166)

Années 1170

Raimon intervient et grâce à sa médiation, un traité de paix est signé entre les deux princes le 18 avril 1176, dans l’île de Jarnègue à Tarascon.
Le 18 avril, dans l'île de Jarnègues, l'arlésien Porcel est témoin de la paix entre Alphonse Ier et Raymond de Toulouse[15].
En avril, Alphonse Ier signe une reconnaissance de dette à l'arlésien Bertran Porcelet pour des sommes empruntées par Raimond Bérenger de Barcelone, Bérenger Raimond de Provence et lui-même. En gage de ces sommes, il lui confirme divers droits sur les marchandises et les pâturages d'Arles[16].
Juillet
Le 26 juillet 1178, l'empereur Frédéric Barberousse fait son entrée dans la ville d'Arles, avec l'impératrice et le plus jeune de ses fils, le prince Philippe[17].
Le 30 juillet, couronnement de l'Empereur romain germanique, Frédéric Ier Barberousse par l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène.
Décembre
En décembre, dans le diplôme dressé à TarragoneAlphonse Ier délègue officiellement son autorité sur la Provence à Raymond-Bérenger IV, l'arlésien Porcel figure parmi les quatre membres du conseil restreint sans lequel, le frère du roi ne pourra prendre aucune décision importante[18].

Années 1180

  • 1180-1195 : Arles - création d'une nouvelle enceinte englobant les quartiers du vieux Bourg, du Bourg-neuf et du Marché; elle est pratiquement terminée en 1190; toutefois dans une zone, propriété des moines de Montmajour, au nord de la cité où s'est construit le Bourg-neuf, un texte de 1195 mentionne que le terrain non utilisé après la construction des remparts pourra être cédé à des hommes désirant édifier leur habitation. Cependant cette enceinte est terminée en 1225, date où l'archevêque donne aux religieuses de Sénanque des maisons situées au nord de l'enceinte de la ville, hors du portail de la Milice.
  • 1181 : Arles - le roi d'Aragon Alphonse Ier avec le consulat d'Arles prennent Fourques défendue par les hommes du comte de Toulouse.
  • 1182 - Arles - Après avoir participé au troisième concile du Latran, Raimon de Bollène meurt le 22 juin 1182
  • 1183-1190 : - Arles - Pierre Isnard, archevêque d'Arles
  • 1183 : Arles - le 25 ou 31 mars, les arlésiens Porcel d'Arles et Rostaing Porcelet sont les témoins de l'acte par lequel Alphonse Ier cède le comté de Rodez, le Carlat et le Gévaudan à Sanche[19].
  • 1185 : Arles - En avril, l'arlésien Guilhem Porcelet devient l'homme lige de l'Hôpital[20].
  • 1186 : Arles - le 4 mars, dans l'église Notre-Dame (La Major), le commandeur de Saint-Thomas Guilhem Avostenc, assiste à la rédaction du testament de l'arlésien Rostaing Porcelet reçu comme frère et qui y fait élection de sépulture[21].
  • 1188 : Arles - la famille arlésienne des Porcelet parvient à battre le puissant lignage de Fos dans le cadre d'une guerre privée, agrandissant ainsi son domaine à Aix et dans le pays de l'étang de Berre.
  • 1189 : Arles - l'anglais Gervais de Tilbury s'installe à Arles comme juriste de l'archevêque et du comte de Provence.

Années 1190

  • 1190 :
    • Janvier : Arles - le 26 janvier, dans l'île de Jarnègues, l'arlésien Uc Porcelet est témoin de la paix entre Alphonse Ier et Raymond de Toulouse[22].
    • fin été, octobre : mort de l'archevêque Pierre Isnard
En juillet, avant son départ en Palestine, il rend un jugement provisoire à propos du conflit urbain entre les communautés de la Cité, dont il est le seigneur, et du Bourg qui appartient aux Porcelet. En août il s’embarque, probablement de Marseille[23] pour les croisades et en novembre de la même année il meurt en Palestine, peut-être au siège de Saint-Jean-d'Acre[24],[25].

Texte à restructurer modifier

1162-1165 : le rapprochement avec le comte de Provence

à partir de 1162, le comte s'étant rapproché de l'empereur, la ville se range du côté du comte.

Voir

  • Anibert p. 110 et suivantes ;
  • la date de la nomination de Frédéric comme empereur (1155 ?);
  • les relations entre Pise, Gênes, l'empereur et la papauté ;
  • le contexte de l'élection de Raimon de Bollène et ses relations d'alors avec la papauté ;


Le rapprochement avec l'empereur remonte au plus tard à la fin 1159 ou au début 1160, mais plus probablement au milieu des années 1150, dès 1153 ou 1154, quand le nouvel empereur, élu le xxxx, confirme dans une charte tous les privilèges de l'Église d'Arles et « confie à perpétuité, pendant son absence, la garde et le gouvernement de la ville à l'archevêque Raimond et à ses successeurs[28] ».

À la suite des Guerres baussenques le comte de Provence, xxx, qui a mis au pas la turbulente famille des Baux, et l'empereur germanique le suzerain en titre du comté de Provence, se sont rapprochés ; la ville d'Arles, elle-même qui se considère ville d'empire, devient donc de facto une alliée de Raymond Bérenger.


Cette évolution politique s'intègrent aussi dans le cadre du (nouveau?) conflit entre l'empereur et la papauté qui survient à la mort du pape Adrien IV le 1er septembre 1159. En effet le conclave des cardinaux est divisé. Le représentants des italiens, Roland Bandinelli à peine élu le 7 septembre 1159, sous le nom d'Alexandre III, se voit opposer Victor IV, le candidat du parti impérial, qui réussit à prendre militairement possession du Vatican[29]. Appelé comme arbitre par les deux partis, l’empereur convoque un concile à Pavie qui se déroule du 5 au 11 février 1160 en la cathédrale de la ville. Les partisans d'Alexandre n'y ayant pas été admis, Victor est confirmé pape conformément aux attentes et Alexandre excommunié ; en réaction, ce dernier réfugié à Anagni lance l’anathème contre Frédéric et encourage les rébellions, notamment en Lombardie et en Allemagne. Tout cela peut expliquer la présence, après le décès de Raimond de Montredon le 16 avril 1160, d'un certain archevêque Sylvius qui avait participé à Pavie [30] à la désignation de l'antipape Victor IV et de ce fait supprimé des listes épiscopales ; cette nomination d'un archevêque dissident partisan de l'empereur est donc l'explication probable de la vacance officielle de tout métropolitain arlésien entre 1160 et 1163.

En dépit de l'élection en 1163 d'un nouvel archevêque, Raimon de Bollène, probablement plus orthodoxe car figurant sur les listes archiépiscopales, Arles aurait continué à soutenir le parti de l'empereur. Ainsi, en 1165, les navires arlésiens interviennent avec les Pisans, pour le compte de Frédéric Barberousse, dans une tentative d'interception du pape Alexandre III[N 1] qui essaye de regagner la mer[31].

De son côté, Raymond Bérenger, après avoir assis son autorité en Provence occidentale se rapproche de l'archevêque d'Arles et signe en octobre 1165, à Arles, un traité de neutralité avec les Génois afin de préparer son intervention en Provence orientale, partie du comté encore mal contrôlée. Mais cette intervention, où le comte trouve la mort, va à nouveau plonger toute la Provence dans la confusion.

1166-1167 : nouveau conflit opposant les comtes de Provence et de Toulouse

La mort de Raymond Bérenger tué au printemps 1166 lors du siège de Nice relance le conflit avec la maison de Toulouse. Le problème de la succession au trône de Provence se pose à nouveau entre ces deux familles, d'autant plus que le comte de Toulouse Raimond V, met la main sur Richilde la veuve du comte de Provence défunt, qu'il épouse. Mais dès le 16 avril 1166, le comte Alphonse II d'Aragon dit Alphonse le Chaste et en Provence, Alphonse Ier de Provence, se trouve en Provence pour défendre le domaine familial et les combats entre les deux prétendants ravagent une fois de plus l'Argence et la Camargue.

Le comte dispose de l'appui de l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène, qui lui cède les places fortes d'Albaron et de Fos, points stratégiques importants pour la défense de la Camargue[32]. Dans ces conflits, un évènement fort symbolise la réconciliation entre les maisons de Barcelone et des Baux. Le jeune Alphonse Ier ne doit son salut qu'à Bertrand des Baux qui le prenant en croupe sur son cheval lui permet de s'enfuir du château d'Albaron aux mains des ennemis et de regagner la ville d'Arles qui est, à cette époque, une ville de garnison des troupes aragonaises. Au printemps 1167, la flotte génoise reprend Albaron et dès cette date Alphonse Ier est le comte incontesté de la Provence même s'il faudra attendre le 18 avril 1176, pour qu'un traité de paix (paix de Jarnèques) reprenant les dispositifs du partage de 1125 soit signé.

Alphonse retourne alors en Catalogne en confiant la Provence à son frère Raimond-Bérenger III de Provence sous la tutelle d'un procureur dont le poste est occupé d'abord par deux catalans, puis à partir de 1176, par un membre de la famille des seigneurs de Montpellier, ses fidèles alliés[33].

1167-1176 : Arles dans les premières années du comte Raimond-Bérenger III de Provence

conflit en Languedoc

Après le paix de Jarnèques (1176), les tensions étant désormais apaisées aux frontières occidentales du comté, Raimond-Bérenger choisit d'installer sa cours à Aix-en-Provence qui occupe une position plus centrale que la cité rhodanienne.

Son gouvernement auquel participent activement les représentants des Porcelet s'entoure de nobles de second rang, notamment de chevaliers urbains des villes d'Arles et de Tarascon ; on trouve ainsi des milites civitatis arlésiens comme Guilhem Bernat Rapina, Uc des Arènes, Raimon de la Voulte ou Arnau Arveu[34]. En revanche la haute aristocratie semble quitter progressivement la cour comtale, à l'exception notable des vicomtes de Marseille et des Baux[N 2]. Cet éloignement confirme d'après le médiéviste Martin Aurell l'« incompatibilité entre le renforcement du pouvoir princier et les intérêts de la haute aristocratie »[35].

L'entente entre le comte de Provence et les Porcelet s'explique en particulier par l'appui de la ville d'Arles dans le conflit quasi permanent avec le comte de Toulouse ; par le système du clientélisme, les Porcelet entraînent en effet à leur suite, les grandes familles de la cité. Ce soutien à la dynastie catalane se ressent encore en 1181, quand, dans une charte, le notaire Bernat fait référence au comte dans des termes très élogieux[36].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Après l'élection d'Alexandre comme pape, le , quelques cardinaux pro-germaniques, élisent le cardinal prêtre Octavien, qui prend le nom de Victor IV. Ce dernier, comme ses successeurs Pascal III (1164-1168) puis plus tard Calixte III (1168-1178), reçoit le soutien de Frédéric Barberousse qui réunit un concile à Pavie, qui reconnait Victor IV comme seul pape légitime. Mais les grands États catholiques (France, Angleterre, Sicile, et royaumes ibériques) reconnaissent, eux, Alexandre III, qui fort de ses soutiens excommunie en 1160, Barberousse. Mais chassé d'Italie, Alexandre soit se réfugier en France puis en 1165 essayant de regagner l'Italie, descend la Rhône pour gagner la mer. L'action des arlésiens et des Pisans se déroule donc en cet été 1165 sur les bras du Rhône avec des galères à la poursuite d'Alexandre.
  2. Toutefois, ce soutien relève plus d'intérêts bien compris que d'une fidélité au comte.

Références modifier

  1. Émile Fassin – Bulletin archéologique d’Arles, 1891 n° 12, pages 180-184.
  2. Ullman, p. 233.
  3. Schnith, p. 53.
  4. Jean-François Noble de Lalauzière - Abrégé chronologique de l'histoire d'Arles - p.133
  5. GCN - [T.III], Arles (archevêques, conciles, prévôts, statuts) accessible ici sur Gallica
  6. Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence, page 309, ici
    « Sylvius assista aux noces de l'empereur Frédéric Barberousse et de Béatrix de Bourgogne, célébrées en 1156. Deux modernes prétendent, que c'est à tort qu'on l'accuse d'avoir favorisé le parti de l'anti-pape Octavien , contre Alexandre III. Cependant il n'est pas permis d'en douter, puisqu'il adhéra au concile de Pavie en 1160, comme on peut le voir dans les conciles de Labbe , tome. 10, p. 1392. On croit qu’il siégea jusqu’en 1163 »
  7. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet (972-1320), acte no 123, daté de mars 1159
  8. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 208
  9. L'Art de vérifier les dates, Volume 15 – Paris, 1818 – p.403
  10. Joseph Vaissète, Du Mège - Histoire générale de Languedoc – Toulouse, 1841 - T.4, p.234
  11. D’après Joseph Vaissète - Histoire générale de Languedoc – Edition 1841, page 235.
  12. Paquis et Dochez - Histoire d'Espagne depuis l'an 1157 jusqu'à la mort de Charles III. – Paris, 1838 – T. 2, p. 19
  13. A. JEANROY, Professeur à l’Université de Paris et P. DOGNON , Professeur à l'Université de Toulouse - ANNALES DU MIDI - REVUE ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET PHILOLOGIQUE DE LA FRANGE MÉRIDIONALE - LE R0MAN DE SAINT TROPHIME ET L'ABBAYE DE MONTMAJOUR ; TOULOUSE, IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE EDOUARD PRIVAT - Paris. — Auguste PICARD, rue Bonaparte, 82 – 1913 ; ici ; p.23,24
    « Dès le XIe siècle, le prieuré de Saint-Victor de Marseille était bénéficiaire en grande partie du cimetière des Aliscamps. Les revenus qu'il en retirait devaient être considérables : un acte de 1166 démontre qu'ils lui furent énergiquement disputés puisque, d'après les termes de cet acte
    archevêque Raimond de Bollène répartit les bénéfices provenant des inhumations entre saint Honorât et les chanoines de son chapitre. A cet avantage, les moines marseillais établis dans Arles joignirent celui d'être, pendant soixante-quatorze ans, les détenteurs des reliques de saint Trophime : le guide de saint Jacques convie les pèlerins à aller y faire leurs dévotions. »
  14. Jean-François Noble de Lalauzière - Abrégé chronologique de l'histoire d'Arles - p.137
  15. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 148.
  16. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 149.
  17. Émile FassinBulletin archéologique d’Arles, 1891 n° 7, pages 103-105.
  18. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 155.
  19. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 161.
  20. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 165.
  21. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 167.
  22. Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), acte n° 178.
  23. Où, le 7 août 1190, Richard Cœur de Lion s'embarque pour rejoindre Philippe Auguste à Messine.
  24. Cette date, d’après Anibert, ne serait pas une certitude. Toutefois, il meurt au plus tard avant la fin de l’été 1191, compte tenu de la date de l'élection de son successeur le 9 octobre 1191.
  25. Pour Jean-Maurice Rouquette (cf. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 298.), Pierre Isnard serait décédé au siège de Saint-Jean-d'Acre en octobre 1190.
  26. Cf. La Provence au Moyen Âge de Martin Aurell, Jean-Paul Boyer, Noël Coulet, pages 95,96 – (ISBN 2-85399-617-4)
  27. Source : Louis Stouff - Arles au Moyen Age, page 50.
  28. Mathieu Anibert - Mémoires historiques et critiques sur l'ancienne République d'Arles - Seconde partie, p.106,107
  29. Histoire du christianisme, t.3, L.II, ch. II « Les conflits entre la Papauté et les Rois au XIIe siècle », ici
  30. Jean-Pierre Papon - Histoire générale de Provence, page 309, ici
    « Sylvius assista aux noces de l'empereur Frédéric Barberousse et de Béatrix de Bourgogne, célébrées en 1156. Deux modernes prétendent, que c'est à tort qu'on l'accuse d'avoir favorisé le parti de l'anti-pape Octavien , contre Alexandre III. Cependant il n'est pas permis d'en douter, puisqu'il adhéra au concile de Pavie en 1160, comme on peut le voir dans les conciles de Labbe , tome. 10, p. 1392. On croit qu’il siégea jusqu’en 1163 ».
    Cette affirmation est à prendre avec précaution, ne serait-ce que par la certitude que Raimon de Montredon est encore archevêque en mars 1159 et qu'Octavien, l'antipape Victor IV (7 septembre 1159 - 20 avril 1164) n'est nommé pape par l'empereur qu'en septembre 1159. Néanmoins entre cette date et 1163, date du début de l'archiépiscopat de Raimon de Bollène et probablement celle du décès de ce Sylvius, on peut supposer la présence d'un archevêque dissident qui aurait été effacé des listes épiscopales en raison de son soutien à Victor IV.
  31. Jean-Pierre PolyLa Provence et la société féodale 879-1166 – p. 228.
  32. Toutefois cet appui semble avoir été long à se dessiner laissant subodorer quelques tensions entre le comte et l'archevêque.... A VOIR
  33. Martin AurellUne famille de la noblesse provençale au Moyen Age : les Porcelet - p.61
  34. Martin AurellUne famille de la noblesse provençale au Moyen Age : les Porcelet - p.63
  35. Martin AurellUne famille de la noblesse provençale au Moyen Age : les Porcelet - p.64
  36. Martin AurellUne famille de la noblesse provençale au Moyen Age : les Porcelet - p.64

Eglise Saint-Roch modifier

Façade modifier

Une façade dans la tradition du modèle dit jésuite

Église Saint-Sulpice modifier

Ce monument de 6170 m2 repose sur une crypte construite en contre-bas de celle d'aujourd'hui. Cette église souterraine, décorée des statues de saint Paul et saint Jean l'Évangéliste par Pradier, sert de salles de catéchisme et de réunions ou conférences. Toutefois, à la suite à la visite de la commission de sécurité de la préfecture de Paris tout le niveau inférieur de l'église Saint-Sulpice (les « cryptes ») est fermé au public depuis le 16 juin 2009.

Canons féminins et leur évolution dans l'Égypte ancienne modifier

Nagada I modifier

 
Statuette de femme (Nagada I, vers 3800-3500 av. J.-C.) - Musée du Louvre

Comme dans d'autres régions du globe (Palestine, Anatolie, etc.), on assiste à cette période à la naissance des premières représentations humaines, en ivoire ou en terre cuite. Il s'agit toujours de personnages féminins, plus ou moins stylisés, qui pourraient correspondre à un culte de la fertilité. L'une des statuettes les plus célèbres est conservé au musée de Brooklyn. Avec des jambes à peines ébauchées, des hanches marquées et une taille fine, la Danseuse de Brooklyn a parfois été confondue avec une déesse-oiseau en raison de la stylisation de son visage. Cependant, actuellement, les spécialistes penchent plutôt pour un symbole de fécondité. Le Louvre en possède également quelques exemplaires.

IIIe dynastie modifier

Visage rond et relativement plat ; seins menus

 
Dame Nésa, Louvre

IVe dynastie modifier

Idealisme

Mykérinos modifier

 
Le roi Mykérinos et la reine - Museum of Fine Arts, Boston

A rapprocher de la XXXe dynastie (cf. couvercle : déesse Nout sur le couvercle du sarcophage de Djedhor.)

Nefertiabet modifier

Vers 2590-2565 av. J.-C.

 
Nefertiabet, fille ou soeur de Khéops.

Première période intermédiaire modifier

 
Iri reçoit une offrande (détail), vers 2200-2033 av. J.-C. - Musée du Louvre


Moyen Empire modifier

 
Dame Henen, épouse du trésorier Nakhti, vers 2033-1710 av. J.-C. - Musée du Louvre

XIIe dynastie modifier

Porteuse d'offrandes (vers 1950 av. J.-C.) - Musée du Louvre
Reine Ouret (Vers 1870-1860 av. J.-C. ) - Musée du Louvre
Buste de la reine Sobeknéferourê - XIIe dynastie égyptienne (dernière reine de la XIIe dynastie, vers 1790-1780 av. J.-C. )

Noter la forme de l'échancrure en forme de V tronqué.

Deuxième période intermédiaire modifier

XIIIe dynastie modifier

 
Couple (musée du Louvre).

XVIIIe dynastie modifier

Epoque Thoutmosis III modifier

Epaules et hanches peu larges, taille fine mais peu marquée, peau claire, seins ronds, hauts et menus

 
Le prêtre d'Amon, Kaminem, avec sa femme et son fils (époque de Thoutmosis III, XVIIIe dynastie) - Musée du Louvre

Epoque de Thoutmôsis IV ou Amenhotep III modifier

Règne de Thoutmôsis IV ou Amenhotep III

 
Statue de Nebsen et Nebet-Ta, XVIIIe dynastie.

Epoque Nefertiti modifier

formes rebondies

 
Corps de femmme sans doute Néfertiti - Musée du Louvre

Milieu XVIIIe dynastie modifier

Vêtements féminins transparents

 
Musiciennes lors d'un banquet, vers 1400 av. J.-C. - Musée du Louvre (D60)

Epoque Toutânkhamon et Aÿ modifier

Ânkhésenpaamon modifier

Ânkhésenpaamon, fille du pharaon Akhénaton (Amenhotep IV) et de la reine Néfertiti, on pense qu'elle fut d'abord mariée à son propre père, avec qui elle aurait eu une fille, Ânkhésenpaaton Tasherit. Après la mort de son père, elle devient la femme de Toutânkhaton ; elle est également mariée, semble-t-il, à son successeur Aÿ. Sa fin est incertaine. Dans tous les cas, elle meurt sous le règne de Aÿ, ou peu après, sous celui de Horemheb.

 
Tutankhamun receives flowers from Ankhesenpaaten as a sign of love.

Epoque d'Horemheb modifier

Mérit et Maya modifier

 
Statue double de Mérit et Maya, trésorier d'Horemheb - Rijksmuseum van Oudheden, Leyde
 
Pleureuses vers 1330 av. J.-C. - Musée du Louvre (B57)

Moutnedjemet modifier

Épouse d'Horemheb, dernier souverain de la XVIIIe dynastie et mère de Néfertari.

 
Moutnedjemet dans une tombe d'Amarna

Epoque ramesside (XIXe et XXe dynasties) modifier

XIXe dynastie modifier

Visage rond et idéalisé (sourire) ; poitrine menue et haute ; épaules moyennement larges ; ventre et cuisses fins (à moyennement rebondis - plutôt la XVIIIe dynastie ?)

Mouttouya (v. -1325 ; v. -1258) modifier

Grande épouse royale de Séthi Ier ; mère de Ramsès II, ainsi que de plusieurs autres enfants (deux filles et deux fils au moins)

 
Colosse de Mouttouya, trouvé au Ramesséum - Musée du Vatican
 
Bouchon de vase canope de la reine Touya trouvé dans son tombeau dans la Vallée des Reines

Nefertari (v. -1302 ; v. -1249) modifier

Épouse de Ramsès II

 
Statue de Néfertari accompagnant un des colosses assis de la cour de Ramsès II au temple de Louxor
 
Néfertari sur la paroi de son tombeau

Taousert modifier

Pharaonne, épouse de Séthi II ; dernière représentante de la XIXe dynastie.

 
Relief représentant la reine Taousert agitant des sistres - Temple d'Amon (Amada), Nubie égyptienne

XXe dynastie modifier

Personnages élancés

Iset (épouse de Ramsès III) modifier

 
Iset-ta-Hemdjeret figurée sur le côté d'une statue de Ramsès III à Karnak
 
La grande épouse royale Iset faisant une offrande au dieu Ptah-Sokar - Tombeau QV51 - Vallée des reines

Douatentopet modifier

Douatentopet, également appelée Tentopet, est la grande épouse royale de Ramsès IV, pharaon de la XXe dynastie

 
Relevé d'un relief de la tombe de Douatentopet dans la vallée des reines

XXIIe dynastie modifier

 
Pendentif au nom du roi Osorkon II (famille du dieu Osiris avec sa femme, Isis, et son fils, Horus.)

XXVe dynastie modifier

 
La déesse Bastet, inscrite au dos du nom du roi nubien Piânkhy - Musée du Louvre
 
Fragment de statue d'une Nubienne - XXVe dynastie - Musée du Louvre (ref. E14292)

Basse Epoque : XXVIe - XXXIe dynasties modifier

 
Vendanges dans l'Egypte ancienne faite par des femmes - Musée du Louvre

.

 
Statuette de Neith vers 664-332 av. J.-C. - Musée du Louvre, ref. E3730

XXXe dynastie modifier

Ventre avec nombril bien prononcé ; seins ronds - Voir IVe dynastie

 
Déesse Nout sur le couvercle du sarcophage de Djedhor.

Epoque ptolémaïque (332-30 av. J.-C.) modifier

 
Déesse Rattaouy - Musée du Louvre (ref. E12923)

IIIe siècle av. J.-C. modifier

Poitrine généreuse découverte ; nattes sur les seins

 
Reine ou déesse - Musée du Louvre

Ptolémée II modifier

 
Heresânkh, prêtresse de « la fille royale Philotera » (vers 260 av. J.-C., règne de Ptolémée II) - Musée du Louvre

Lapérouse (restaurant) modifier

Lapérouse
 
Le restaurant Lapérouse vu depuis le quai des Grands-Augustins.
Présentation
Coordonnées 48° 51′ 18″ nord, 2° 20′ 30″ est
Pays France
Ville Paris
Adresse 51, quai des Grands-Augustins
Site web http://www.Laperouse.fr/
 
 
Lapérouse
Géolocalisation sur la carte : Paris
 
 
Lapérouse
Géolocalisation sur la carte : France
 
 
Lapérouse

Le restaurant Lapérouse est un restaurant historique situé quai des Grands-Augustins dans le 6e arrondissement de Paris.

Histoire modifier

Le restaurant Lapérouse est situé dans un ancien hôtel particulier ayant appartenu à la fin du règne de Louis XV à Forget, comte de Brulle-vert, grand maître des eaux et forêts[1]. Il est habité un temps par le géographe Renous de Chauvigné, dit Jaillot, auteur d’une « Histoire de Paris »[2].

Racheté en 1766 par Lefèvre, limonadier du Roi, ce lieu devient un « marchand de vin » qui prospère à la suite de la la destruction face à lui du Couvent des Grands Augustins et la construction sur l'emplacement de ce dernier du marché de la Vallée, spécialisé dans le commerce de volailles et de gibiers. Ce restaurant, fréquenté par les mandataires du marché leurs employés et leurs clients, acquiert une renommée par sa qualité des mets servis et l’idée de Lefèvre de créer des salons discrets dans les chambres de domestiques du premier étage afin que, dans cette période peu sûre, chacun puisse y faire ses comptes dans la plus grande sécurité.

Vers 1850, Jules Lapérousse en devient le nouveau propriétaire et change la décoration des petits salons particuliers désormais décorés de peintures et miroirs aux thèmes variés (littérature, amour, voyages). Apprécié par le Tout Paris, le restaurant est alors fréquenté par de nombreuses personnalités, dont Maupassant, Zola, Musset et Hugo qui apprécient cette intimité privilégiée.

Aujourd’hui, l’usage coquin des lieux a disparu, mais la cuisine demeure toujours aussi raffinée.

Description modifier

Références modifier

Plan de Truschet et Hoyau modifier

Le plan de Trushet et Hoyau est un plan de Paris du XVIe siècle. Ce plan, dont on ne possède qu'un seul exemplaire, fut découvert à Bâle, ce qui lui vaut son autre appellation « Plan dit de Bâle ».

Origine modifier

Réalisation du plan modifier

Date du relevé modifier

D’après Alfred Franklin, un ancien directeur de la bibliothèque Mazarine, le plan de Trushet et Hoyau, publié en 1553, montrerait le Paris des années 1550-1552. Il serait la copie la plus ancienne du grand plan officiel levé sous Henri II :

« Suivant une hypothèse très-vraisemblable, le plan de Truschet et Hoyau serait la copie, plus ou moins modifiée dans les détails, du grand plan officiel levé sous Henri II, en vertu de l’édit du 8 septembre 1550. On ne possède, d’ailleurs, aucun exemplaire de ce plan, qui a sans doute aussi servi de type aux plans de Ducerceau et de Belleforest. Celui de Truschet et Hoyau est le plus ancien, et l’on peut affirmer qu’il a été dressé entre 1550 et 1552. »[1].

Quelques détails topographiques, comme non représentation de la tour de Billy détruite en juillet 1538 ou la disparition des tours de l’enceinte de Philippe-Auguste abattues entre 1529 et 1535, montrent que cette carte ne peut pas être plus ancienne que 1540.

Découverte du document modifier

Ce plan fut découvert à Bâle, en 1874 par Louis Sieber, bibliothécaire de l’Université. C’est avec le plan de la Tapisserie, le plan plus rare du XVIe siècle, car il n’est connu que par un seul exemplaire. Il a été publié en 1877 sous le titre de :

« Plan de Paris sous le règne de Henri II, par Olivier Truschet et Germain Hoyau. Reproduit en fac-simile, d’après l’exemplaire unique de la bibliothèque de Bâle, par M. F. Hosffbauër, sous la direction de MM. Louis Sieber, bibliothécaire de l’Université de Bâle, et Jules Cousin bibliothécaire de la ville de Paris. »

Description modifier

Ce plan se présente sous la forme de huit feuillets qui, assemblés, composent une carte Paris de 1,33 m de largeur sur 0,96 m de hauteur. Aux quatre angles figurent les quatre vents, en haut et à gauche, les armes de France et en haut et à droite celles de Paris ; les armes d’Henri II, trois croissants entrelacés, confirment que ce plan a bien été dressé sous le règne de ce roi.

Comme tous les autres plans du XVIe siècle, le plan de Truschet et Hoyau est orienté Est-Ouest, avec le Nord à gauche ; il représente la cité à une échelle d’environ 1/2.000e.

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. Alfred Franklin - Les anciens plans de Paris : notices historiques et topographiques – T.1, p.43 – Paris, 1878

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Plan de Braun et Hogenberg modifier

Plan de Braun et Hogenberg
Plan de Braun et Hogenberg
Date
c.1530 (vue de Paris)
1572 (édition)
Type
Dimensions (H × L)
33 × 48 cm

Le plan de Braun et Hogenberg est un plan de Paris du XVIe siècle.

Histoire du document modifier

Origine modifier

Ce plan figure dans un livre publié à Cologne en 1572 intitulé Civitates orbis terrarum et par la suite plusieurs fois réimmprimé. Il s'inspire de la « Cosmographie » de Sébastien Munster et en particulier on y retrouve une grande partie des planches qui ornent cet ouvrage. Toutefois, la plupart de celles qui concernent la France ont été refaites, et parmi elles le plan de Paris[1].

A la différence des plans de Truschet et Hoyau ou de la Tapisserie, le plan de Braun et Hogenberg n'est donc pas un document rare. On peut encore en trouver de nos jour dans des ventes aux enchères.

Auteurs et réalisation modifier

Ce plan est l'œuvre de Georges (ou Georg) Braun (1541-1622), chanoine de la cathédrale de Cologne[2], et de Franz Hogenberg (vers 1535-1590), graveur natif de Malines, et figure dans les éditions latines, allemandes et françaises. A la différence du plan de Münster, il ne subit aucune substitution dans les éditions successives. Toutefois, il est recomposé à chaque édition ; le motif qui orne la lettre initiale du texte est également différent à chaque édition, voire au sein d’une même édition.

Filiation modifier

Datation de la représentation modifier

Quoique réalisé vers 1570, ce plan représente Paris et ses tout proches environs tels qu'ils étaient vers 1530. En effet, de nombreux éléments historiquement datés des années 1530 y figurent encore, comme par exemple la tour de Billy détruite en 1538, les portes de l'enceinte de Philippe-Auguste abattues entre 1529 et 1535, la grosse tour du Louvre dont François Ier ordonna la démolition en 1529 ainsi que la fausse porte Saint-Martin détruite en 1530[3]. Chronologiquement il suit donc immédiatement le plan le plus ancien de Paris, le plan de Munster[4].

Description modifier

Le plan de Truschet et Hoyau se présente sous la forme d'une planche de 33 cm de haut pour 48 cm de large. Comme tous les autres plans de Paris du XVIe siècle (tous issus probablement d'un même modèle réactualisé), ce plan est orienté Est-Ouest, avec le Nord à gauche ; il représente la cité à une échelle d’environ 1/x.000e.

En haut et à gauche se trouve une cartouche aux armes de Paris avec une inscription latine et en dessous sur le même côté apparaissent trois petits personnages en costume d'époque, d'où le nom parfois donné à ce plan : le plan aux trois personnages.

En bas et à gauche, dans une cartouche rectangulaire, il y a un court poème de 14 vers.


Enfin, au verso du plan se trouve une notice sur Paris plus ou moins enrichie selon les éditions[5].

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. Alfred Franklin - Les anciens plans de Paris : notices historiques et topographiques – T.1 et T.2 - p.4
  2. Auteur tantôt dénommé Georgius Bruin (édition de 1572), tantôt Georges Braun (édition latine sans date)
  3. Alfred Franklin - Les anciens plans de Paris : notices historiques et topographiques – T.1 et T.2 - p.5
  4. Alfred Franklin - Les anciens plans de Paris : notices historiques et topographiques – T.1 et T.2 - p.4
  5. Alfred Franklin - Les anciens plans de Paris : notices historiques et topographiques – T.1 et T.2 - p.6

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Collégiale Saint-Marcel (Paris) modifier

Collégiale Saint-Marcel
Présentation
Culte catholique romain
Géographie
Pays   France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 50′ 13″ nord, 2° 21′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : 13e arrondissement de Paris
 
 
Géolocalisation sur la carte : Paris
 
 

La collégiale Saint-Marcel est une ancienne église aujourd'hui disparue qui se trouvait à la sortie sud de Paris, à la limite des arrondissements actuels du 5e et 13e.

Emplacement modifier

La collégiale Saint-Marcel se situait à l’emplacement d’une zone limitée aujourd’hui, par le boulevard Saint-Marcel (n°79 à 83), l’avenue des Gobelins et la rue de la Reine-Blanche. Son chevet touchait la rue actuelle Michel-Peter au niveau des n°4 et 6 et son cloître la séparait de l’église proche de Saint-Martin-du-Cloître, église qui serait traversée de nos jours par la rue de la Collégiale[1].

La collégiale Saint-Marcel a donné son nom à un quartier, le faubourg Saint-Marcel, et à un boulevard créé au XIXe siècle, le boulevard Saint-Marcel. Son souvenir est également évoqué par le nom d'un hôpital, « la Collégiale », sis à proximité, rue du Fer-à-Moulin.

Histoire modifier

Origine et premier édifice modifier

L’histoire de cette abbatiale est liée à Marcellus, appelé aussi saint Marcel ou saint Marceau, neuvième évêque de Paris qui aurait délivré d’un dragon la cité épiscopale et réalisé entre autre quelques miracles.

Après sa mort survenue le 1er novembre 436, il fut inhumé à la sortie sud de la ville dans l’un des cimetières qui longeaient la voie et sur sa tombe on éleva rapidement une petite chapelle. Cet oratoire fut détruit quelques siècles plus tard, à la fin du IXe siècle, lors des invasions normandes. Les reliques du saint, toutefois, avaient eu le temps d’être transférées à l’abri de la cite, dans la cathédrale Notre-Dame qui les a conservées.

La collégiale modifier

Ce premier et modeste édifice fut remplacé vers 1040 par une église consacrée à saint Marcel qui acquit le statut de collégiale un siècle plus tard en 1158. Cette collégiale orientée nord-est / sud-ouest se présentait comme un édifice de plus grandes dimensions : une nef longue de 50 mètres environ avec une largeur de 38 mètres au niveau du transept[2].

On y accédait soit par la rue Mouffetard (av. des Gobelins) ou celle des Francs-Bourgeois-Saint-Marcel. La crypte renfermait le tombeau du saint que les fidèles grattaient pour en retirer quelques poussières utilisées comme remède[3].

Au cours des siècles plusieurs illustres personnes y furent inhumées en plus de Saint-Marcel, en particulier en 1160 Pierre Lombard, 72e évêque de Paris et précepteur de Philippe de France, le fils de Louis VI.

Postérité modifier

La collégiale fut fermée à la Révolution (1790) puis détruite en 1806. Ses derniers vestiges ont disparu lors du percement du boulevard Saint-Marcel et de la rue de la Collégiale, à l’exception toutefois d’une de ses tours qui a subsisté jusqu’en 1874[4]. .

Accès modifier

On peut accéder à l'emplacement de l'église à partir de la station de métro Les Gobelins (lignes  ).

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Lien externe modifier

Poterne des Barrés modifier

Poterne des Barrés
(poterne de l'Ave Maria)
La poterne sur le plan de Braun de 1574, représentant Paris vers 1530.
Présentation
Type
Entrée de Paris
Construction
env. 1209 (tour), XIIIe siècle (porte)
Démolition
milieu du XVIe siècle
Hauteur
env. 25
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris

La poterne des Barrés était une entrée, aujourd'hui disparue, percée dans l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste de Paris. Elle se trouverait de nos jours au niveau du n° 20 de la rue de l'Ave Maria (Paris IVe).

Histoire et description modifier

 
La poterne des Barrés n'existe plus vers 1550 (plan de Truschet et Hoyau).

La construction de l'enceinte de Philippe Auguste, vers 1200, avait coupé en deux un chemin conduisant de la porte Baudoyer (place Baudoyer) à la « Folie Morel » (caserne des Célestins) et à cette intersection, une poterne fut ouverte. Elle se situait à l'emplacement actuel du n°20 rue de l'Ave Maria[1]. La partie extérieure du chemin prit le nom « rue de la Folie-Jean-Morel », puis en 1227, celui « des Barrés » à la suite de l'occupation de la « Folie-Morel » par le couvent des Carmes-Barrés[2]. C'est donc la proximité de ce couvent qui lui a donné son nom.

Elle était flanquée d'(ou percée à travers) une tour de l'enceinte qui jouxtait au nord la tour Barbeau.

Devenue inutile, elle fut détruite au milieu du XVIe siècle[3].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Hôtel de Royaumont modifier

Hôtel de Royaumont
Présentation
Destination initiale
Style
Renaissance
Architecte
Construction
1950 (reconstruction à l'identique de l'hôtel de 1612)
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris

Histoire modifier

L'histoire de cet hôtel remonte à 1316 quand l'abbaye de Royaumont (près de Luzarches) devînt propriétaire d'une maison à cet endroit. Trois siècles plus tard, en 1612, l'abbé de Royaumont Philippe Hurault de Cheverny fit détruire cette première bâtisse et construire à sa place un hôtel qui était encore visible au début de 1950. L'hôtel visible aujourd'hui - reconstruction du second semestre 1950- est une reconstitution fidèle de l'hôtel de 1612 dont seuls les caves, les soubassements des murs et le porche d'entrée ont été conservés[1].

Initialement résidence des abbés de l'abbaye, l'hôtel fut loué en 1625 par l'abbé, François de Sourdis, cardinal-archevêque de Bordeaux au comte François de Montmonrency-Bouteille, célèbre duelliste, qui devait mourir décapité le 22 juin 1622 pour avoir enfreint les édits sur le duel. Il fut occupé un temps comme cabinet littéraire puis, vendu à la Révolution comme bien national, il accueillit par la suite différentes activités comme par exemple, la vente de faïences, de boyaux ou de salaisons[2]. Aujourd'hui, les nouveaux locaux abritent un hôtel de luxe.

Description modifier

Le portail, constitué de deux pilastres ioniques soutenant un entablement droit, est le seul vestige visible de l'extérieur de l'ancien hôtel de Royaumont.

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Orgue de ND des Victoires modifier

L'orgue a été exécuté par Lesclop, facteur du 18e siècle et le buffet par Louis Regnier, membre de l'Académie Saint-Luc depuis 1735, maître menuisier à Paris. Seul le buffet est protégé au titre objet (classement le 20 février 1905)[1].

Le buffet, en bois taillé et décoré dans la masse, est constitué d'un grand corps à 5 tourelles et d'un positif de dos à 3 tourelles. Il possède des décors en bas relief et en ronde bosse, notamment des vases, des trophées et des instruments de musique ; la tourelle centrale est couronnée par un ange qui tient sur les genoux un livre ouvert. Les culs de lampe des tourelles sont ornés de têtes de chérubins à mi-corps. Il date de 1739[2].

Cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix (Paris) modifier

Cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix-de-Paris
Présentation
Culte catholique arménien
Type Cathédrale
Rattachement archidiocèse de Paris ?
Début de la construction 1623
Fin des travaux XIXe siècle
Style dominant classique (structure),
Renaissance (détail)
Géographie
Pays   France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 39″ nord, 2° 21′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
 
 
Géolocalisation sur la carte : Paris
 
 

La cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix-de-Paris est une église située dans le 3e arrondissement au cœur du quartier du Marais.

Histoire modifier

L’origine de cette église remonte au début du XVIIe siècle quand le financier Claude Charlot qui entreprend de lotir le quartier du Temple (l'îlot délimité par nos rues des Quatre-Fils, Charlot, du Perche et Vieille-du-Temple), y installe cinq pères capucins du couvent de la rue Saint-Honoré connus pour remplir la fonction de sapeurs-pompiers du Paris de l’époque. L’année suivante, en 1623, ils y bâtissent la chapelle du couvent, connue sous le vocable de l'« Immaculée Conception », sur l'emplacement d'un ancien jeu de paume dont un mur subsiste le long de la rue Chariot. Le couvent lui-même est édifié quelques années plus tard, entre 1695 et 1704[3]. De nombreuses personnalités, dont Mme de Sévigné qui habitait à proximité, fréquentent alors cette église qui est reconstruite en 1715[4].

A la Révolution le couvent est détruit puis loti sauf la chapelle qui devient en 1791 église paroissiale sous le vocable de « Saint-François d'Assise ». L’église, fermée en 1793 puis achetée par la ville de Paris en 1798 pour la somme 60 000 francs, est rendue au culte en 1803 après le Concordat ; elle est alors administrée par le clergé de l'église Saint-Jean-en-Grève d'où son nouveau nom de « Saint-Jean-Saint-François »[5].

L'église est agrandie entre 1828 et 1832 et son porche reconstruit par Baltard en 1855[6]. Entre-temps Cavaillé-Coll y réalise un de ses premiers orgues parisiens en 1844. Dans les années 1970, l'église, alors fermée au culte, est confiée à la communauté arménienne qui la transforme en « cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix ».

Description modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Porte du Chaume modifier

Porte du Chaume
(ou poterne du Chaume
ou poterne du Braque)
Présentation
Type
Entrée de Paris
Construction
1285
Démolition
1535
Hauteur
env. 15 ?
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris

La porte du Chaume (ou « poterne du Braque » ou encore « poterne du Chaume ») est une ancienne porte, aujourd'hui disparue, de l'enceinte de Philippe-Auguste qui se situerait de nos jours à l'intersection de la rue des Archives et de la rue des Francs-Bourgeois. Percée pratiquement un siècle après les portes initiales, elle fut détruite sous le règne de François Ier car elle gênait la circulation dans Paris.

Histoire et description modifier

Cette porte appelée aussi poterne fait partie des cinq portes surnuméraires de la rive droite de la Seine ouvertes au XIIIe siècle, et plus spécifiquement en 1288 pour la porte du Chaume, sous le règne de Philippe le Bel[1],[2],[3].

 
Emplacement actuel de cette ancienne porte aujourd'hui disparue.

La porte du Chaume était comprise entre la porte du Temple et la poterne Barbette. Elle se trouvait à l'extrémité de la « rue du Chaume », une ancienne rue incorporée de nos jours à la rue des Archives[4], à un emplacement qui se situerait de nos jours à proximité du carrefour de la rue des archives et des Francs-Bourgeois et Rambuteau (n°54 de la rue des Archives[5]). Le toponyme « de Braque » a pour origine le nom d'une famille, propriétaire de terrains dans le quartier[6]. On le retrouve également dans le nom d'une rue voisine, la rue de Braque. Quant au toponyme « du Chaume », les historiens semblent perplexes et aucune explication décisive n'existe à ce jour.

Comme de nombreuses autres portes de l'enceinte de Philippe-Auguste, elle fut détruite sous le règne de François Ier, dans les années 1530 -certains évoquent 1535[7]-, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris. Les plans historiques de la ville permettent de le constater : le plan de Braun et Hogenberg représentant le Paris de 1530 (bien qu"édité en 1572) la mentionne alors que sur le Truschet et Hoyau, datant de 1552 soit seulement 22 ans plus tard, elle a disparu.


Documents modifier

La rue des Francs-Bourgeois (portion entre la rue des Archives et la rue Vieille-du-Temple) se trouve à l'emplacement de l'ancien chemin qui longeait l'extérieur de l'enceinte de Philippe-Auguste. Elle porta au Moyen Age le nom de rue des Jardins puis rue de Paradis.

Une porte fut percée en 1288 dans l'enceinte de Philippe-Auguste, la porte du Chaume (au n°54 de l'actuelle rue des Archives). La Rue des Archives traversait l'enceinte au niveau du n° 54 par la poterne dite du du chaume puis du Braque, nom d'une famille qui possédait les terrains du quartier au XIV ème siècle.

Dans la cour du grand Mont-de-Piété, en face des Archives, se trouve figurée sur le sol une ligne de deux rangs de pavés qui indique le tracé de l'enceinte sous Philippe-Auguste, et dans une autre cour du même établissement, existe encore une tour de forme bizarre, faite de pierres et de tuiles, qui appartenait à la Poterne du Chaume. Elle a été découverte il y a quelques années et reste le plus important fragment du rempart du treizième siècle.

52 – 54 rue des Archives

Quartier : Archives - Temple - Arrondissement : 3 - Lieu : Poterne du Temple/Poterne du Chaume/Enceinte de Philippe Auguste - - Événements : Porte percée après-coup dans l’enceinte de Philippe Auguste - Date : 1288 – 1535 - Moyen Âge[8].

traversait la rue du Temple et venait aboutir rue du Chaume au palais des Archives, où se trouvait une tour dont on découvrit les restes en 1878.

Cette tour, située entre les rues des Francs-Bourgeois et des Blancs-Manteaux, est attenante aux bâtiments du Mont-de-Piété et fait face au palais des Archives. Englobée dans un pâté de vieilles maisons démolies pour l'agrandissement du Mont-de-Piété, elle servait de cage d'escalier, et est parfaitement reconnaissable, tant à sa forme cylindrique qu'à l'appareil de sa maçonnerie[9]

Chaume. Elle continue en ligne droite la rue de l'Homme-Armé, et elle est suivie de la rue du Grand-Chantier. Elle date du treizième siècle, et son nom a varié très souvent. Quand Philippe le Bel eut permis d'ouvrir une porte à l'enceinte de Philippe Auguste, on l'appela rue de la Porte-du-Chaume, de la PorteNeuve, etc. Plus tard on la nomma du Vieil-Braque, ou Grande-Rue-du-Braque. Elle a aussi porté le nom de Grand-Chantier. Tous les historiens de Paris ont fait là-dessus de longues dissertations; aucun n'a dit pourquoi on l'appelait rue du Chaume[10]

et ensuite rue du Chaume, en face des pères de la Merci, où l'on fit une fausse porte, dite du Chaume; en faisant un angle, elle passait où est l'église des Blancs-Manteaux jusqu'à la rue Vieille[11]

BRAQUE. (Porte de) ou du Chaume. 'Elle fut construite au treizième siècle dans l'enceinte de Philippe Auguste , rue du Chaume , ou est maintenant Vhotel Soubise[12]

par exemple, l’ouverture tardive (en 1288) de la poterne du Chaume dans l’enceinte de Philippe-Auguste (construite en 1190-1200 pour la rive droite) se ressent encore au début du XIXe siècle dans la moindre densité du parcellaire de front de la rue du Chaume (aujourd’hui rue des Archives). Les flux du XIIIe siècle se sont concentrés sur les rues du Temple et Vieille du Temple (de part et d’autre de la rue du Chaume), qui disposaient dès l’origine d’un passage à travers l’enceinte, le XIIIe siècle étant donc un moment durablement structurant pour le tissu urbain[13]

Sous le règne de Philippe-le-Bel, une porte fut pratiquée à peu près en cet endroit. Elle fut appe- lée indifféremment Porte de Braque ou du Chaume [14];

Notes et reférences modifier

  1. Paris évolutionnaire
  2. LA TRIBUNE D’ADONIS - Partage d’expériences - Le programme Alpage - Analyse diachronique de l’espace Parisien. Approche géomatique - p.23 in « La lettre de I’INSHS | mai 2012 » ici
  3. Félix Lazare,... et Louis Lazare,... - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments - Éditeur : F. Lazare (Paris) - Date d'édition : 1844-1849 - p.131
  4. Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (BNF 32357628, lire en ligne), p. 131-132
  5. Paris évolutionnaire
  6. Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris - T.1, p.238
  7. Paris évolutionnaire
  8. Paris évolutionnaire
  9. D'après Paris à travers les âges, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, paru en 1879
  10. Jean de Marlès - Paris ancien et moderne, ou Histoire de France divisée en douze périodes ... - p.101
  11. Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris ... Par Jean La Tynna - p.XVIII
  12. Dictionnaire topographique, historique et étymologique des rues de Paris Par J. de La Tynna - p.86
  13. LA TRIBUNE D’ADONIS - Partage d’expériences - Le programme Alpage - Analyse diachronique de l’espace Parisien. Approche géomatique - p.23 in « La lettre de I’INSHS | mai 2012 » ici
  14. Félix Lazare,... et Louis Lazare,... - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments - Éditeur : F. Lazare (Paris) - Date d'édition : 1844-1849 - p.131

bibliographie modifier

Tour Pierre Alvart modifier

 
TourPierre Alvart à proximité de la porte du Chaume vers 1530 (détail du plan de Braun et Hogenberg).

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès d'Arles modifier

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès
d'Arles
 
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès
Présentation
Nom local Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès
Culte catholique
Type chapelle privée ?
Rattachement Propriété AREA (conseil régional)
Protection   Inscrit MH (1998)
Géographie
Pays   France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Ville Arles
Coordonnées 43° 40′ 33″ nord, 4° 38′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
 
 
Géolocalisation sur la carte : France
 
 


L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès, fondée au Ve siècle, détruite et reconstruite au XVIe, faisait partie initialement du cimetière des Alyscamps avec la chapelle de la Genouillade et l'église Saint-Honorat. Elle en fut séparée d'abord par le percement du canal de Craponne puis, plus tard et plus radicalement, par la trouée des ateliers SNCF

Histoire modifier

Époque paléochrétienne modifier

Si la légende rattache la construction de cette chapelle à saint Denis l'Aréopagite, le successeur de saint Trophime au siège d'Arles, avant d'être le premier évêque de Paris, à l'emplacement d'un temple souterrain de Mars[1], les documents archéologiques nous indiquent que cette église est fondée au Ve siècle dans la partie haute des Alyscamps, en l'honneur des apôtres Pierre et Paul, par un certain Petrus selon une inscription funéraire à ce nom qui y a été retrouvée[2].

De manière plus précise, l'historien Fernand Benoit indique que la fondation de cette église doit remonter au dernier quart du Ve siècle[3]. D'après lui, la double invocation de saint Pierre et Paul serait liée aux traditions de l'église romaine, mais aussi de l'église d'Arles ; cette « basilique » arlésienne devrait notamment sa titulature au patronage de l'église de San Pietro in Vincolis que venait de reconstruire Sixte III, pape de 432 à 440, sous le double vocable des apôtres Pierre et Paul[4]. En tout cas, cette appellation de la basilique des Alyscamps est antérieure à l'an 500[5].

La présence de ce nouveau lieu de culte consacré à des saints vénérés attire dès cette époque de nombreuses inhumations.

Moyen âge modifier

Autour de cette église sont regroupés au moyen-âge, l'Hôpital des Pèlerins de Saint-Jacques et la chapelle de la Trinité mentionnée par une bulle de Pascal II en 1113 ; cette dernière étant entourée d'un cimetière. Ces trois édifices, situés à peu de distance au nord de la voie romaine qui traverse alors les Alyscamps, sont désignés au XIIIe siècle du nom de « Fabregoule», c'est-à-dire des micocouliers qui ombragent le plateau rocheux des Mouleyrès[6]. Entre-temps, l'église Saint-Pierre-et Saint-Paul a été concédée au chapitre de Saint-Trophime en 1166[7].

Au XIVe siècle l’édifice ruiné[8] est confié, semble-t-il, au soin d’un ermite ; excentré et en dehors des remparts de la ville, il est rattaché à la paroisse de Saint-Michel-de-l'Escale[9] en 1390[10].

Temps modernes modifier

 
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul sur la colline de Mouleyrès en 1660.

Dès le XVIe siècle, le site est endommagé lors du percement du canal de Craponne. L'église, quant-à-elle, est détruite en 1536 par les arlésiens eux-mêmes pour protéger la ville lors de l'avance des troupes de Charles Quint (ils étaient soucieux de ne laisser hors les murs aucun point d'appui ou cache aux assaillants éventuels)[11]. A la fin des troubles de cette époque (fin du XVIe ou début du XVIIe siècle), elle est toutefois restaurée, l'église primitive de plan tréflé d'origine paléochrétienne étant dès lors utilisée comme sacristie[12]. L’église existe ensuite jusqu’à la Révolution française, avant d’être vendue.

Au sud, s'étendent les bâtiments d'un prieuré agrandi au XIXe siècle. Dans les années 1840, le percement de la ligne de chemin de fer, Lyon-Marseille, isole totalement le bâtiment en le laissant perché sur un falaise artificielle dominant les voies. Cette situation est d’autant plus saisissante, qu’affleurent des tombeaux brisés, encore visibles suspendus au bord du vide.

Cette église est la dernière avec l'église Saint-Honorat et la chapelle de la Genouillade de la douzaine d’oratoires qui s’élevaient sur les pentes rocheuses de la colline, à proximité de la voie romaine qui traversait les Alyscamps. Elle est désormais inscrite au titre des monuments historiques, depuis le 4 mars 1998[12].

Description modifier

Cette chapelle surplombe aujourd'hui la voie ferrée dans le quartier des Mouleyrès, colline où autrefois se situaient un grand nombre de moulins à vent. Elle se situe au 12bis de la rue Mansard, à proximité du boulevard Victor-Hugo, en direction de Marseille.

Compte tenu de son histoire, cette église présente des éléments architecturaux hétérogènes, car de nombreuses modifications sont intervenues au cours des temps. On peut toutefois signaler la façade du XVIIe siècle, avec une porte très remaniée qui conserve un fronton et des éléments de pilastre, et une l’abside trilobée[13].

À proximité on a trouvé en 1867 un épitaphe, l'« épitaphe dit de Petrus », daté de 530, qui attribue la fondation de cette église à ce personnage. Il s'agit d'un marbre d'une hauteur d'environ 45 cm qui se trouve aujourd'hui (2015) au Musée de l'Arles et de la Provence antiques[14]. Lors de ces travaux de terrassement de la seconde moitié du XIXe siècle, on a mis en évidence de nombreux autres vestiges malheureusement dispersés entre les musées d'Arles, ceux d'Avignon et de Marseille, ainsi que celui de Genève à la suite du séjour du conservateur de ce musée à Arles en 1876[15].

Parmi ces restes, il y a deux plaques de cancel (ou chancel)[16] de la basilique retrouvées à proximité de celle-ci qui présentent un intérêt considérable[17]. En pierre demi-dure, elles sont remarquables par leur grande dimension (respectivement L= 67 cm ; H = 62 cm et L= 75 cm ; H= 63 cm) et leur état de conservation. De la même époque, elles sont décorées d’une ornementation non ajourée, l’une de carrés coupés de diagonales en croix de Saint-André, l’autre de cercles tangents juxtaposés ornés d’étoiles à six branches[18]. Avec celui de Saint-Victor de Marseille, ces cancels sont les seuls témoins en France de cette décoration paléochrétienne [19] ; « ainsi, la décoration architecturale de la basilique des Mouleyrès apporte-t-elle un document capital pour l'histoire de l'évolution du cancel en Occident »[20].

Notes et références modifier

  1. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.8 ici
  2. Site patrimoine.ville-arles
  3. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.10 ici
  4. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.10 ici
  5. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.12 ici
  6. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.9 ici
  7. Site patrimoine.ville-arles
  8. En raison notamment des nombreuses guerres qui se déroulent autour d'Arles dans la seconde moitié du XIVe siècle (voir ici).
  9. Cette paroisse avait alors pour église principale l'église de Saint-Michel-de-l'Escale située dans les arènes alors loties.
  10. Site patrimoine.ville-arles
  11. Site patrimoine.ville-arles
  12. a et b « Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Mouleyrès », notice no PA13000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. Site patrimoine.ville-arles
  14. Site patrimoine.ville-arles
  15. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.14 ici
  16. Clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef.
  17. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.14 ici
  18. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.14, 15 ici
  19. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.21 ici
  20. Fernand Benoit - La basilique St-Pierre et St-Paul à Arles - p.21 ici

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Provence insolite et secrète, de Jean-Pierre Cassely, éditions Jonglez, 2011 (ISBN 978-2-36195-009-5) ?

Articles connexes modifier

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Églises de Trinquetaille modifier

Église Saint-Martin d'Arles modifier

Église Saint-Martin d'Arles
Présentation
Nom local Église Saint-Martin du Méjan
Culte Catholique romain, aujourd'hui église désaffectée
Rattachement Mairie d'Arles
Début de la construction IXe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Style dominant Classique
Protection ?
Géographie
Pays   France
Région   Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
 
Bouches-du-Rhône
Ville   Arles
Coordonnées 43° 40′ 44″ nord, 4° 37′ 31″ est
Géolocalisation sur la carte : France
 
 

L'église Saint-Martin d'Arles est une ancienne église située dans le quartier du Méjan, construite et reconstruite entre le IXe siècle et le XVIIe siècle et aujourd'hui désaffectée.

Historique modifier

L'église Saint-Martin est une église située à proximité du Rhône dans le quartier du Méjan. Elle fut érigée dès le IXe siècle, reconstruite partiellement (clocher) au XVIe puis en totalité au XVIIe. À la Révolution, elle est vendue comme bien national. Elle connaît ensuite diverses fonctions, abritant même un temps le dépôt de laine du syndicat des éleveurs de moutons mérinos. Aujourd'hui désaffectée, elle accueille essentiellement des concerts et des expositions.

Description modifier

Extérieur modifier

Intérieur modifier

Notes et références modifier

Notes
Références

Sources et bibliographie modifier

Voir aussi modifier

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Église Saint-Pierre-de-Gallègue modifier

Église Saint-Pierre-de-Gallègue
 
Présentation
Nom local Autre nom : Église Saint-Pierre-le-Vieux
Culte Catholique romain, aujourd'hui église disparue
Début de la construction XIe siècle?
Fin des travaux XIIe siècle?
Style dominant Roman
Protection ?
Géographie
Pays   France
Région   Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département
 
Bouches-du-Rhône
Ville   Arles
Coordonnées 43° 40′ 41″ nord, 4° 37′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : France
 
 

L'église Saint-Pierre de Gallègue est une ancienne église aujourd'hui disparue, située dans le quartier de Trinquetaille en face d'Arles sur la rive droite du grand Rhône ; elle fut construite au XIe ou XIIe siècle et détruite à la fin du XVIIIe siècle.

Historique modifier

À l`époque du Bas-Empire, c’est dans l’ile de Gallègue qu'est établi le premier monastère d’Arles. Il est fondé, vraisemblablement, par l'évêque Hilaire, au début du Ve siècle, « in insula suburbana civitatis », ce suburbium insulaire de la cité désignant l'île de Gallègue, dont la configuration spéciale devait encore revivre dans la toponymie du Xe siècle[1]. À la suite de ce monastère, deux églises sont mentionnées : le prieuré « Notre-Dame-la-Capella », ou chapelle « Notre-Dame-en-Gallègue », peut-être l’ancienne chapelle du château des Baux, dont il ne reste aucune trace, et l’église « Saint-Pierre-de-Gallègue »[2]

 
L’église « Saint-Pierre-de-Gallègue » à l'abandon en 1660.

Construite, non loin du Rhône, dans le quartier appelé la Pointe (nord du delta du Rhône et de Trinquetaille), l’église « Saint-Pierre-de-Gallègue » est proche de l’une des voies romaines de Trinquetaille, celle de Fourques (via Domitia) ; son emplacement à proximité du pont de Constantin prouve que ce quartier était en pleine ville à l’époque romaine. C’est non loin de là d’ailleurs (dans le nouveau cimetière) que fut trouvée une mosaïque décorée des quatre Saisons. Abandonnée vers 1618, parce que les habitants la trouvaient trop éloignée « du village » [3] à la suite du déplacement du pont de bateaux plus en aval, l'église est alors connue sous le nom de « Saint-Pierre-le-Vieux »[4]. Elle est ensuite démolie en 1786 et rasée en 1872 ; ses matériaux servent à la construction de l’enclos du cimetière qui marque son emplacement[5].

La disparition de l’église « Saint-Pierre-de-Gallègue » ne marque pas la fin des églises Saint-Pierre à Trinquetaille. Une nouvelle église Saint-Pierre avec maison curiale avait été bâtie entre temps sur le bord même du fleuve, en aval, le bourg tendant à se ramasser au niveau du pont. La première pierre est posée le 2 mars 1614 par Monseigneur Gaspard du Laurens, archevêque d’Arles. Cette nouvelle église paroissiale de Trinquetaille est consacrée sous le vocable de « Saint-Pierre ès Liens »[6]. Ruinée par les crues, elle est elle-même abandonnée en 1776, restaurée deux ans après et finalement démolie en 1864[7]. L’église paroissiale est alors remplacée par l’église des Capucins, située plus dans les terres dont la première pierre est posée le 5 mai 1693 ; l'ouvrage est terminé en 1708[8]. Église constitutionnelle pendant la Révolution, elle est rendue au culte après le Concordat et reprend le vocable de l’ancienne paroisse « Saint-Pierre-ès-Liens ». Mais ce bâtiment, avec les derniers restes du monastère des Capucins, disparaissent définitivement lors des bombardements aériens de mai à août 1944[9]. Après cette destruction, une nouvelle église Saint-Pierre, œuvre de l’architecte Vago, est à alors érigée à peu près au même emplacement. La première pierre est posée en 1952 par Monseigneur de Provenchères, archevêque d'Aix, et l’église est consacrée l’année suivante, le dimanche 20 décembre 1953[10].

Description modifier

Extérieur modifier

Intérieur modifier

Notes et références modifier

Notes
Références
  1. Paul Masson, Fernand Benoît - Bouches-du-Rhône (Les) : T.14 : encyclopédie départementale : Monographies communales, Marseille- Aix- Arles – p.566
  2. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.7
  3. L. Bonnemant – Paroisses – Bibliothèque d’Arles, ms.151, p.108
  4. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.8
  5. Paul Masson, Fernand Benoît - Bouches-du-Rhône (Les) : T.14 : encyclopédie départementale : Monographies communales, Marseille- Aix- Arles – p.566
  6. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.8
  7. Paul Masson, Fernand Benoît - Bouches-du-Rhône (Les) : T.14 : encyclopédie départementale : Monographies communales, Marseille- Aix- Arles – p.566
  8. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.8
  9. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.9
  10. Jean et Maurice Molinier - Les Amis du Viel Arles, n°35 – p.9,10.

Sources et bibliographie modifier

Voir aussi modifier

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Chapelle dorée (église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris) modifier

Chapelle dorée
 
Intérieur de la chapelle.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction Avant 1634
Fin des travaux XVIIe siècle
Style dominant Architecture ?? ; décoration Louis XIII
Protection ?
Géographie
Pays   France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Arrondissement 4e arrondissement
Coordonnées 48° 51′ 20″ nord, 2° 21′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
 
 

La Chapelle dorée est une chapelle de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris. Concédée à Antoine Goussault et sa femme Geneviève Fayet en 1628 et construite avant 1634, cette chapelle minuscule, qui ne se visite qu'exceptionnellement, possède une décoration remarquable de style Louis XIII qui la recouvre entièrement[1].

Histoire modifier

Le 13 mai 1627, les marguilliers de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais accède à la requête d'Antoine Goussault, conseiller au parlement et commissaire aux requêtes du Palais, et de sa femme Geneviève Fayet, tous deux paroissiens depuis de nombreuses années, qui demandent d'une part la concession d'un terrain du cimetière de l'église pour construire une petite chapelle funéraire et d'autre part la permission de percer la partie basse du mur de la chapelle Saint-Michel (chapelle Sainte-Anne actuelle) pour créer une entrée fermée de portes donnant directement dans l'église. Une cave de même dimension que la chapelle est prévue en sous-sol pour accueillir les sépultures de la famille. Cette autorisation est accordée moyennant une somme de 1000 livres et une rente annuelle de 30 sols ; la cession du terrain est effective le 12 février 1628[2].

La décoration de la chapelle est probablement conçue et réalisée par le couple et ce avant le 25 novembre 1634, date de décès d'Antoine.

Cette chapelle reste ensuite dans la famille Goussault jusqu'au 13 février 1680, date à laquelle la veuve d'Antoine Goussault III, Madeleine de Baugy, la vend à Louis Betauld dont la famille ne semble pas avoir cédé la concession. Sous les Betauld, la chapelle ne subit pas de changements significatifs, hormis la condamnation de la fenêtre qui ouvrait sur le charnier.

À la suite de la disparition de certains panneaux et aux remontages hasardeux du XIXe siècle, la disposition actuelle des lambris ne correspond probablement plus à leur disposition initiale.

Description modifier

La chapelle, minuscule (environ 8m sur 4m) et totalement aveugle, comporte un vestibule à deux parties ouvrant sur une nef étroite de forme rectangulaire possédant une voute trapézoïdale à caissons imitant l'architecture de tombeaux antiques. Toute sa surface est couverte de lambris, tableaux et autres motifs décoratifs. Un autel se dresse dans sa partie orientale.

Les murs et les voussures du plafond présentent une grande variétés de décorations : vingt et une scènes de de la Passion et de la Résurrection du Christ, sept figures de saints portants les prénoms des membres de la famille Goussault et trois cartouches représentant les évangélistes. Le reste des lambris est agrémenté de têtes de chérubins et autres motifs ornementaux. Parmi les symboles religieux on peut remarquer, en plusieurs endroits, la représentation d'un cœur avec les trois clous de la crucifixion au centre d'un soleil en gloire, symbole de la dévotion au Sacré Cœur qui ne se diffusera que quelques années plus tard[3].

Au dessus de l'autel se trouve une œuvre de Claude Vignon, Le Christ au mont des oliviers.

La décoration de cette chapelle s'inspire directement de celle des maisons nobles de l'époque, aux cabinets lambrissés. Toutefois la présence, au cœur de ce décor mondain, de nombreux symboles de dévotion rappelle la ferveur religieuse d'une grande partie de l'aristocratie du XVIIe siècle[4].

Notes et références modifier

  1. Chapelle Dorée sur le site Paris.catholique
  2. Guillaume Kazerouni - La Chapelle dorée - fascicule paroissial
  3. Frère Charles-Marie - Sources vives - N°100, nov. 2001
  4. Frère Charles-Marie - Sources vives - N°100, nov. 2001

Voir aussi modifier

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Orme Saint-Gervais modifier

Orme Saint-Gervais
Géographie
Pays   France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées géographiques 48° 51′ 21″ N, 2° 21′ 14″ E
Caractéristiques
Espèce Ulmus minor
Hauteur 15 m
Circonférence maximale 1,80 m
Intérêt Histoire

Situé devant l'église Saint-Gervais, l'orme Saint-Gervais a une place réservée depuis le Moyen Age. L'arbre actuel, situé sur la place Saint-Gervais, a été planté en 1936.

Histoire modifier

La présence d'un orme à cet emplacement est attestée dès le XIIIe siècle. Il symbolise alors la justice. Il est également mentionné comme l'arbre auprès duquel, au Moyen-Age, les gens se retrouvaient pour le recouvrement de leurs créances. Un dicton disait alors : « Attendez-moi sous l’orme ! ». Très célèbre, ses représentations peintes ou sculptées servaient de décorations notamment à de nombreuses échoppes, et la fabrique de Saint-Gervais dégageait chaque année une somme destinée à son entretien.

L'orme de Saint-Gervais fut maintes fois coupé puis replanté. Cet arbre est abattu par la Commune de Paris, le 2 Ventôse an II pour servir à faire des affûts de canons. Il est replanté au XIXe, puis à nouveau le 10 mars 1914. On prit alors un jeune spécimen « choisi parmi les plus beaux et d'une venue parfaite » et « destiné à devenir un arbre historique ». A cette occasion, on construit un entourage constitué de huit bornes réunies par une chaîne d'après les indications fournies par des estampes conservées au musée Carnavalet.

Drescription modifier

L'arbre actuel (2011), situé sur la place Saint-Gervais et devant la façade ouest de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais, a été planté en 1936. Il mesure environ 15 m de haut et son tronc, caractérisé par une curieuse cicatrice causée par la foudre, a une circonférence de 1,8 m[1]. Une plaque historique de la ville de Paris, située au nord-est de la place, rappelle son histoire et celle de ses prédécesseurs.

Postérité modifier

En raison de la présence de cet arbre, la place Saint-Gervais a longtemps été appelée carrefour de l'Orme ou carrefour de l'Orme-Saint-Gervais.

Le clergé de la paroisse de Saint-Gervais a utilisé longtemps cet emblème comme en-tête pour son papier à lettres et des stalles de l'église portent encore son motif. Ce motif est encore reproduit en ferronneries sur les balcons du 2e étage des immeubles des n° 2 à 14 de la rue François-Miron jouxtant l’église[2]. Ces immeubles datant de Louis XV, étaient d'ailleurs connus comme les « maisons à l’orme ».

Le quartier du 4ème arrondissement a également repris le symbole de l’orme à d’autres endroits, en particulier dans le nom ou l'enseigne de plusieurs boutiques (enseigne « A l'orme Saint-Gervais »[3], ...).

Notes et références modifier

  1. Pancarte de la ville de Paris.
  2. Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris - T.2, p.420 - Édition de 1997
  3. Musée Carnavalet

Voir aussi modifier

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Retable flamand (église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris) modifier

Retable flamand
Retable flamand de la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion de l'église Saint-Germain l'Auxerrois de Paris.
Artiste
Inconnu
Date
Premier quart du XVIe siècle.
Type
Retable
Technique
Bois de chêne ; haut relief ciselé dans la matière.
Dimensions (H × L)
3,3 × 2,9 mètres
Mouvement
Propriétaire
Propriété de la commune.
Localisation
Commentaire
Église de Belgique ? ; don du comte Montalivet à la paroisse (1839).
Protection
« Retable de la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion », notice no PM75000125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Ce retable du XVe siècle classé monument historique dans la base Palissy se trouve dans l’église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion, une chapelle latérale du côté nord.

Histoire modifier

Ce retable relève de l’école flamande et plus particulièrement d’un atelier d’Anvers[1]. Il date du début du XVe siècle et, d'après M. de Guilhermy, provient d'une église de Belgique. En 1839 il est donné par le comte Montalivet, alors ministre de l’Intérieur, à sa paroisse et est peut-être exposé dans la chapelle de la Bonne-Mort avant de trouver sa place actuelle.

Cet objet mobilier est classé monument historique depuis le 20 février 1905[2].

Description modifier

Il s’agit d’un meuble de 3,3 m de haut et de 2,9 m de large en chêne composé de motifs en haut-relief. Le retable est divisé en trois panneaux verticaux où sont ciselées les principales scènes de la Passion. Ces reliefs sont séparés par des pieds-droits chargés de clochetons, d'aiguilles, de fleurons, de statuettes à travers lesquels circulent des branchages ronceux et feuillus. Il se compose au final de huit panneaux, cinq sur une rangée inférieure et trois sur la rangée supérieure[3].

On trouve donc, en commençant par le bas et de gauche à droite : Jessé entouré des prophètes Jacob, Isaïe, Daniel et Michée qui ont annoncé l’avènement du Messie (scène 1), un Mariage de la Vierge (scène 2), une Nativité (scène 3), une Adoration des mages (scène 4), une Présentation de Jésus au Temple (scène 5) ; dans la rangée du haut, Jésus chargé de sa croix accompagné de la Vierge, de saint Jean, de Véronique et du Juif errant (scène 6), une Vierge évanouie entourée de saint Jean, de Madeleine et du Juif errant devant le crucifie (scène 7) et pour finir, une Descente de croix (scène 8)[4].

Notes et références modifier

  1. Fiche descriptive du retable dans l'église
  2. « Retable de la chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion », notice no PM75000125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  3. Fiche Palissy PM75000125.
  4. Fiche descriptive du retable dans l'église

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