Zhao Lingrang

peintre chinois
Zhao Lingrang
Biographie
Nom dans la langue maternelle
趙令穰 (zhào lìngráng)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prénom social
大年Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom posthume
恭敏Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata

Zhao Lingrang ou Chao Ling-Jang ou Tchao Ling-jang (趙令穰), surnom : Danian (大年). XIe et XIIe siècles. Actif vers 1070-1100. Peintre chinois[n 1].

Biographie modifier

Membre de la famille impériale Song, haut fonctionnaire et peintre de paysages, Zhao Lingrang est particulièrement connu pour ses effets brumeux sur des étendues d'eau : le musée de Boston conserve un éventail qui lui est anciennement attribué, Pavillon sous les saules. Dans la section consacrée par le Huaji aux peintres de grande naissance, le prince Yun figure en premier. La seconde notice présente Zhao Lingrang, prince de sang, qui possède un certain renom dans la peinture de paysage. Descendant à la cinquième génération du fondateur de la dynastie, Lingrang (nom personnel Danian] grandit à la Cour dans le luxe et le raffinement. Il s'est néanmoins attaché à l'étude des Classiques et des Histoires. Il se distingue au pinceau et à l'encre, et prend grand plaisir à travailler avec les couleurs[1].

Éducation, style et raffinement modifier

Ses peintures ouvrent sur des berges et des étangs qui s'étendent vers les lointains, ou présentent des bocages ombreux où des canards et des oies s 'ébattent dans une atmosphère brumeuse. Elles respirent le repos, ce que les connaisseurs apprécient. D'après le Huaji, ses scènes de neige ressemblent à celles qui sont communément attribuées à Wang Wei, et ses oiseaux d'eau sur des flots appellent à goûter les joies de la vie retirée. Ses bocages de bambous sont peints à la manière de Su Shi. Son style est cependant empreint d'une douceur efféminée qu'explique l'extrême raffinement de son éducation[2].

Plus d'audace et de force feraient de lui l'égal de Li Zhaodao (actif vert 670-730). Huang Tingjian exprime le même sentiment. Il regrette chez le prince, un raffinement excessif, une certaine immaturité due à une vie trop comblée. « S'il pouvait se libérer de la musique, des femmes, des fourrures et des chevaux, s'il pouvait porter une centaine de livres sur sa poitrine, il ne serait pas inférieur à Wen Yuke ». Victime d'une existence trop choyée, les princes du sang le sont aussi de certains interdits. Des prescriptions rigoureuses les font prisonniers de la capitale et de ses environs immédiats[2].

Prince sédentaire modifier

Zhao n'a jamais pu voir de ses yeux les belles terres du Sud, leurs monts, leurs lacs, leurs rivières. Toutes ces réserves faites, il reste un grand peintre. Les lettrés le respectent ; les princes du sang et les membres de la famille impériale se sont pour la plupart inspirés de lui. Zhao est l'un des frères de l'empereur Shenzong. On cite aussi ici, Zhao Zonghan, un jeune frère de l'empereur Yingzong, et Li Wei, gendre de l'empereur Renzong. On rappelle enfin la haute qualité de Weng Shen, gendre de l'empereur Yingzong[2].

Musées modifier


Notes et références modifier

Notes
  1. Zhao Lingrang est cité de nombreuses fois à titre d'exemple et de références dans diverses bibliographies, mais, toutefois, sans possibilité de développement
Références

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 14, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3024-9), p. 883
  • Nicole Vandier-Nicolas, Peinture chinoise et tradition lettrée : expression d'une civilisation, Paris, Éditions du Seuil, , 259 p. (ISBN 2-02-006440-5), p. 134
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. de l'anglais par Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise : [culture et civilisation de la Chine], Arles, Éditions Philippe Picquier, , 4 02 (ISBN 2-87730-341-1), p. 121, 155
  • James Cahill (trad. Yves Rivière), La peinture chinoise - Les trésors de l'Asie, éditions Albert Skira, , 212 p., p. 105

Liens externes modifier