Zengakuren

Cadre
Fondation
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Origine Drapeau du Japon Japon
Identité

La Zengakuren (全学連?) ou Fédération japonaise des associations d'autogestion étudiantes (全日本学生自治会総連合, zen-nihon gakusei jichikai sō rengō?) est une ligue étudiante créée au Japon le . Elle est célèbre pour être à l'origine de nombreuses manifestations[1].

Histoire modifier

Bien qu'elle ait été créée formellement en 1948, des mouvements politiques parmi les étudiants japonais peuvent être retracés bien avant[2].

Les objectifs du Zengakuren sont exprimés dans son premier manifeste rendu public, et exprime des ambitions bien plus larges que la simple cause étudiante :

« Avec pour ambition de rendre possibles les revendications de tous les étudiants dans une voie démocratique, ainsi que de contribuer à la construction d’un Japon démocratisé par des moyens comme la réhabilitation de l’éducation, la Zengakuren s’engage à soutenir :

  1. La stabilisation et l’amélioration des conditions de vie pour les étudiants ; une égalité des chances et un accès à l’école pour tous.
  2. La liberté académique et la défense de la culture nationale.
  3. La complète démocratisation des institutions scolaires.
  4. La défense des conditions de vie pour les professeurs et le personnel administratif.
  5. L’unification et l’élargissement du front étudiant.
  6. La défense de la paix et de la démocratie.
  7. Toutes autres activités nécessaires à l’accomplissement des buts de cette union. »

L’organisation est fondée par des membres des « cellules communistes étudiantes », affiliées au Parti communiste japonais, et devient membre de l’Union internationale des étudiants lors de sa quatrième convention annuelle se tenant à Sofia en Bulgarie en . À la fin des années 1950 le Zengakuren se sépare du Parti communiste.

Les principaux motifs d'action de cette fédération ont été la lutte contre la guerre de Corée, ainsi que la révision du Traité de sécurité, conclu entre les États-Unis et le Japon. Cette mobilisation culmina au moment de la signature du traité, dans des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes et des affrontements avec la police qui provoquèrent la mort d’un étudiant.

La Zengakuren éclate dans les années 1960 et 1970. Les différents groupes qui en sont issus sont de taille relativement modeste, allant de quelques centaines à quelques milliers de membres au plus, et leur capacité à mobiliser diminue pendant la première moitié des années 1960.

Actuellement, Zengakuren sert de nom à cinq fédérations étudiantes japonaises[3],[4],[5]. En 2002, la Zengakuren participe aux manifestations contre la guerre en Irak. De nos jours, la Zengakuren milite pour le maintien de l'article 9 de la constitution japonaise, par lequel le pays s'engage à renoncer à la guerre.

Les fédérations actuelles de la Zengakuren sont liées à des organisations politiques et représentent souvent leur branche estudiantine. Ces cinq fédérations sont :

  • la Zengakuren Faction marxiste révolutionnaire (liée à la Kakumaru-ha)
  • la Zengakuren Faction noyau central (liée à la Chūkaku-ha)
  • la Zengakuren - Pamphlet (Faction Hazama)
  • la Zengakuren - Pamphlet (Faction Kimoto)
  • la Zengakuren communiste (liée au Parti communiste japonais).

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zengakuren » (voir la liste des auteurs).
  1. Toyomasa Fuse, « Le radicalisme étudiant au Japon : une « révolution culturelle »? », L'Homme et la société, vol. 16, no 1,‎ , p. 241–266 (DOI 10.3406/homso.1970.1290, lire en ligne, consulté le )
  2. https://www.jstor.org/stable/2111956?seq=1#page_scan_tab_contents
  3. [1]
  4. [2]
  5. [3]

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Bernard Béraud, La Gauche révolutionnaire au Japon, Le Seuil,
  • « Janvier 1969 : Le Mai 68 japonais s’achève dans la confusion », Alternative libertaire,‎ (lire en ligne)
  • Michiya Shimbori, Zengakuren : A Japanese Case Study of a Student Political Movement in: Sociology of Education, Vol. 37, No. 3, printemps 1964.