Youssef al-Hakim, né en 1879 à Lattaquié et décédé en 1979 à Damas[1], grec orthodoxe[2] est un juriste et ministre syrien.

Youssef al-Hakim
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
يوسف الحكيم
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Cour de cassation syrienne, Ministère du commerce et de l'agriculture syrien, Ministère de la justice syrien

Formation et carrière

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Il est diplômé de l'École française de Beyrouth, et sera directeur du service judiciaire du Territoire des Alaouites[3], puis président de la Cour de cassation de Syrie[4], placé là par son ami Nami Bey[2].

Sous le règne de Faisal I, il occupe à plusieurs reprises des fonctions politiques : ministre du commerce et de l'agriculture en 1920[5], puis ministre de la Justice en 1926[6].

Malgré la chute de Royaume arabe, il réussit à conserver son ministère sous mandat français[2].

Franc-maçonnerie

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Youssef al-Hakim est initié en 1911 à la loge Kadisha à l'Orient de Tripoli (Liban), sous juridiction de la Grande Loge d’Écosse, il en devient le vénérable maître. Il fréquente la loge Al Mizhab à Tripoli avant de rejoindre la loge « Syrie » de Damas sous juridiction du Grand Orient de France, dont il deviendra également vénérable maître.

De 1933 à 1935, il occupe la chaire de vénérable de la loge Orient et Occident[2].

Il gravit ainsi tous les échelons du Rite écossais ancien et accepté ; de maître en 1911, il s'élève dans la hiérarchie maçonnique jusqu'à l'ultime grade de souverain grand inspecteur général[2]. Il atteint ainsi le 33e et dernier degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté[7],[2].

Œuvres

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  • (ar) Youssef al-Hakim, بيروت ولبنان في عهد آل عثمان (Beyrouth et le Liban sous l'ère Ottomane), Beyrouth, Dar Al-Nahar,‎ .
  • [(ar) Youssef al-Hakim, سورية والانتداب الفرنسي (La Syrie et le mandat français), Beyrouth, Dar Al-Nahar,‎ [8],.
  • (ar) Youssef al-Hakim, اقطاب النمو كاستراتيجيه للتنميه الاقليميه فى مصر (Les pôles de croissance comme stratégie de développement régional en Egypte), Maison d'édition et de distribution Al-Sahwa.
  • (ar) Youssef al-Hakim, سورية والعهد الفيصلي (La Syrie et le gouvernement de Faysal), Beyrouth, Dar an-Nahar.,‎ [9],.

Notes et références

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  1. (ar), Syrmh.com, يوسف-الحكيم (Youssef al-Hakim), traduction de la page en français, consulté le 5 juin 2020
  2. a b c d e et f Thierry Millet, Le tablier et le tarbouche : francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire, Paris, Classiques Garnier, , 354 p. (ISBN 978-2-8124-2563-9, lire en ligne), p. 60.
  3. Gérard D. Khoury, Sélim Takla 1895-1945 : une contribution à l'indépendance du Liban, Karthala - Dar El Nahar, , 557 p. (ISBN 978-2-84586-549-5, lire en ligne), p. 174.
  4. Bulletin mensuel ["puis" officiel] des actes administratifs du Haut Commissariat, Bibliothèque du ministère des Affaires étrangères, 2012-277842, Beyrouth, (lire en ligne), p. 66.
  5. Jean-François Legrain, Transformations sociales et revendications nationales dans le Proche-Orient (1876-1945), Aix-en-Provence, Aix-Marseille Université / IREMAM, , 108 p. (lire en ligne), p. 54.
  6. « En Syrie, le nouveau cabinet ministériel est constitué », L'Écho d'Alger : journal républicain du matin,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  7. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, , 473 p. (ISBN 978-1-9852-3509-0), p. 208.
  8. Nadine Méouchy, « Introduction thématique. France, Syrie et Liban, 1918-1946, Les ambiguïtés et les dynamiques de la relation mandataire », Presses de l’Ifpo,‎ (lire en ligne) :

    « "[...] la recherche scientifique sur le Mandat a mis longtemps à se développer chez les historiens français. Longtemps, seuls les travaux de contemporains arabes et anglais de la période (Yusuf al-Hakim, Zeine Zeine, Najib al-Armanazi, Edmond Rabbath, Stephen H. Longrigg, Albert Hourani, etc.) apportaient quelques lumières sur le mandat français." »

    .
  9. Antoine Hokayem (Référence n°40), « Emergence et affermissement de l'entité libanaise dans les tourmentes du Proche-Orient : 1841-1991 », Cahiers de la Méditerranée, vol. 44, no 1,‎ , p. 7–53 (DOI 10.3406/camed.1992.1062, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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