Yoke (essai atomique)

Yoke est le nom de code d'un essai nucléaire atmosphérique prévu par l'armée américaine le mais réalisé le 1er mai à cause de vents défavorables. Le test est réalisé sur l'île d'Aomon dans l'atoll d'Eniwetok (océan Pacifique) dans le cadre de l'opération Sandstone.

Yoke
Explosion de Yoke
Explosion de Yoke
Puissance nucléaire Drapeau des États-Unis États-Unis
Localisation Eniwetok (Territoire sous tutelle des îles du Pacifique)
Coordonnées 11° 27′ 55″ N, 162° 11′ 20″ E
Date 1er mai 1948, h 9
Type d'arme nucléaire Bombe A de type Mark 3
Puissance 49 kt
Type d'essais Atmosphérique
Altitude du champignon 11 km
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Yoke
Géolocalisation sur la carte : Îles Marshall
(Voir situation sur carte : Îles Marshall)
Yoke

C'est le deuxième essai de cette opération (X-Ray se déroulant 17 jours plus tôt et Zebra 15 jours plus tard).

Objectifs modifier

Les objectifs de cet essai, et plus généralement de l'opération Sandstone, sont de :

  • tester les cœurs nucléaires et les initiateurs d'explosion ;
  • améliorer la théorie et la connaissance des armes à implosion ;
  • tester les cœurs en suspension ;
  • tester les cœurs composites ;
  • établir les conceptions les plus économiques en matière d'usage efficace de matériau fissile.

Explosion modifier

L'engin explosif Yoke comprend un cœur en suspension seulement composé d'uranium 235. Il est mis à feu à h 9. Les observateurs voient un éclair similaire à celui de l'essai précédent tout comme ils ressentent la même chaleur irradiée, mais le nuage de condensation s'élève à 11 km et le bruit de l'explosion est plus intense. Un observateur compare le bruit à celui d'« un sac en papier gonflé qui est écrasé avec beaucoup de force dans une petite pièce ». Sa puissance de 49 kilotonnes est en effet la plus puissante explosion nucléaire à ce moment, mais l'engin est jugé inefficace car il consomme beaucoup de matériau fissile.

Problèmes logistiques et sanitaires modifier

L'un des hommes ayant retiré l'un des filtres d'un B-17 téléguidé après l'essai découvre des brûlures sur ses mains et est hospitalisé, mais reçoit son congé le . Le char d'assaut léger téléguidé utilisé pour l'essai X-Ray mais également celui-ci éprouve à nouveau une panne, mais cette fois-ci des échantillons sont prélevés du sol du cratère par un char de remplacement. Les deux chars seront jetés dans l'océan plus tard.

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • (en) L. H. Berkhouse, S. E. Davis, F.R. Gladeck, J. H. Hallowell, C. R. Jones, E. J. Martin et F. W. McMullan, Operation Sandstone : 1948, Washington, D. C., Defense Nuclear Agency, (OCLC 10437826, lire en ligne).
  • (en) Christian Brahmstedt, Defense's Nuclear Agency, 1947–1997, Washington, DC, Defense Threat Reduction Agency, US Department of Defense, (OCLC 52137321, lire en ligne).
  • (en) Albert B. Christman, Target Hiroshima : Deak Parsons and the Creation of the Atomic Bomb, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 305 p. (ISBN 1-55750-120-3, OCLC 38257982).
  • (en) Chuck Hansen, Volume I : The Development of US Nuclear Weapons, Sunnyvale, California, Chukelea Publications, (ISBN 978-0-9791915-1-0, OCLC 231585284).
  • (en) Richard G. Hewlett et Francis Duncan, Atomic Shield, 1947–1952, University Park, Pennsylvania, Pennsylvania State University Press, (ISBN 0-520-07187-5, OCLC 3717478).
  • (en) Kenneth David Nichols, The Road to Trinity : A Personal Account of How America's Nuclear Policies Were Made, New York, New York, William Morrow and Company, , 401 p. (ISBN 0-688-06910-X, OCLC 15223648).
  • (en) Richard Rhodes, Dark Sun : The Making of the Hydrogen Bomb, New York, Simon & Schuster, , 731 p. (ISBN 0-684-80400-X, OCLC 32509950).

Annexes modifier

Articles connexes modifier