Wilder Penfield

neurochirurgien canadien
Dr Wilder G. Penfield
Description de cette image, également commentée ci-après
Wilder Penfield (vers 1934).

Naissance
Spokane, État de Washington (États-Unis)
Décès (à 85 ans)
Montréal, (Canada)
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Domaines Neurologie, neurochirurgie
Institutions Hôpital Royal Victoria
Institut neurologique de Montréal
Diplôme Université de Princeton
Merton College d'Oxford
Université Johns-Hopkins
Renommé pour
Distinctions Bourse Rhodes

Compléments

Wilder Graves Penfield, né le à Spokane dans l'État de Washington et mort le à Montréal, est un neurochirurgien canadien.

Résumé biographique modifier

Étudiant boursier à l'Université de Princeton, il obtient ensuite une bourse Rhodes afin de poursuivre son apprentissage au Merton College à Oxford, en Angleterre, où il est initié à la neurophysiologie par Sir Charles Scott Sherrington. Mais c'est à l'université Johns-Hopkins (Baltimore, Maryland) qu'il obtient son doctorat avant de suivre des cours de neuropathologie à Oxford, en Espagne, en Allemagne et à New York.

En 1928, il va travailler à l'Hôpital Royal Victoria de Montréal. Six ans plus tard, en 1934, il fonde l'Institut de neurologie de Montréal à l'Université McGill, avec un don d'un million de dollars. Il le dirige jusqu'en 1960. Le gouvernement du Québec a créé un prix en son honneur, le prix Wilder-Penfield, en 1993.

Travaux modifier

Penfield a principalement travaillé sur les problèmes dus à divers traumatismes cérébraux et sur le traitement de l'épilepsie. Avec son collaborateur Herbert Jasper, il traite des patients en détruisant les neurones du cerveau où les accès épileptiques trouvent leur origine.

Il a également fait des découvertes sur la biologie de la mémoire. En opérant ses patients, il a découvert que ceux-ci rapportaient l'apparition de souvenirs lorsque leurs lobes temporaux étaient stimulés électriquement. Il a donc conclu que les souvenirs sont conservés dans des endroits spécifiques du cerveau. Cette observation remet en question celles de Karl Lashley qui avait conclu que les souvenirs sont dispersés dans tout le cortex.

En même temps, la stimulation électrique du cerveau permet d'identifier les parties du cortex consacrées aux sensations et à la motricité, ce que Penfield annonce dès 1937. Après avoir cartographié la répartition de ces zones, Penfield signe avec Theodore Brown Rasmussen The Cerebral Cortex of Man (1950), qui présente l'homoncule moteur et l'homoncule sensitif (aussi appelé l'homoncule sensoriel). Ces résultats sont repris dans l'ouvrage rédigé avec Jasper, où ils dressent une carte de l'anatomie fonctionnelle du cerveau : Epilepsy and the Functional Anatomy of the Human Brain (1954).

Penfield prend sa retraite en 1960 et il rédige ses mémoires, No Man Alone, ainsi qu'un roman. En 1967, il est au nombre des premiers membres de l'Ordre du Canada.

Œuvres et publications modifier

Honneurs et hommages modifier

En 1978, la Ville de Montréal renomme la rue McGregor pour Avenue du Docteur-Penfield à son honneur. Cette avenue est bordée de plusieurs pavillons de l'Université McGill et de l'Institut neurologique de Montréal qu'il a fondé. En 1994, il entre à titre posthume au Temple de la renommée médicale canadienne.

Éponymie modifier

  • Homonculus de Penfield
  • Syndrome (ou épilepsie) de Penfield

Bibliographie modifier

  • (en) Jacques G. Ruelland, « Wilder G.Penfield (1891-1976), Neurosurgeon and Scientist » Vesalius 2005;21(11):64-69. Texte intégral.
  • (en) Alan Blum « A bedside conversation with Wilder Penfield » CMAJ April 19, 2011;183(7) DOI 10.1503/cmaj.110202 Texte intégral.
  • (en) Rahul Kumar, Vikram K Yeragani, « Penfield - A great explorer of psyche-soma-neuroscience » Indian J Psychiatry. 2011;53:276-8. Texte intégral.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier