Wikipédia:Pastiches/Verbe franco-allemand

Un verbe franco-allemand est un verbe pouvant se rattacher à deux types de construction :

Dans les deux cas, on aura affaire à un élément d'une langue artificielle :

Les bases de ces deux langues artificielles ont été révélées au public le 24 mars 1965 par le linguiste caché Louis de Funès, au moyen d'un film crypto-pédagogique, intitulé Le Corniaud, dans lequel la critique de l'époque n'a voulu voir qu'une œuvre comique, alors qu'il ouvrait en réalité un boulevard pour la création d'une langue universelle.

La séquence dans laquelle est dissimulée la technique du verbe franco-allemand est celle au cours de laquelle Léopold Saroyan (interprété par Louis de Funès) révèle par radio-téléphone à Ursula, la jeune auto-stoppeuse allemande naturiste (jouée par Beba Loncar), les intentions criminelles du gang mené par Mickey (joué par Venantino Venantini). Désespérant de ne pouvoir faire comprendre à la jeune fille le plan du gangster, Saroyan est traversé par l'idée d'utiliser le verbe barbotieren, calqué sur le verbe populaire français barboter. Supposant que son interlocutrice peut ignorer l'existence de ce verbe français, il s'avise alors de recourir au verbe volieren, accompagné d'un geste éloquent de la main que, théoriquement, la jeune fille ne peut pas voir.

Les funessologues les plus éminents se sont penchés sur le ressort comique de ce gag, mais peu semblent avoir perçu que son élément visuel jetait également les bases de véritables dictionnaires langue des signes-franmand (esquissé à l'écran) et langue des signes-alleçais (restant à dévoiler).

Il se murmure également, bien que les analystes datent le tournage du film de l'été 1964, qu'il aurait en réalité été tourné deux ans auparavant et qu'un premier montage secret aurait été projeté au palais de l'Élysée, le 21 janvier 1963, devant le président français Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer, contribuant ainsi à la cordialité manifeste observée de part et d'autre lors de la signature du traité de l'Élysée (22 janvier).

On rapporte par ailleurs que cet épisode aurait donné lieu à un acte de censure : la célèbre chroniqueuse de Radio-Luxembourg (futur RTL), Geneviève Tabouis, avait en effet enregistré un de ses célèbres billets radiophoniques (« Attendez-vous à savoir... ») dans lequel elle révélait l'étendue de l'affaire. Les archives de la présidence de la République française n'étant pas encore librement consultables, et celles de la station de radio ayant opportunément « disparu », on en reste réduit sur ce point aux conjectures. D'aucuns signalent toutefois, sous le manteau, que la célèbre kremlinologue, interrogée post-mortem par la méthode des tables tournantes, aurait pleinement confirmé cet épisode, ajoutant de sa voix inimitable que les dirigeants de la station de radio et elle-même s'étaient laissés convaincre du caractère prématuré pour l'époque d'une telle révélation, susceptible d'entraîner dans les deux pays des transports de joie incontrôlables à l'idée de l'existence de cette méthode infaillible de communication renversant les barrières linguistiques.

D'autres ont voulu voir, dans le silence persistant observé sur cet aspect particulier de l'affaire, l'effet de pressions qu'aurait exercé un prétendu lobby espérantiste, qui se serait révélé « inquiet » de possibles répercussions négatives pour le développement de sa propre langue artificielle. La question, discrètement débattue dans de petits cénacles de linguistes, laisse généralement dubitatifs la plupart des analystes, qui font remarquer qu'aucun frein n'a jamais été constaté, de la part des espérantistes, à l'encontre des autres langues artificielles telles que le volapük ou, plus récemment, le toki pona.

Le mystère reste donc entier sur les raisons qui ont conduit à ne voir en ce film qu'une suite de gags et autres éléments comiques, alors qu'à l'évidence, il jetait les bases d'un outil de communication universelle.