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Théodore de Banville - La Cithare
- L'homme désespéré ne voit devant ses yeux
- Qu'un voile noir cloué sur la porte des cieux,
- Et, muré tout vivant dans la nuit ténébreuse,
- Ne sait plus rien, sinon que sa douleur affreuse
- Doit à jamais rester muette, et qu'il est seul.
- Mais moi, baisant les pas sacrés du grand aïeul,
- J'entends, j'entends encor l'âme de la Cithare
- Exhaler ses premiers cris vers le Ciel avare
- Que sa voix frémissante essayait d'apaiser,
- Et soupirer avec la douceur d'un baiser !
Théodore de Banville (1823-13/1891) - La Cithare (recueil Les Exilés, Édition de 1890)
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