Wikipédia:Lumière sur/Jules Ladoumègue

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Jules Ladoumègue en 1930.
Jules Ladoumègue en 1930.

Jules Ladoumègue, né le à Bordeaux et mort le à Paris, est un athlète français spécialiste des courses de demi-fond.

Orphelin, élevé par une tante et un oncle d'origines modestes, Jules Ladoumègue devient au milieu des années 1920 l'un des plus grands espoirs français de la course à pied. Jeune international français, le coureur bordelais s'installe à Paris pour effectuer son service militaire au bataillon de Joinville. Convoité par les clubs d'athlétisme de la capitale, surnommé Julot, il rejoint son ami Séra Martin et l’entraîneur Charles Poulenard au Stade français et se spécialise sur les distances du demi-fond.

À 22 ans, alors qu'il vient de battre plusieurs records de France, il apparaît comme un sérieux prétendant au titre olympique du 1 500 mètres aux Jeux olympiques d'Amsterdam de 1928. Battu à quelques mètres de l'arrivée, le Français y remporte une médaille d'argent. Dans la foulée, il est recruté par le Club athlétique des sports généraux après une première affaire d'amateurisme marron. Le coureur français s'attaque au chronomètre et bat six records du monde de demi-fond entre 1930 et 1931.

Athlète populaire, il est radié par la Fédération française d'athlétisme pour amateurisme marron en . L'« affaire Ladoumègue » consacre la vision utopiste de l'amateurisme de l'époque. Elle entraîne un préjudice sportif au coureur, qui est pourtant largement soutenu par la population. Recruté par la Fédération comme démonstrateur professionnel, Ladoumègue fait campagne pour son sport. Il effectue des voyages en URSS et à Berlin, se produit sur des scènes de music-hall et avec le cirque Medrano. Il est requalifié en 1943 alors qu'il a 36 ans.

Après la Seconde Guerre mondiale, il devient journaliste puis chroniqueur de la RTF et de l'ORTF jusqu’en 1971. Il meurt deux ans plus tard à l'âge de 66 ans.