Wikipédia:Lumière sur/Coup de glotte

Le coup de glotte est la dénomination commune d'une consonne dont la description en phonétique articulatoire est l'occlusive glottale sourde, notée [ʔ] en alphabet phonétique international, ‹ ʾ › dans la transcription traditionnelle des langues sémitiques et ‹ ‘ › (signe nommé ‘okina) dans l'orthographe de l'hawaïen et la plupart des autres langues polynésiennes. C'est parfois une apostrophe ‹ ʼ › que l'on emploie à la place de ces deux derniers signes.

Les organes occlusifs impliqués sont les cordes vocales, la glotte se fermant et se rouvrant brusquement pour interrompre le flux d'air qui y passe (le processus est très proche de ce qu'il se passe avant une quinte de toux). C'est l'occlusive la plus profonde que puisse émettre un gosier humain. Au-dessous, il n'existe plus d'organes occlusifs.

Normalement, tout coup de glotte doit être non voisé : le voisement étant un resserrement des cordes vocales en vue de les faire vibrer, il n'est pas possible, en même temps, de les rapprocher puis de les écarter tout en les faisant vibrer l'une contre l'autre. Il existe pourtant une langue, le gimi (en Papouasie-Nouvelle-Guinée) possédant une forme de coup de glotte voisé, transcrit [ʔ̬]. Le phonéticien Peter Ladefoged signale que plutôt qu'une occlusive, il s'agit en fait d'une spirante. Il faudrait donc la transcrire [ɦ̞] : un mot comme [haʔ̬oʔ] (mieux : [haɦ̞oʔ]), « nombreux », contient les deux variantes.

Cette occlusive est très fréquente, dans de nombreuses langues. Elle est souvent utilisée souvent comme marque paralinguistique, comme allophone d'autres consonnes ou comme addition automatique devant voyelle ; mais de nombreuses langues en font un phonème à part entière.

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