W Mensae

étoile variable de la constellation de la Table

W Mensae (en abrégé W Men) est une étoile supergéante jaune du Grand Nuage de Magellan située dans la direction de la constellation de la Table. Il s'agit d'une étoile variable de type R Coronae Borealis dont la luminosité décroit périodiquement de plusieurs magnitudes.

W Mensae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 26m 24,5312s[1]
Déclinaison −71° 11′ 11,798″[1]
Constellation Table
Magnitude apparente 13,90[2] (13,4 - < 18,3[notes 1],[3])

Localisation dans la constellation : Table

(Voir situation dans la constellation : Table)
Caractéristiques
Type spectral F5Ipec[3]
Magnitude apparente (R) 13,700[4]
Magnitude apparente (J) 13,032[4]
Magnitude apparente (H) 12,831[4]
Magnitude apparente (K) 12,296[4]
Indice U-B −0,24[2]
Indice B-V +0,45[2]
Indice J-K 0,736[4]
Indice J-H 0,201[4]
Variabilité R CrB[5]
Astrométrie
Vitesse radiale +260 km/s[6]
Mouvement propre μα = +1,591 mas/a[1]
μδ = +0,339 mas/a[1]
Distance ~168 000 al
(~51 500 pc)
Magnitude absolue −4,8[7]
Caractéristiques physiques
Rayon 61 R[2]
Gravité de surface (log g) 0,5[8]
Luminosité 7 700 L[2]
Température 6 700 K[8]

Désignations

W Men, HV 966, RMC 102, 2MASS J05262451-7111117, AAVSO 0527-71, OGLE LMC-RCB-13[9]

Propriétés

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W Mensae étant localisée dans la galaxie voisine du Grand Nuage de Magellan, elle est très éloignée. Elle est localisée plus précisément sur la bordure sud de sa galaxie, dans une région pauvre en métaux[2]. Malgré son importante luminosité, l'étoile ne présente qu'une magnitude apparente de 13,8[5], ce qui est trop faible pour qu'elle puisse être observée avec un petit télescope. Son rayon a été calculé être 61 fois supérieur à celui du Soleil[2].

Variabilité

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La variabilité de W Mensae a été découverte en 1927 par W. J. Luyten[10]. Elle fait partie de la très rare classe des étoiles variables de type R Coronae Borealis (R CrB) qui connaissent occasionnellement des baisses de magnitude très importantes. Lorsqu'elle est au plus faible, W Mensae a une magnitude photographique (bleue) inférieure à 18,3, ce qui était trop peu brillant pour pouvoir être détecté sur les plaques photographiques de l'époque de sa découverte[11].

La baisse de magnitude est moins prononcée dans les longueurs d'onde plus longues, et la luminosité globale (toutes longueurs d'onde considérées) de l'étoile semble ne pas être affectée par ses variations dans le visible. Ces variations sont provoquées par la condensation de poussières qui obscurcissent temporairement l'étoile. Les longueurs d'onde lumineuses les plus courtes sont absorbées puis ré-émises en infrarouge. De nombreuses variables de type R CrB montrent également des pulsations de faible amplitude et W Mensae présente ainsi une période de pulsation d'environ 67 jours[5].

Notes et références

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Références

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  1. a b c et d (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e f et g (en) M. J. Goldsmith et al., « Effective temperatures of RCB stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 245, no 1,‎ , p. 119–29 (ISSN 0035-8711, Bibcode 1990MNRAS.245..119G)
  3. a et b (en) Luis A. Milone, « Identification charts for southern R Coronae Borealis-stars », Astrophysics and Space Science, vol. 172, no 2,‎ , p. 263 (DOI 10.1007/BF00643318, Bibcode 1990Ap&SS.172..263M)
  4. a b c d e et f (en) R. M. Cutri et al., « 2MASS All-Sky Catalog of Point Sources (Cutri+ 2003) », Catalogue de données en ligne VizieR : II/246. Publié à l'origine dans : 2003yCat.2246....0C, vol. 2246,‎ (Bibcode 2003yCat.2246....0C)
  5. a b et c (en) I. Soszyński et al., « The Optical Gravitational Lensing Experiment. The OGLE-III Catalog of Variable Stars. V. R Coronae Borealis Stars in the Large Magellanic Cloud », Acta Astronomica, vol. 59, no 4,‎ , p. 335 (Bibcode 2009AcA....59..335S, arXiv 0912.2097)
  6. (en) D. S. Evans, « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities », Determination of Radial Velocities and Their Applications, vol. 30,‎ , p. 57 (Bibcode 1967IAUS...30...57E)
  7. (en) Vicki E. Sherwood, « Some Statistics of Southern R Coronae Borealis Variables (abstract) », Variable Stars and Stellar Evolution; Proceedings of the Symposium, vol. 67,‎ , p. 147 (DOI 10.1007/978-94-010-9934-9_18, Bibcode 1975IAUS...67..147S)
  8. a et b (en) K. R. Pollard, P. L. Cottrell et W. A. Lawson, « An Abundance Analysis of R-Coronae Stars in the Galaxy and the Large Magellanic Cloud », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 268, no 2,‎ , p. 544 (DOI 10.1093/mnras/268.2.544, Bibcode 1994MNRAS.268..544P)
  9. (en) V* W Men -- Variable Star of R CrB type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) W. J. Luyten, « A New Irregular Variable of the R Coronae Type », Harvard College Observatory Bulletin, no 846,‎ , p. 31–33 (Bibcode 1927BHarO.846...33L)
  11. (en) L. A. Milone, « A Note on V CrA and W Men », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 989,‎ , p. 1 (Bibcode 1975IBVS..989....1M)

Lien externe

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