Ver erat…

poème d’Arthur Rimbaud en latin

Ver erat… est un poème « de jeunesse » d’Arthur Rimbaud, rédigé en latin lors d’une composition scolaire le . Il s’agit de la première œuvre connue de Rimbaud, écrite alors qu’il a tout juste quatorze ans, mais non exempte de qualités, et de la fibre de son génie en devenir[1]. Le poème a été publié dans le Bulletin officiel de l’académie de Douai.

Contexte et postérité

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Arthur Rimbaud, élève au collège de Charleville, doit faire le une composition latine, dont l’objet est une amplification de quelques vers issus des Odes d’Horace (III, 4) :

Me fabulosae, Vulture in Apulo,
Altricis extra limen Pulliae,
Ludo fatigamque somno
Fronde novâ puerum palumbes
Texere. . . . . . . . . . . . . . . 
. . . . . . . .Ut premerer sacra
Lauroque, collataque myrto,
Non sine Dis. . . . . . . . . . . . .

— Horace, Odes, III, 4

Le poème est publié dans Le Moniteur de l’enseignement secondaire spécial et classique. Bulletin officiel de l’académie de Douai, Ire année, 2, , p. 13-14

Les poèmes latins de Rimbaud ont été retrouvés et édités avec traduction par Jules Mouquet en 1932. Ils n’ont jusqu’à une date récente que peu intéressé la critique ; on compte depuis le début des années 1990 quelques éditions et traductions des vers latins de Rimbaud[2].

André Guyaux commente ainsi les compositions latines de Rimbaud :

« Rimbaud montre déjà [dans ces compositions] son sens de l’image, du vers et du mot. Il y déploie sa connaissance des auteurs latins, en particulier de l’Énéide et des Géorgiques de Virgile. On y voit poindre l’héritage romantique latinisé : référence à l’ineffable, au « je ne sais quoi » ; motif de la langueur[3]. »

Bibliographie

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  • (la) Ver erat (Wikisource) sur Wikisource.
  • Arthur Rimbaud, Œuvres complètes, édition établie par André Guyaux avec la collaboration d’Aurélia Cervoni, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2009, p. IX-XI ; 5-7 ; 809-811.

Notes et références

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  1. Arthur Rimbaud, Œuvres complètes, édition établie par André Guyaux avec la collaboration d’Aurélia Cervoni, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2009, p. 809-810.
  2. Ibid., p. 809.
  3. Ibid., p. 809-810.

Liens externes

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