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Patricia Ann Locke
Nom de naissance Patricia Ann locke
Alias
Tawacin WasteWin (Femme Empathique)
Naissance
Réserve Indienne de Fort Hall
Décès 20 Octobre 2001(2001-10-20) (aged 73)
Nationalité Etats-Unis, Lakota, et Chippewa
Profession
Educatrice Militante
Formation

Patricia A. Locke (Tawacin WasteWin) (21 janvier 1928 – 20 octobre, 2001) est une Amérindienne, éducatrice et militante convertie au Bahaïsme. Elle est la première femme autochtone d'Amérique à servir à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Bahá'ís des États-unis. Son fils Kevin Locke est un joueur de flûte et conteur indigène réputé.

Biographie modifier

Enregistrée à l'état civil auprès de l'état des Etats-Unis comme Patricia Ann McGillis,[1][2], née le 21 janvier 1928 de Jean et Eva (Flying Earth) McGillis, Locke est Sioux, du clan Hunkpapa aussi connu comme Lakota, et a grandi sur la Réserve Indienne de Fort Hall. Son père travaillait pour le Bureau des Affaires Indiennes[3] et s'est engagé au cours de la première Guerre Mondiale, après avoir fait appel d'un rejet, car à l'époque les Amérindiens n'étaient pas considérés comme des citoyens elligble pour le service militaire.[4] Son nom Lakota Tawacin WasteWin signifie "Elle a une bonne conscience, femme empathique."[5]

En 1935, Locke participe avec ses parents à une démonstration de la culture de la danse et des récits Lakota dans une école secondaire locale.[6] Locke est diplômée de l'Université de Californie, à Los Angeles, en 1951. Elle a été mariée à Charles E. Locke, de 1952 à 1975; ils eurent leur fils Kevin Locke et leur fille Winona Flying Earth. Elle a porté une attention particulière à l'éducation de son fils Kevin, afin qu'il apprenne et perpétue son patrimoine culturel; et l'envoya au lycée de l'Institut d'Arts des Amérindiens.[7]

Elle a enseigné à l'Université de Californie à Los Angeles, à l'Université d'Etat de San Francisco, à l'Université Pacifique d'Alaska, à l'Université du Colorado, et à l'Université du Maine du Sud, pour n'en nommer que quelques-unes.[8] En 1969, elle a enregistré une histoire orale, qui est maintenant conservée à la Bibliothèque du Congrès.[9][10] Dans les années 1970, elle déclare dans une tribune libre que les valeurs Amérindiennes sont différentes de celles des hommes blancs, plaidant que les Amérindiens sont mieux à-même de résoudre leurs propres problèmes, sans interférence de l'homme blanc.[11]

En 1975, elle est la conférencière principale du Programme des Amérindiens de Formation des Enseignants avec comme sujet "Les compétences de l'éducation amérindienne"[12] En 1978, elle se prononce contre les règles du gouvernement fédéral affectant les gouvernements Amérindiens,[13]. En 1979, elle soutient la Loi sur la Liberté de Religion des Amérindiens, et est nommée à l'Unité Opérationnelle sur l'Éducation des Amérindiens du Département de l'Intérieur des États-Unis. Au fil du temps, elle a également aidé 17 tribus à établir des collèges et universités Amérindiens.

En août 1988, elle rejoint son fils sur le Sentier de la Lumière de l'expédition des Amérindiens Bahá'ís jusqu'en Amérique du Sud, et se convertie au Bahaïsme.[14] Elle vit dans la  Réserve Amérindienne de Standing Rock et est une Bahá'íe pour les 10 dernières années de sa vie.[15] Au cours de son temps à Standing Rock, elle contribue à une série d'articles pour un journal local décrivant la vie Lakota, les idéaux et les instances de sentiment d'injustice; l'éditeur espérant sensibiliser les populations non-autochtones aux questions indigènes. En 1989, Locke interviewe pour le journal Jacqueline Left Hand Bull sur son point de vue sur la relation entre Bahaïsme et croyance Lakota, en particulier en ce qui concerne les Femmes Bison Blanc[16].

Elle est la première femme amérindienne à siéger à l'Assemblée Spirituelle Nationale des Bahá'ís des États-unis et, jusqu'à son temps, elle a été la première personne amérindienne à avoir une position aussi élevée[15]. La même année, elle a également co-écrit un article "The Effect of Testing on Native Americans".[17] Dans ce rapport sur l'éducation, elle explique l'impact des examens - scolaires et autres - et de leurs conséquences sur les populations indigènes, la variabilité des résultats et les différents facteurs qui ont une influence, tels que l'environnement, la culture, le statut socio-écononomique.[18]

Pendant le Parlement des Religions de 1993, elle a été parmi ceux qui, dans le cadre de la délégation Amérindienne ont tenté de faire adopter une résolution par le Parlement nommée "Déclaration Amérindienne de la Vision 1993", qui dit en partie:

Il y a cent ans, lors du Parlement des Religions du Monde de 1893, les Peuples Originaires de l'Hémisphère Occidental, profondément religieux, n'ont pas été invités. Nous sommes toujours là et nous battons toujours pour faire entendre notre voix, celle de la Terre-Mère et celle de nos enfants. Notre survie spirituelle et physique continue d'être menacée dans tout l'hémisphère, et nous nous sentons obligés de vous demander de vous joindre à nous dans la restauration des équilibres entre l'humanité et Terre-Mère; de ces façons:

  1. Par la reconnaissance de la myriade de messagers du Créateur, le Grand Mystère, pour les peuples de l'Hémisphère Occidental.
  2. Par le soutien dans la promotion, la préservation et le maintien de nos langues et cultures Autochtones.[19]

La résolution est adoptée par un vote quasi unanime des délégués, mais est finalement annulée par le Président du Conseil du Parlement, en raison d'un conflit sur l'Inter cætera Bull et le role principal du Parlement qui est de discuter plutôt que de passer à l'action.[20]

En 1994, elle soutient de nouveau laLoi sur la Liberté de Religion des Amérindiens dans sa dernière révision. En 1995, Locke est la Présidente des Femmes Autochtones lors du Caucus à la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes, et représente la Communauté Nationale Bahá'ís des Etats-Unis à Pékin.[21] Début 2001, elle est invitée à donner une conférence à l'Université du Maryland, intitulée “Point de Vue des Femmes Autochtones sur l'Unité”.[22]

Locke meurt à Phoenix, en Arizona, le 20 octobre 2001, d'une insuffisance cardiaque. Elle est enterrée dans les environs de Paradise Valley, Arizona. Son petit-fils, Anpao Duta Flying Earth, continue son travail de revitalisation des langues autochtones et son travail de services rendus à la communauté des Amérindiens.[23]

Récompenses modifier

  • En 1991, le Prix MacArthur[24] pour son travail de préservation des langues autochtones Nord-Américaines tout au long de sa vie.
  • En 1998-9, l'artiste Hollis Sigler crée une œuvre d'art nommée 20 Ans de bonheur (en Collaboration avec Patricia Locke).[25]
  • En 2001, juste avant sa mort, elle et son fils ont été honoré du prix Ceux Qui Font une Différence par L'Institut de Langues Autochtones.[26]

Jacqueline Left Hand Bull a dit d'elle: "...Tawacin Wastewin a choisi de suivre un chemin de vie au service de son peuple, qui au début étaient des Indiens de l'Amérique, et a grandi pour inclure tous les peuples autochtones, et à la fin de sa vie remarquable, s'est élargi pour inclure l'ensemble de sa famille humaine... A la fois dans ses affaires personnelles et dans son interaction avec le monde autour d'elle, elle a créé un chemin qui a insisté sur la justice. Pour obtenir justice, elle a compris que le pouvoir était nécessaire, et il lui est devenu clair que le vrai pouvoir est spirituel, et non pas matériel...."

Prix Posthumes modifier

En 2011, John Kolstoe a publié une biographie de Femme Empathique: La Vie et l'Héritage de Patricia Locke.[30]

Voir aussi modifier

  • Foi bahá'íe et les Natifs Américains
  • Foi bahá'íe et de l'égalité des sexes

Références modifier

  1. (en) Matt Sedensky, « Patricia Locke, 73, Champion of American Indians », The New York Times, New York,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Myrna Oliver, « Patricia Locke, 73; Helped 17 Tribes Start Indian Colleges », Los Angeles Times, Los Angeles, California,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Connie Cone Sexton, « Late Indian activist helped teach tribes », The Arizona Republic,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Stephanie Woodard, « Compassionate Woman: Biography of Activist Patricia Locke », Indian Country Today,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « Patricia Locke », Native Language Network, Santa Fe, New Mexico, Indigenous Language Institute,‎ , p. 7–8 (lire en ligne)
  6. (en) « Indian exhibit at school here », The Ogden Standard-Examiner, Ogden, Utah,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. « Hoop dancing and world citizenship: meet Kevin Locke », One Country, Bahá'í International Community, vol. 8, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Patricia A. Locke (1928 - 2001) », Women of the Hall, sur Women of the Hall, National Women's Hall of Fame, (consulté le )
  9. Reminiscences of Patricia Locke, Chippewa General (Open Library)
  10. Library of Congress LCCN Permalink 85113409
  11. (en) « Says Indians want to solve own problems », Gazette-Telegraph, Colorado Springs, Colorado,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  12. (en) « Native American Directors to confer », The Post-Standard, Syracuse, New York,‎ , p. 36 (lire en ligne)
  13. (en) « Carter spoke with forked tongue: Indians », The Pantagraph, Bloomington, Illinois,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  14. (en) Jacqueline Left Hand Bull, « 'Trail of Light' in Peru, Bolivia », Bahá'í News,‎ , p. 2–9 (lire en ligne)
  15. a et b « Patricia Locke: an American Indian hero », National Spiritual Assembly of the Baha'is of the United States, (consulté le )
  16. Patricia Locke, « The Return of the "White Buffalo Calf Woman": Prophecy of the Lakota », Newspaper articles archive: 1970-1995, sur Newspaper articles archive: 1970-1995, National Spiritual Assembly of the Bahá'ís of the United States, (consulté le )
  17. Sandra J. Fox, « Student Assessment in Indian Education; or What Is a Roach ? », Next Steps: Research and Practice To Advance Indian Education, sur Next Steps: Research and Practice To Advance Indian Education, ERIC, (consulté le )
  18. (en) Chavers, Dean|Locke, Patricia, « The Effects of Testing on Native Americans. », ERIC - Institute of Education Science,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Donald Francis Addison et Christopher Buck, « Messengers of God in North America Revisited: An Exegesis of `Abdu'l-Bahá's Tablet to Amír Khán », Online Journal of Bahá'ì Studies, vol. 1, no 2007,‎ , p. 180–270 (ISSN 1177-8547, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) Valerie Taliman, « Parliament's chair nullifies "Vision" as delegates leave », News From Indian Country,‎ (lire en ligne)
  21. « Equality, Development, and Peace: Bahá'ís and the United Nations Fourth World Conference on Women », Bahá'í International Community, (consulté le )
  22. « Complete List of Chair Publications », Bahá'í Chair for World Peace, University of Maryland, (consulté le )
  23. « NACA Fellowship Team », Native American Community Academy, (consulté le )
  24. « Patricia Locke - Tribal Rights Leader and Educator », MacArthur Fellows Program, (consulté le )
  25. « 20 Years of Joy (Collaboration with Patricia Locke) », Sculpture, sur Sculpture, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, (consulté le )
  26. (en) « National Endowment Campaign Launched to Spearhead Native Language Revitalization », Native Language Network, Santa Fe, New Mexico, Indigenous Language Institute,‎ , p. 1–3, 5, 8, (lire en ligne)
  27. « 2014 Race Amity Medal of Honor Recipients », National Race Amity Conference (consulté le )
  28. 2014 Medal of Honor Recipient: Patricia Locke [video], Patricia Locke () National Center for Race Amity.
  29. « Mar 8, 2014 - Showcasing Great Women », Google, (consulté le )
  30. John E. Kolstoe, Compassionate Woman: The Life and Legacy of Patricia Locke, Baha'i Pub., (ISBN 978-1-931847-85-8, lire en ligne)