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La seconde intercalaire est en soit une modification du temps. Sur le plan informatique, son fonctionnement et son maintient comportent des difficultés. Le jour de l'ajout d'une telle seconde aux horloges, la plupart des logiciels et applications doivent soit avoir déjà entrepris cet ajout, soit trouver le moyen de l'ajouter au bon moment. Les dernières années ont montrés que ceci est particulièrement problématique, car un certain programme peut avoir plusieurs années d'âge et les mises à jour sont toujours à risque d'apporter de nouveaux bugs. Les répercussions sont nombreuses et affectent tant l'économie que le divertissement du grand public. De plus en plus, le phénomène se fait connaitre et les erreurs se reproduisent de moins en moins. Les effets sont visibles directement par la population, un contrecoup direct de l'utilisation humaine courante d'internet, ce qui amène les marchés en ligne et les réseaux sociaux à prendre la chose plus au sérieux.


Sources de problèmes

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Lorsqu'un programme roule, une énorme quantité d'information est produite et modifiée à chaque seconde. L'information prend tout de même une certaine fraction de seconde pour être modifiée. Ajouter une seconde, au niveau des programmes, revient à leur faire répéter, ou reprendre, une seconde de la journée, car la plupart des horloges ne peuvent qu'accepter des secondes entre 0 et 59.. Cette seconde est en quelque sorte supprimée. L'information qui aurait été produite lors de la première seconde de la journée est alors produite pendant une seconde qui pourrait bien ne pas être reconnue au niveau d'un programme qui n'a pas été préparé à gérer ce genre de situation.[1]

De façon générale, la majorité des ordinateurs se tiennent à l'heure grâce au NTP, soit le network time protocol. Ceci permet de synchroniser l'heure des ordinateurs connectés via un réseau. De façon à simplifier l'algorithme, toutes les heures du réseau seront comparés et seule une heure possédant l'écart le plus petit sera conservé et utilisé pour remettre tous les autres ordinateurs à l'heure. Maintenant, le problème survient lorsque le système d'opération ne prend pas en charge la discipline des horloges Kernel.[2] Si le système permet ce procédé, la seconde sera ajouté de manière similaire à la méthode Google présentée dans la section Solutions. Sinon, aucun changement ne sera fait jusqu'à la prochaine synchronisation[3]. L'ordinateur fonctionnera sur une heure erronée pendant un certain temps. Si la machine d'un particulier ne fonctionne pas sur la même heure que la machine d'un site web de vente, l'heure d'un achat sera différente d'une seconde, ce qui peut rendre compliqué des procédures faites juste avant une date limite, par exemple.

Lorsque la seconde est répétée, il y a également le risque que le processeur surchauffe. Le temps n'est pas sensé se répéter et des cas d'utilisation maximale du processeur tout juste après l'ajout d'une seconde ont déjà été dénoncés.[4][5]

 
Nombre d'abonnés à internet. Recensement de 2009.

Les effets sur les particuliers

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La population terrestre en 2016 est approximée à 7,4 milliards d'habitants.[6] Près de 46% de cette population a accès à internet.[7] Toutes les secondes, près de 2 500 000 emails sont envoyés. 134 331 vidéos YouTube sont visionnés et 56 977 recherches Google sont faites.[8] Le quantité d'information en jeu chaque seconde sur internet à été estimée à 20 235G.[9] Les statistiques sont à la hausse et l'importance de chaque seconde est immense. Une panne des systèmes d'exploitation Windows 7, 8.1 et 10, qui représentent 72,3%[10] des systèmes d'exploitation de la population mondiale, affectera de façon significative la majorité des tâches que les utilisateurs sont en train d'effectuées. Pour un particulier, une seconde est un enjeu moindre la plupart du temps. Pour l'ensemble des particuliers ayant accès courant à internet, une seconde représente une quantité immense d'information à transmettre qui pourrait, ou non, être traitée de la bonne façon.

Cependant, ceux et celles qui génèrent une grande somme d'argent toutes les secondes sont à risque de perdre l'argent gagné lors de la seconde, ou encore de la recevoir deux fois. Profiter de la seconde intercalaire peut engendré de grandes fraudes, comme toute brèche de sécurité.

Les effets sur les marchés en ligne

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Les géants de la vente en ligne ont eu une forte hausse en popularité depuis leurs débuts, ce qui complique de plus en plus la tâche pour les marchés comme Amazon, avec une moyenne de 35 achats à la seconde[11]. Si une panne du site web survient au moment de l'ajout de la seconde, les conséquences peuvent rendre les utilisateurs furieux. Pour de grands vendeurs, une seconde perdue peut signifier une grande perte d'argent.

En faisant un lien avec la section Les effets sur les particuliers, si un tel site web tombe en panne au moment ou un client en a le plus besoin, la personne ne pourra pas acheter et le marché perdra une vente.

La facture d'un client est également d’intérêt capital pour un marché en ligne. Pour se protéger, un marché donne des dates limites aux rabais, événements et temps d'affichage d'un item. Ces dates sont établies d'avance et doivent être respectées. C'est pourquoi un client se fait offrir une preuve d'achat contenant la date et l'heure exacte de son achat. Si un rabais dure plus longtemps que prévu et qu'un particulier effectue un achat au moment propice, le marché doit donner raison à l'acheteur.

Les effets sur les grandes compagnies

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En 2015, le revenu annuel de Google était de 74.54 milliards de dollars US[12], plus de 2000$ en moyenne à la seconde. Puisque chaque seconde rapporte autant, une seconde à ajouter au calendrier est une tâche qui nécessite de grands moyens. Pour un particulier, l’intérêt sur un placement est calculé par mois. Pour une grande compagnie, si l’intérêt est calculé une seconde plus tard, cet intérêt est calculé sur un montant plus élevé, augmentant le profit.

Les compagnies fournissant des bases de données sont soucieuses de leur performance lors d’événements tels l'ajout de la seconde intercalaire.[13]

 
Si la synchronisation au NTP n'est pas faite, l'horloge sera décalée pendant un certain temps.

Le SGBD Oracle a effectué une mise à jour du système juste avant la répétition de la dernière seconde de l'an 2008. Une panne du serveur s'est produite, ne permettant pas aux opérations de s'enregistrer pendant la seconde intercalaire.[14]

C'est en 2012 qu'est survenu un crash important d'une vaste partie de l'internet. Avec l'ajout de la seconde supplémentaire, des sites comme Reddit, LinkedIn et Yelp sont demeurés hors-ligne un certain temps, causant un questionnement important des internautes quant à connaitre la raison de la panne temporaire.[15]

La compagnie Amadeus Airlines a également été touchée fortement. La panne à durée environ une heure, ralentissant les procédures et poussant certaines lignes à s'occuper manuellement des tâches automatisées.[16]

Beaucoup d'applications web sont codés en UNIX, un système d'exploitation qui à vu le jour quelque peu avant la création de la première seconde intercalaire (1972)[17]. Puisqu'il faut dire à l'ordinateur d'ajouter une seconde à son horloge, et puisqu'il n'y a que 60 secondes possibles dans une minute, une 61ième seconde est difficile à mettre sur pied.

Solutions

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La solution la plus recommandée à travers le web est celle trouvée par Google. Suite aux problèmes survenus lors de l'ajout de la seconde intercalaire en 2005, ils ont développés la technique "leap smear", qui "ajoute" progressivement la seconde pendant la journée. La seconde est graduellement répétée, par tranches de quelques millisecondes, ce qui permet à la seconde d'être déjà prise en charge à la fin de la journée.[18] Jusqu'à présent, la solution fonctionne.

En mai 2015, Amazon ont décidé d'attaquer la seconde intercalaire en ne se synchronisant plus avec l'heure mondiale. Le principe a été de créer leur propre horloge et de s'y fier pour la durée de la journée. De façon similaire à la méthode proposée par Google, ils ont dissipé la seconde supplémentaire par petites incrémentations au courant de la journée, sur leur propre horloge.[19]

Il est possible d'arrêter l'heure pendant une seconde. De cette façon, le nombre maximal de seconde dans une minute n'est pas dépassé, et l'heure peut reprendre son cours.

Il est possible de reculer l'heure d'une seconde. Comme l'option précédente, on conserve une minute de 60 seconde au niveau des horloges.

Les deux méthodes précédentes apportent cependant des problèmes, car il est faut d'admettre que le temps arrête réellement, les gens continuent d'acheter et d'envoyer des courriels. Le problème est au niveau de la synchronisation planétaire du temps. C'est pourquoi plus le temps interruption est cours, moins le risque de problème est élevé.[20]

La bourse de New York à décidé d'arrêter toutes les transactions cinq minutes avant le changement, empêchant toute possibilité d'arnaque pendant le changement.[20]

L'abolition de la seconde intercalaire est également discutée, les effets ainsi que de plus amples détails sont mentionnés à la page Seconde intercalaire.

Notes et références

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  1. Nicole Bogart, « 2015 will have 1 extra second, which may cause problems for the Internet », Global News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « The Kernel Discipline », sur www.ntp.org (consulté le )
  3. « NTP in real Life », sur www.ntp.org (consulté le )
  4. « Why is there high CPU usage after inserting the leap second? - Red Hat Customer Portal », sur access.redhat.com (consulté le )
  5. « Progress KB - Leap Second causes Java process to go to 100% cpu when a Progress process starts and spawns a java process », Progress Software Knowledgebase,‎ date inconnue (lire en ligne, consulté le )
  6. « 2016 World Population Data Sheet », sur www.prb.org (consulté le )
  7. « Number of Internet Users (2016) - Internet Live Stats », sur www.internetlivestats.com (consulté le )
  8. « 1 Second - Internet Live Stats », sur www.internetlivestats.com (consulté le )
  9. « The Zettabyte Era—Trends and Analysis », sur Cisco (consulté le )
  10. StatCounter, « StatCounter Global Stats - Browser, OS, Search Engine including Mobile Usage Share », sur gs.statcounter.com (consulté le )
  11. (en-US) Ashley Feinberg, « Life in an Amazon Warehouse: Fear and Efficiency at 35 Orders Per Second », Gizmodo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Google: revenue 2015 | Statista », sur Statista (consulté le )
  13. « Oracle support note for Leap Second Hang problem that may result into 100% CPU utilization in Linux environment (Oracle Enterprise Manager and Oracle Management Cloud) », sur blogs.oracle.com (consulté le )
  14. Bt et Facebook, « Oracle tripped up by 'leap second' » (consulté le )
  15. « Y2K 2.0: How A Second Brought Down Half The Internets », BuzzFeed,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Cloud et Apple, « Leap second bug cripples Linux servers at airlines, Reddit, LinkedIn » (consulté le )
  17. David Goldman, « This year's Y2K: 'Leap second' threatens to break the Internet », sur CNNMoney, (consulté le )
  18. (en-US) « Time, technology and leaping seconds », Official Google Blog,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Cloud et Apple, « Amazon cloud to BEND TIME, exist in own time zone for 24 hours » (consulté le )
  20. a et b Bob Ivry et Yuji Nakamura, « With 61 Seconds in a Minute, Markets Brace for Trouble », Bloomberg.com,‎ (lire en ligne, consulté le )