Utilisateur:Tasselade/Brouillon/Alain Mesili

Alain Mesili, né le 24 février 1949 à Oran est un alpiniste explorateur, aventurier, écrivain, photographe, ex-guerrillero français d'origine Kabyle par son père et normande par sa mère[1]. Il est basé à La Paz, en Bolivie depuis les années 1970. Avec plus de 150 routes nouvelles à son palmarès dans les Andes de Bolivie, et des centaines d’ascension comme guide dans les Andes, Alain Mesili est une véritable légende de l’Andinisme contemporain en Amérique Latine. Passionné par son pays d'adoption, il laisse aussi une empreinte par son fort engagement politique en Bolivie, la publication de nombreux livres d'itinéraires et de photographies, dont certains sont devenus des ouvrages de références[2].

Enfance, Éducation, Étude

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Alain Mesili a une enfance très dure: très tôt abandonné de ses parents, il vit donc dans une indigence terrible, sans scolarité, et en plus lors de la guerre d'Algérie où il assiste plusieurs fois à des actions très violentes. Ce cocktail aurait pu faire incliné son destin vers une vie violente et la criminalité. Analphabète jusqu'à l'adolescence, il a ensuite la chance de vivre une passion amoureuse avec une étudiante en littérature de la Sorbonne qui lui apprend à lire et lui fait découvrir la littérature qu'il dévore. Ceci le sauve d'un futur qui aurait pu mal tourné vers la criminalité. Parallèlement il s'inscrit à la Sorbonne en candidat libre, et rencontre des personnalités comme Alain Krivine, Daniel Cohn-Bendit et François Maspéro; ce dernier lui donne un premier job de magasinier à la librairie "la Joie de lire", rue Saint Séverin, où il rencontre toute la mouvance politique national et international, et intellectuelle gauchiste de l'époque: Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Pierre Vidal-Naquet, Charles Bettelheim, Yves Lacoste, Yves Benot, Louis Althusser, Maurice Godelier, Christian Baudelot, Pierre Jalée, et des cinéastes comme Julio Cortazar et des cinéastes comme Jean-Claude Godard.

L'alpiniste et Andiniste

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Il fait son service militaire au 6 éme bataillon de Chasseurs Alpins de Grenoble ce qui lui permet de découvrir l'alpinisme.

Pendant une année en 1970, Mesili a exploré la Patagonie, traversant le champ de glace du sud de la Patagonie ; il a peut-être été la première personne à traverser l'actuel parc national Los Glaciares . Il explora ensuite la Cordillère Darwin et traversa la frontière jusqu'au Chili . Il s'installe ensuite à La Paz, où il travaille comme guide de montagne jusqu'en 2010. Il a ouvert près de 150 nouvelles voies dans la cordillère dont certaines portent son nom dorénavant, écrit des ouvrages de références traduits en plusieurs langues. Comme guide, Il aura escaladé plus de 300 fois l'illimani.[1]

l'explorateur et aventurier

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Militant Politique, Guérillero Indigéniste, analyste politique

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Il fut un militant politique en France lors des émeutes étudiantes de 1968. En 1969, grâce à une aide financière de Maspéro, il quitte la France pour l'Argentine, dégoûté par les échecs du Parti communiste français. Il n'oubliera jamais son sens de l'engagement partisan et n'hésitera pas à s'engager dans divers groupe de résistance étant agent de liaison ou même Guerillero avec le MRTA au pérou, l'ELN en Bolivie, et le mouvement sandiniste en Honduras.

En 1991, Mesili a été accusé d'être chauffeur de membre de l' CNPZ-ELN (Comité Nestor Paz Zamora-Armée de libération nationale fondée en 1967 par le " Che " Guevarra), groupuscule gauchiste de libération, lors d'une attaque contre la caserne des Marines américains à La Paz en octobre 1990 à El Alto. En mai 1994, il a été arrêté à l'aéroport de Miami dans un vol détourné qui devait se rendre à Mexico et passe des moments de détentions extrêmement pénible dans les pires prisons des états-unis à Atlanta puis Washington, entourés des criminels extrêmement dangereux. Grâce à l'action du Sénateur M. Pierre Biarnès et président de l'association français de l'étranger[3], Il fut ensuite extradé avant son procès, vers la Bolivie en février 1995, en échange d'un colonel bolivien, accusé de trafic de drogue par les autorités américaines. [4]

A son retour en Bolivie, il se retrouve dans la prison de Hautes sécurité de Chonchocoro partageant la cellule au côté de Alvaro Garcia Linera, militant politique de l'EGTK accusé également de terrorisme et futur Vice-président de la Bolivie. Il a été libéré en 1997 sans avoir été jugé, grâce à la visite de Jacques Chirac, deuxième président français à visiter la Bolivie après De Gaulle, visite qui a influencé sur son échange avec un narco-traficant bolivien. [5]

L'écrivain, poète et photographe

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En 1999, il reprend sa carrière de guide de montagne et à la publication d'ouvrages photographiques ou le personnage principale est la Bolivie et les Boliviens.[6]



[[Catégorie:Naissance en 1949]] [[Catégorie:Alpiniste français]]

  1. a et b « Curriculum Vitae og Alain Mesili: Guide of High Mountain in Bolivia (sic) » [archive du ] (consulté le )
  2. (en) Alain Mesili, The Andes Of Bolivia, Adventures and Climbing Guide, LA PAZ, producciones cima, , 402 p. (ISBN 9789990579086)
  3. Journal Officiel Sénat, « Détention d'un français en Bolivie, Question écrite n°17360 - 10e législature »  ,
  4. « Alain Mesili, deux ans d'oubli en Bolivie. Accusé d'avoir aidé des terroristes, l'andiniste français attend en prison d'être jugé », Libération, (consulté le )
  5. « Alain Mesili reste en prison en Bolivie », Libération, (consulté le ) : « L'absence de preuves devrait toutefois jouer en faveur du Français et permettre son acquittement lors du procès, qui se tiendra en juin prochain, si l'on s'en tient aux recommandations du Parquet bolivien (Trans: The lack of evidence should play in favor of the Frenchman and allow his acquittal at trial, to be held next June, if we stick to the recommendations of the prosecution of Bolivia.) »
  6. (es) LILIANA AGUIRRE, « El francés que quedó prendado de las montañas », la razon,‎ (lire en ligne  )