Utilisateur:Serge Ottaviani/Catastrophes d'Abscon

Catastrophes d' Abscon
La fosse La Pensée vers 1906
La fosse La Pensée vers 1906

Type catastrophe minière
Localisation Abscon
Coordonnées 50° 20′ 02″ nord, 3° 16′ 26″ est
Date et
Participant(s) 22 tués puis 20

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Catastrophes d' Abscon
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Catastrophes d' Abscon

Les catastrophes d'Abscon se passent à la Fosse La Pensée aussi nommée la Fosse du Chaufour de la Compagnie des mines d'Anzin à Abscon[1],[2]

Deux coups de grisou, celui du cause la mort de 22 mineurs, celui du en tue 20 autres.

Troisième dans l'ordre des 44 des catastrophes et accidents dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais peu d'informations subsistent. Abscon fait aussi partie du club très fermé des villes ayant subi deux catastrophes minières.

Contexte modifier

Contraintes humaines modifier

« L'anémie ou maladie des mineurs sévissait dans ces travaux mal assainis ; elle avait atteint un grand nombre d'ouvriers, elle laissa des traces dans quelques familles jusque dans les générations suivantes. Cette maladie, ajoute M. Émile Vuillemin, a entièrement disparu des mines du Nord, et la population des houillères y est, dit-il, plus forte et plus vigoureuse que celle des autres industries du pays. » [3][4] [5]

Contraintes techniques modifier

Le torrent modifier

« à Saint-Waast, on avait rencontré un ennemi nouveau et redoutable, « le Torrent ». C'était une couche ee sables grisâtres très aquifères, à grains opaques plus ou moins gros, mélangés d'argiles plastiques, contenant de grandes quantités de pyrites de fer, de bois et de végétaux fossiles (crétacé supérieur). On a constaté depuis que le Torrent s'étendait entre Saint-Waast et Denain, sur une étendue de 8 km. sur 4 km. Son épaisseur moyenne a été de 7 à 8 m. C'est une sorte de drainage souterrain gigantesque dans lequel on entend, disait-on, l'eau courir comme dans un torrent quand on met l'oreille contre les parois des galeries voisines.

Chose curieuse, ce drainage naturel donne une eau salée et, quoique séparé du niveau des eaux potables de la surface par des argiles plastiques, on ignore encore si la nappe d'eau n'est pas en communication avec quelque réservoir marin. Dans tous les cas, il y a une certaine alimentation, car, après 47 ans d'épuisement, pendant lesquels on a enlevé 343 millions d’hectolitres d'eau, le niveau de l'eau que l'on avait fait de baisser de 54 m., s'est relevé de 10 m. depuis 7 ans, époque de la suspension fâcheuse de l'épuisement. La Compagnie d'Anzin se vit donc, en 1819, après des difficultés d'épuisement inconnues, contrainte d'attaquer vigoureusement ce dernier obstacle. Elle mit trois années seulement à préparer le drainage du Torrent par une large galerie et en 1822 elle attaqua l'épuisement par huit fosses munies de machines qui opérèrent presque en même temps que la galerie. Dans la crainte de voir le résultat tarder trop longtemps, la compagnie ouvrit même une fosse nouvelle à Abscon, ce qui amena la découverte du charbon en 1822 et la création de La fosse » du chauffour dit aussi la Fosse La Pensée[6]

La première catastrophe arrive donc la première année de service, la deuxième au début d'exploitation en 1924.

Flamme nue et Lampe de mineur modifier

Après le deuxième coup de grisou les lampe Davy sont déployées évitant la flamme nue au contact du grisou mais le manque de ventilation laisse des poches de gaz.

« La Compagnie d'Anzin vient de publier un mémoire qui fait ressortir d'une manière saisissante la décroissance du danger résultant du grisou à ces mines, de 1811 à 1893, grâce aux progrès techniques de l'exploitation.

De 1811 à 1823, quoique les mines soient peu profondes, peu étendues, et que la production annuelle-moyenne soit faible, cependant les accidents dus au grisou sont nombreux (1 tué par an et par I00.000 tonnes; 1.5 blessé par an et par 100.000 tonnes). Cet ennemi est si difficile à combattre et à maîtriser que plusieurs fosses sont.successivement abandonnées faute de pouvoir trouver un moyen d'atténuer suffisamment tes risques dus au grisou.

De 1824 à 1852, la généralisation de la lampe Davy atténuera le danger.

Dans cette période, sur 71 ouvriers tués, 54 le sont par suite d'explosions causées par le tirage de coups de mine. »[7]

Les catastrophes modifier

La fosse La Pensée modifier

La fosse La Pensée de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Abscon. Les travaux commencent en 1822 et la fosse commence à extraire en 1924. Après avoir exploité pendant une quarantaine d'années de la houille grasse et demi-grasse, elle cesse de produire en 1871 mais continue d'assurer l'aérage et l'épuisement des fosses des alentours, dont la fosse Saint-Mark.

Cause modifier

Les victimes de 1823 et de 1824 modifier

Aux archives départementales du Nord, les actes de décès d'Abscon ne donnent aucun renseignements sur les tués. Il se pose alors le probléme du lieu des déclarations des décès ou de la véracité des sources précitées aux références 1 et 2.

 
Table annuel des actes de décès d'Abscon en 1823
 
Table annuel des actes de décès d'Abscon en 1824

Réactions modifier

Notes et références modifier

  1. 1823-1824 : La Pensée
  2. Pierre Pierrard, Enfants et jeunes ouvriers en France: XIXe-XXe siècle, Editions de l'Atelier, , 225 p. (lire en ligne).
  3. Mémoires de la Société centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord, vol. XV, L. CRÉPIN, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ, (lire en ligne)
  4. Victor Vandenbroeck, Réflexions sur l'hygiène des mineurs et des ouvriers d'usines métallurgiques: suivies de l'exposé des moyens propres à les secourir en cas d'accidents, d'un vocabulaire des mots techniques employés dans le cours de l'ouvrage et de 3 planches lithographiées, Masquillier et Lamir, , 232 p. (lire en ligne), La maladie n attaqua que les ouvriers travaillant dans une des galeries bien que celle ci fut déjà depuis longtemps en exploitation percée comme les autres et située comme elles à cent vingt toises au dessous du sol Elle n en différait que par sa longueur plus grande et un renouvellement d air plus difficile Tous les mineurs qui y furent employés furent les uns après les autres atteints de cette affection qui débutait par les symptômes suivants douleurs d estomac coliques violentes avec météorisme déjections alvines noires et vertes auxquelles se joignaient une gêne de la respiration des palpitations et une grande faiblesse..
  5. Académie nationale de médecine (France), Bulletin de l'Académie nationale de médecine, J.-B. Baillière (Paris), (lire en ligne).
  6. La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome 3 / par une société de savants et de gens de lettres ; sous la dir. de MM. Berthelot,... Hartwig Derenbourg,... F.-Camille Dreyfus,... A. Giry,... [et al.], H. Lamirault (Paris), (lire en ligne).
  7. « Anzin », L'Echo des mines et de la métallurgie,‎ (lire en ligne)
  8. Gallica -Journal des débats politiques et littéraires du 11 avril 1823: voir en ligne:[1]