BENARAB ABDELKADER est né en Algérie le 5 Avril 1954. Issus d’une vieille famille maraboutique, les Ibn Arabe, déformation onomastique devenue Benarab, seraient venus de la Hodna de Msila. Tribu berbère mélangée aux Arabes d’Orient, elle aurait aussi une branche d’ascendance berbèro- tunisienne, attestée par des traces de liens familiaux dans la région de Sfax. Les témoignages les plus fiables avancent qu’en 1580 ? la tribu des Ibn Arabe, à sa tête le Cheikh Messaoud Ibn ? serait remontée jusqu’aux grandes plaines de la Soummam où elle s’est installée en fondant des petites Zaouïas maraboutiques, dont quelques unes demeurent encore visibles de nos jours. Les traces que nous avons pu trouver de cette tribu est une liste vraisemblable de personnages, dont les dates correspondraient à leur naissance et qui est donnée comme suit : 1640 Khaled ben Messaoud, 1705 Mohammed ben Khaled, 1770 al Haouess ben Mohammed, 1835 Saci ben al Haouess. L’état civil français confirme la lignée à partir de 1800. Quelques Cheikhs appartenant à la même famille aurait été un temps, combattant aux côtés de l’Emir Abdelkader et plus tard certains parmi eux, ont fait partie de la résistance organisée par Lalla N’Soumer. Cheikh Saci ben Al Haouess ben arabe est le dernier descendant avant l’éclatement en plusieurs branches et l’éparpillement précipité par les mesures d’expropriation ; à la suite de quoi plusieurs petites confréries très conservatrices se formèrent dans l’Algérois et le constantinois , ainsi qu’à Sétif et la région de la petite Kabylie. Le père d’Abdelkader BENARAB, a combattu le nazisme pendant la seconde guerre mondiale et fut fait prisonnier en Allemagne, jusqu’à la fin des hostilités. Rentré en Algérie puis arrêté cette fois par les forces françaises lors des manifestations qui ont enflammé le pays, il s’engagea dés le début de l’insurrection comme responsable d’une section, pour combattre farouchement l’armée coloniale. Il fut tué sur dénonciation d’indicateurs algériens à la solde de l’armée française. Deux autres de ses frères ont passé de longs mois en prison où ils subirent les pires tortures. L’Algérie indépendante a baptisé une école à son nom, à titre honorifique à l’endroit même où il fut assassiné. BENARAB Abdelkader sera scolarisé à l’école Khababa à Sétif, puis au Lycée Kérouani. Après le Bac, il s’inscrit à la faculté de Lettres d’ Alger, puis à Constantine. Peu intéressé par des études de langues, il se résout par dépit à faire une médiocre licence de FLE. Peu après, il enseigne à l’université de Batna, mais le régionalisme ambiant et les dures conditions d’existence le font fuir pour aller s’installer à Paris. Se consacrant à d’autres activités, il interrompit la recherche universitaire, avant de se décider bien plus tard à faire un Doctorat en littérature francophone à la Sorbonne. Il assure des cours pendant deux ans dans le même département, sur la littérature de l’exil, en binôme avec Le Professeur Jean Déjeux et sous la direction de Robert Jouanny. Il travaille en collaboration avec le sociologue Algérien, Mohand Khellil, directeur de l’Institut de sociologie à l’université de Paul Valéry, avec qui il rédige un ouvrage sur les immigrés maghrébins, commandé par les éditions Privat de Toulouse. Rattaché auprès du C.E.R.C à Paris III, M. BENARAB Abdelkader collabore avec l’équipe de recherche dirigée par le Professeur Jean Bessière .

Il est aussi directeur de la collection « Voix exilées »chez les éditions Gnosis-Editions de France, depuis 2010. -Membre de la Société des Gens de Lettres. -Membre de la Presse Francophone Internationale.


PRINCIPALES PUBLICATIONS

- Les Voix de l’exil, essai sur la culture de l’immigration, éd. L’Harmattan, 1996. - Les Mots, recueil de poésie, illustré par Jean-Pierre Reveste, éd. L’Harmattan, 1997. - Maghrébins de France, de 1960 à nos jours, en collaboration, éd. Privat, 2004. - Frantz Fanon, l’homme de rupture, éd. Alfabarre, 2010, réedité aux éditions Bahaeddine à Constantine en 2011. - La bataille de Sétif, roman, L’Harmattan, 2011.

EN PREPARATION : - Pouvoir, langue et identité - Introduction à la culture négro-américaine.

 Il contribue régulièrement dans des revues francophones et  arabophones et aussi dans  la presse algérienne et française, comme El Moudjahid, El Watan, L’Expression, Le Quotidien d’Oran,  et Le Monde.