Utilisateur:Princepouf/Brouillon


La matrice impact - effort ou (matrice gain - effort) est un outil de management et d'aide à la décision qui permet d'établir un plan d'actions priorisées selon leur retour sur investissement[1].[2][3][4][5][6][7]

Origine

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La matrice impact - effort s'inspire de la matrice d'Eisenhower dont l'objectif consiste à prioriser des actions selon leur importance et leur urgence.

Elle a été créée et a évolué au fil du temps dans le cadre des études et des pratique touchant notamment au conseil en organisation, la gestion de projet, le management, l'optimisation des processus, le Lean, la résolution de problème et les méthodes agiles qui, notamment, ont fortement contribué à la populariser ces dernières années.

Toutefois, on ne lui connaît pas un créateur attitré.

Principes généraux

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Chaque action envisagée doit être positionnée sur 2 axes : l'impact anticipé suite à sa réalisation et l'effort nécessaire pour la mettre en oeuvre.

Ces axes peuvent être constitués de 2 ou 3 niveaux (niveaux faible et élevé ou niveaux faible, moyen et élevé). Il est cependant recommandé de ne pas multiplier les niveaux pour simplifier l'exercice et favoriser la lisibilité du résultat obtenu.

Lorsque les actions sont positionnées sur la matrice, il faut ensuite les prioriser.

Le principe de priorisation est le suivant :

 
Illustration

[8]

  • Effort élevé + impact faible : ne pas faire ; ces actions doivent être dépriorisées ;
  • Effort faible + impact élevé : victoires rapides ; il s'agit des prioritaires ;
  • Effort faible + impact faible : attendre ; il s'agit des actions à réaliser en tâche de fond quand on a du temps. il faudra éventuellement les prioriser plus finement selon la nature de l'impact et de l'effort  ;
  • Effort élevé + impact élevé : projets majeurs ; ces actions donnent de bons résultats mais elles sont souvent plus complexes et nécessitent du temps ; il faudra statuer sur leur lancement selon la nature de l'impact et de l'effort, la décision nécessitant souvent des ressources budgétaires et donc une validation top managériale.

Avantages et inconvénients[9][10]

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La construction d'une telle matrice favorise l'intelligence collective et la transversalité car elle doit être construite en équipe et impliquer toutes les parties-prenantes.

Par conséquent - deuxième avantage - elle favorise aussi l'adhésion des parties-prenantes au plan d'actions qui en découle.

Par ailleurs, la rationalité est privilégiée, puisque le séquencement des actions découle d'une analyse objective du rapport entre les efforts à fournir et les impacts attendus, lesquels sont discutés par les participants.

Enfin, cette matrice est visuelle et simple d'utilisation.

En revanche, il est difficile "à dire d'expert" d'estimer avec justesse l'effort nécessaire pour mettre en œuvre une action et l'impact attendu. Cependant, cet inconvénient est à pondérer car la matrice impact - effort ne vise pas à chiffrer totalement objectivement et avec précision le retour sur investissement d'un projet mais à estimer l'intérêt relatif d'une liste d'actions, les unes par rapport aux autres, afin de les prioriser.

Par ailleurs, il existe un risque de subjectivité car l'évaluation de l'impact et de l'effort peut être influencée par des biais personnels ou des perceptions erronées. C'est pourquoi il est fondamental de réaliser cet exercice en groupe, si possible multidisciplinaire, de façon à ce que le débat soit contradictoire et les points de vue complémentaires.

Enfin, sa structure à deux axes à 2 ou 3 niveaux conduit nécessairement à une simplification pouvant paraître excessive et négliger des nuances importantes. Il est donc nécessaire d'avoir une conception large, à savoir pas uniquement économique ou quantitative, des notions d'effort (budget nécessaire, charge de mise oeuvre, compétences nécessaires, risques pris...) et d'impact (économies à moyen et long terme, diminution du stress et de la charge mentale, simplification des processus, amélioration de l'attractivité du travail...).

Références

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