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Château de Houetteville modifier

Le Château de Houetteville est une magnifique demeure située dans la commune de Houetteville, dans le département de l'Eure en Normandie, France. Niché au cœur d'un vaste parc arboré, ce château offre un exemple remarquable d'architecture du XVIIIe siècle.

 
Château de Houetteville

Adresse :

Rte d'Evreux

Houetteville, Normandie

Coordonnées GPS :

49.126537, 1.107317

 
Adresse du Château de Houetteville






Histoire modifier

Le Château de Houetteville a été construit au XVIIIe siècle, à l'époque de l'architecture classique française. Il a été érigé sur les fondations d'une ancienne forteresse médiévale datant du Moyen Âge.

Au fil des siècles, le château a connu plusieurs propriétaires et a été le témoin de nombreux événements historiques. Il a été restauré et rénové à plusieurs reprises, préservant ainsi son caractère historique tout en s'adaptant aux besoins modernes.

Château reconstruit en 1935 autour d'un château précédent datant du début du XIX° siècle, sur des bases médiévales

Le Château au Moyen-Age: modifier

Il est fait mention d’une famille de Houetteville dès le XIIe siècle. Houetteville est alors un fief relevant du comté d’Évreux. C’est de cette époque que datent les caves, un escalier, et surtout une ancienne chapelle souterraine, présentant une croix templière en cubes de silex incrustés dans un mur en craie. Le mur qui sert maintenant de retenue à la terrasse serait le mur du premier château construit à cet emplacement.

D’après Madame Saint-Laurent, Maire de Houetteville, l’entrée des souterrains, fermée par Madame Chiche, serait au bout de ce mur, au niveau de la poterne. Un souterrain irait jusqu’à l’église d’Hondouville, un autre jusqu’au lieu-dit « le Cœur des Bois ».

La disposition des lieux, les tours et les fossés en faisaient une forteresse inaccessible et imprenable.

Au début du XIIIe siècle, les seigneurs de Houetteville entretenaient des relations étroites avec les Templiers de la Commanderie de Renneville.

Guillaume de Houetteville est cité comme témoin de plusieurs chartes, et Richard de Houetteville, qui en 1222 confirme un don fait aux Templiers de Renneville d’un fief ayant appartenu à son père et se composant d’une terre sise devant Platemare.

1270-1316 : Jean de Houetteville, Chevalier.

1339-1363 : Guillaume de Houetteville, chevalier.

1380-1390 : Agnès de Houetteville, sa fille, épouse de Richard du Mesnil au Vicomte & Jehanne de Houetteville, épouse de Jehan de Pommereuil Seigneur de Moulin-Chapel[1] (voir Légende de La Mésange[2] )

1397-1418 : Bertrand du Mesnil, écuyer, qui perdit ses fiefs durant la Guerre de Cent Ans.

1418 : Le château de Houetteville, confisqué, est donné à un chevalier anglais : David Elie.

1449 : Guillemette du Mesnil, fille de Bertrand, épouse de Guillaume de Mailloc, auquel elle apporte Houetteville, Emalleville, le Boulay-Morin et le Mesnil-Vicomte.

1469 : Pierre de Mailloc, son fils, écuyer. En 1469, il est au service du roi Louis XI.

1483-1500 : Nicolas de Mailloc, son fils, mort sans postérité.

1504-1513 : Guillaume Garin, son cousin, écuyer et prêtre.

1519 : Jean de Tessey.

1524-1541 : Catherine Antoinette de Tessey, épouse de Jean d’Oinville, écuyer, Seigneur de Saint-Simon en Beauce, châtelain du Puiset et Seigneur de Saineville.

Le Château au XVIe siècle: modifier

 
Aile du château, seul vestige du XVI° siècle, appelée "La Maison Normande"

Aile du château, seul vestige du XVIe siècle, appelée "La Maison Normande".

Le château est reconstruit par les Oinville. Il resterait de cette époque l’aile des actuels communs dont une cheminée gothique typique de la "Première Renaissance" et des poutraisons moulurées caractéristiques, une tour et des fondations faites en pierres de la Ferrière-sur-Risle, réputées pour leur robustesse.

1550-1560 : Pierre d’Oinville, son fils.

1562-1567 : Jean d’Oinville, son fils.

1573-1588 : Philippe d’Oinville, son fils. À l’occasion de la naissance d’un de ses enfants, nommé par le roi Henri III, en 1588, il fait construire la chapelle de Platemare.

1598-161l : Antoine d’Oinville, son fils.

1650-1667 : Louis d’Oinville, son fils.

1670 : Jeanne-Marie d’Oinville, sa fille, épouse de Charles Tesson, écuyer.

Présence d’une plaque de cheminée aux armes d’alliance de Guy-César de La Luzerne, Marquis de Beuzeville (1661-1736) et de Madelaine-Françoise de Pommereul, datée 1691

1700-1752 : Angélique Tesson, leur fille, épouse de Marc François de Chalon d’AubervilIe, Baron de Crestot, Conseiller au Parlement, Grand Echanson de Normandie, mort le 08/08/1752 et inhumé dans le cœur de l’église paroissiale.

Présence d’une plaque de cheminée aux armes de l’Archevêque de Rouen : étant données les similitudes de leurs armoiries respectives il s’agirait soit de Mgr d’Aubigné (1658-1719) soit de Mgr de Saulx-Tavanne (1690-1759), dans les deux cas datant de la 1ère moitié du XVIII°siècle.

1752-1760 : Marie Constance de Chalon, sa fille, épouse du comte Charles Philippe Roger de Marle, seigneur de Lisors où il réside, Capitaine au Régiment Royal des Vaisseaux.

1761-1789 : Louis Antoine de Marle, Chevalier de l’Ordre Militaire de Saint-Louis, ancien Capitaine au Régiment Royal des Vaisseaux, Seigneur de Houetteville et de Lisors où il réside.

Dans l’aile du XVIe siècle: Présence d’une plaque de cheminée armoriée, figurant des armes d’alliances: Blason de dextre (armes de la femme): «D'argent, à deux fasces d'azur, accompagné de six merlettes de gueules, posées 3,2,1»: Famille de Sainte-Marie d’Equilly (Cotentin). Blason de senestre (armes du mari): «Au chevron, accompagné en chef, de deux étoiles et en pointe d’un croissant (posé à l’horizontale)».

Le Château des Hardy, aux XVIII et XIX° siècles: modifier

 
Ancien château construit par la famille Hardy, vers 1900

Sous la Restauration, Mademoiselle de Marle possédait Lisors et Houetteville qu’elle vendit en viager “des suites d’un bal’ à son oncle, Monsieur Dominique Marie Alexandre Policarpe Hardy (1767-1835), déjà propriétaire du château d’Amfreville, ancien Maire d’Amfreville-sur-Iton (1795-1799, 1810-1830)[3] .

«C’est à ce dernier qu’il faut attribuer la construction du château néoclassique, caractéristique des années 1830, avec sa haute façade régulière encadrée de pavillons coiffés de frontons triangulaires.» [4]. Il subsiste de cette époque le corps central et le double perron monumental côté vallée ainsi toutes les ferronneries que l’on retrouve ici et là. Les murs, avec les piliers et les grilles du parc datent également de cette époque.

1835-1875 : Rosalie Alexandrine Hardy, épouse de César Hardy de La Chesnaie son cousin.

 
Avenue d'entrée du château dite "Allée de l'Empereur", vers 1900

Leur fille Hermine Hardy de La Chesnaie (1838-1916) épouse François Albert des Mares, Marquis de Trébons (1837-1908)[5]. Elle est inhumée dans le cimetière de Houetteville.

Leur nièce Fortunée Marie Hardy de La Chesnaye, épouse en 1854 Monsieur Paul Achille Pouyer (1792-1902), Président du Tribunal Civil de Rouen, avocat fortuné, qui rénova les château d’Amfreville et de Houetteville (carrelage du logis...) et construisit des fermes modèles à Lisors et à Amfreville. Veuve en 1885, elle se retira en Corrèze où elle décéda, au château de Montaignac.

Les tilleuls bordant la grande avenue qui mène au portail et à la cour d’honneur du château furent plantés à l’occasion de la venue de Napoléon III au château (soit en 1858, lors de son passage à Evreux, soit en 1868 lors de son passage à Louviers), c’est pourquoi l’avenue d’entrée du château est depuis surnommée «Allée de l’Empereur».

En commémoration de cet événement, un portrait officiel de l’Empereur de 1861[6] est toujours présent au château, peint par Hippolyte Flandrin (1809-1864) et Eugénie Montpellier, élève de Rosa Bonheur

Le Comte Fernand de Trébons (1860-1952) épouse en 1887 au château Mademoiselle Blanche de Mare (1866-1951)[7] .

Le faire-part de ce mariage le 15 juin 1887 est toujours conservé au château (Ed.A.Andouard, Paris ; acquisition d'archive 2011).

1920 : Monsieur Garny de La Rivière

Le Château des Pellerin, au XX° siècle: modifier

1930-1945 : Madame Pellerin

 
Château actuel, en travaux, vers 1935

Vers 1935, elle entreprend de grands travaux qui durèrent jusqu’à la guerre : Le château précédent fut remanié dans un style mi-féodal, mi- Renaissance, dans un goût librement inspiré de Viollet-le-Duc, en y incorporant une conception plus moderne permettant de faire pénétrer la lumière. Selon Fabien Bellat[8] l’architecte qui réalisa ces transformations est incontestablement Henri Jacquelin[9], celui-là même qui avait restauré en 1907-08 le château Saint-Hilaire à Louviers (8). On utilisa alors des matériaux anciens : pierres de Grison, moëllons et solives récupérés dans des ruines médiévales, notamment celles du château de Moulin-Chapel, qui avaient été rasées au début du siècle (1&2).

Les travaux de reconstruction[10], interrompus en 1940, ne furent terminés qu'après-guerre, comme peuvent en témoigner certaines cartes postales. Houetteville est donc probablement le dernier château de France.

Durant l’Occupation, Madame Pellerin cacha des aviateurs américains dans ses caves, notamment les rescapés de l’avion abattu le 14/07/1943 à Bérengeville:

  • Commandant Clé HARRISSON (USA)
  • Sergent Davis Polk JEFFERSON (USA - Oklahoma)
  • Sergent MAC NEMAN (USA - Virginie)
  • Sergent Jack CONWALD (USA), mécanicien

Des habitants se souviennent avoir vu des soldats noirs-américains, hébergés dans les souterrains du château et soignés clandestinement par le Docteur Bobet, médecin d’Acquigny, vers 1943-44.

 
Le château, côté cour, en 1949

De nos jours... modifier

7 mai 1963         Les Delamare-Deboutteville (héritiers des Pellerin) cèdent la propriété au Professeur Chiche, originaire d’Alger et propriétaire de cliniques à Paris, qui remet la propriété au goût du jour et replante le parc actuel. (11)

5 juillet 1999     Après son décès, sa veuve Arlette Chiche vend la propriété à un couple d'américains : Mr John Willis, inventeur et industriel, et à sa femme Judy (SCI Le Petit Val), originaires de Caroline du Nord (USA), qui entreprennent de grands travaux, dont il subsiste des fresques dans la chambre de maître et de nouvelles dépendances. (11)

22 février 2006  La Société Middleton Chateau Limited devient propriétaire pour réaliser un hôtel qui ne verra jamais le jour et laissera la propriété en très mauvais état. (11)

En 2011 le château est acquis par une société privée (11) qui restaure et remeuble intégralement les lieux, de concert avec une association de sauvegarde[11] (14)

Notes et références modifier

  1. «Promenades historiques et anecdotiques dans Evreux» Henri Lamiray» 1927, et réédition aux Editions Lafitte en 1982
  2. Article “Le Château de Houetteville et la Légende de la Mésange” (10 pages) paru dans “Demeures Normandes” N°12 Janvier 1968.
  3. Notes de l’Abbé Caresme: Anatole Caresme & Louis-Etienne Charpillon « Dictionnaire historique de toutes les communes du Département de l’Eure » 1868-1879 et réédition 1992.
  4. Notice dans l’ouvrage de Philippe Seydoux & Franck Beaumont « Gentilhommières des Pays de l’Eure » Editions de La Morande 2002 (complétant le précédent ouvrage de Philippe Seydoux « Châteaux des Pays de l’Eure » Editions de La Morande 1984)
  5. Arbre généalogique Hermine HARDY de LA CHESNAIE
  6. Arbre généalogique Fernand Marie François des MARES de TRÉBONS
  7. Recherches de Fabien Bellat, historien de l’architecture, sur Henri Jacquelin. https://www.meer.com/fr/61939-henri-jacquelin-1872-1940 (ouvrage en préparation) 2020
  8. Henri Jacquelin
  9. Les châteaux du XIX°s dans le Département de l'Eure - Etudes Normandes 2003 Astrid Lemoine-Descourtieux p.9
  10. Plan terrier de Houetteville (AD27/H 1551)
  11. Actes de ventes (1963, 1999, 2006, 2011) conservés au château
  12. Plans cadastraux de 1810 (AD27/3PL 223) et 1845 (AD27/3PL 1192)
  13. Cartes postales anciennes figurant l’ancien château de Houetteville (Hardy), et le nouveau château (Pellerin) ainsi que l’aile du XVI° dite « La Maison Normande».
  14. https://www.net1901.org/association/CHATEAU-DHOUETTEVILLE,982245.html
  15. Article "Enquête à Houetteville" par Michel Rousset, extrait du périodique « Les lumières dans la nuit » N°174 Avril 1978 traitant de l’atterrissage d’un OVNI à Houetteville le 13 août 1977, constaté par le Professeur Chiche (Témoin X) et son fils (Témoin Y) ayant donné lieu à une enquête de Gendarmerie, diligentée par la brigade spécialisée de Pont-Audemer et à des constatations en présence de Madame Saint-Laurent, Maire de Houetteville et de l’astrophysicien Jean-Pierre Petit https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Petit
  16. « Portrait de l’Empereur Napoléon III de ¾ dans son cabinet de travail » 
  1. « Promenades historiques et anecdotiques dans Evreux » Henri Lamiray » 1927, et réédition aux Editions Lafitte en 1982
  2. « Le Château de Houetteville et la Légende de la Mésange” », Demeures Normandes, no 12,‎ , p. 51–66
  3. Abbé Caresme, « Dictionnaire historique de toutes les communes du Département de l’Eure », Dictionnaire,‎ 1868-1879 et réédition 1992 (lire en ligne)
  4. Philippe Seydoux, « Gentilhommières des Pays de l’Eure »,
  5. « Généalogie de Hermine HARDY de LA CHESNAIE », sur Geneanet (consulté le )
  6. « portrait officiel de l’Empereur de 1861 »
  7. « Généalogie de Fernand Marie François des MARES de TRÉBONS », sur Geneanet (consulté le )
  8. Fabien Bellat, « Henri Jacquelin (1872-1940) », sur Meer, (consulté le )
  9. « Henri Jacquelin », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  10. Astrid Lemoine-Descourtieux, « Les châteaux du XIXe siècle dans le département de l'Eure », Études Normandes, vol. 52, no 4,‎ , p. 5–30 (DOI 10.3406/etnor.2003.1519, lire en ligne, consulté le )
  11. « CHATEAU D'HOUETTEVILLE », sur www.net1901.org (consulté le )