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Hip-hop indépendant ou underground.

Histoire

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Années 1970 et 1980

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Aux origines du hip-hop, le genre est, par définition, underground. Le premier gros label indépendant est Sugarhill Records dirigé par la productrice Sylvia Robinson ; il connait le succès commercial avec les titres Rapper's Delight de Sugarhill Gang — groupe monté de toute pièce par la productrice — et The Message de Grandmaster Flash respectivement en 1979 et 1982. Kurtis Blow est l'un des rares à signer sur une major du disque (Mercury), il triomphe avec le morceau The Breaks en 1980.

La plupart des artistes hip-hop ne sont cependant exposés médiatiquement qu'à partir du milieu des années 1980 avec les débuts du rap new school (en) : Run-DMC, Public Enemy, Eric B. & Rakim, LL Cool J, Boogie Down Productions, Beastie Boys, Ice-T, NWA, puis dans les années 1990 Big Daddy Kane, De La Soul, A Tribe Called Quest, Pete Rock & CL Smooth, Gang Starr, Jungle Brothers, pour ce que l'on appelle aujourd'hui l'âge d'or du hip-hop marqué par la variété et la richesse de sa production. Autour de ces artistes se montent des labels indépendants tels que Cold Chillin' (en), Def Jam, Jive, Priority, Ruthless, Tommy Boy, Wild Pitch (en) dans les années 1980.

Années 1990

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Les années 1990 voient le rap s'orienter vers les styles gangsta et hardcore, et gagner en popularité. Naissent alors les labels indépendants Death Row (1991), Loud (1992-2002), Bad Boy (1993).

La plus importante scène indépendante émerge à Los Angeles en réaction au gangsta rap : « At that time all we had was N.W.A, and everybody thought everything coming out of L.A. is gangsta rap… We don't got to do that, you know? Let them do that, and let us do something else. »[1] Ces artistes se retrouvent lors de sessions open mic au Good Life Cafe, et forment un crew baptisé Project Blowed (en)[1]. Des artistes tels que Del tha Funkee Homosapien, Abstract Rude (en), Freestyle Fellowship, Jurassic 5, the Pharcyde, Skee-Lo, le pré-Dogg Pound Kurupt se produisent les jeudis soirs au Good Life de la fin des années 1980 au milieu des années 1990[2].

D'autre labels indépendants apparaissent. Dans le nord de la Californie, autour de la Bay Area, Solesides (en) (1991-1996) produit DJ Shadow, Blackalicious, Lateef et Lyrics Born (en), et 75 Ark (1994-2001) monté par Dan the Automator produit Kool Keith, Antipop Consortium et Deltron 3030. À New-York, le label Rawkus (1996) permet au grand public de découvrir Mos Def, Talib Kweli, Hi-Tek, Pharoahe Monch, DJ Spinna (en) et Company Flow, Fondle 'Em (en) (1995-2001) lance MF Doom, et Jay-Z crée son propre label Roc-A-Fella (1995).

En proie à des difficultés de gestion, et visées par les majors qui veulent élargir leur catalogue au hip-hop, tous ces labels disparaissent ou sont rachetées à la fin des années 1990, début des années 2000. À la même époque émergent de nouveaux labels revendiquant leur indépendance, et plus alternatifs[3] :

C'est le début du hip-hop indépendant, avec des artistes tels qu'Aesop Rock, Alias, Aloe Blacc, Antipop Consortium, Atmosphere, Bigg Jus, Blackalicious, Boom Bip (en), Brother Ali, Buck 65, Busdriver, Cannibal Ox, Daddy Kev (en), Daedelus, Dan the Automator, Del tha Funkee Homosapien, Doseone, DJ Shadow, El-P, Eyedea & Abilities (en), Haiku D'Etat, Hieroglyphics, J Dilla, Jel, Latyrx (en), Madlib, MF Doom, Murs, Peanut Butter Wolf, Radioinactive (en), Sage Francis, Sole (en), Souls of Mischief, Thavius Beck (en), ou encore Why?. Seuls les labels Celestial et Sub Verse ont disparu.

Années 2000

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L’Europe suit peu de temps après, avec Big Dada et Lex (en) au Royaume-Uni (filiales des labels électro Ninja Tune et Warp), puis Institubes en France, Project: Mooncircle en Allemagne et 2-99 Records en Russie.

Plus récemment Alpha Pup Records (par Daddy Kev, trois ans après la fin de Celestial Recordings), Babygrande Records (Jedi Mind Tricks, Blue Sky Black Death), GOOD Music (Kanye West), Fake Four Inc (en) (Ceschi)…

Le hip-hop indépendant se définit comme anti-commercial, mais ne correspond pas à un style particulier[4]. Il est plus souvent alternatif ou abstrait, engagé, voire hardcore[4],[5]. Nombre d'artistes indépendants sont cependant reconnus pour la qualité de leurs albums, avec des paroles considérées comme plus intelligentes et complexes[5].

Le premier album des Ultramagnetic MCs, Critical Beatdown (1988), peut être considéré comme le premier exemple de « hip hop underground », suivi de près par 3 Feet High And Rising des De La Soul (1989) et People's Instinctive Travels and the Paths of Rhythm des A Tribe Called Quest (1990)[6],[7]. Les producteurs Kool Keith (Ultramagnetic MCs) et Prince Paul (De La Soul) sont ainsi des précurseurs du genre[8].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hip hop music » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b This Is the Life (en), Forward Movement, 2008
  2. Brendan Mullen, Los Angeles Music - Down for the Good Life - page 2, LA Weekly, le 28 juin 2009
  3. Maxence Grugier, « Dans la famille du hip hop indé : Abstract hip-hop, trip hop et succès underground », Fluctuat.net, le 15 février 2008
  4. a et b (en) Underground Rap, Allmusic, consulté le 6 janvier 2011
  5. a et b (en) Paul Edwards, How to Rap: The Art & Science of the Hip-Hop MC, Chicago Review Press, 2009
  6. De La Soul et A Tribe Called Quest sont, avec les Jungle Brothers, à l'origine du collectif Native Tongues.
  7. (en) Emmett G. Price III, Hip hop culture, ABC-CLIO, 2006 (ISBN 978-1851098675), p.295
  8. (en) Underground Rap (Top Artists), Allmusic, consulté le 6 janvier 2011

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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