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Tuol Sleng ou S-21 est la plus connue des quelques 190 prisons[1] de la police politique (Santébal) sous la dictature khmer rouge au Cambodge entre 1975 et 1979. Située dans la capitale, Phnom Penh, elle dépend directement des plus hauts dirigeants du régime. Avant tout centre d'interrogatoire, elle n'est cependant pas le lieu où on instruirait des cas de suspects : tout détenu envoyé à Tuol Sleng est en effet un coupable obligé, dont il s'agit d'obtenir la confession de crimes si besoin imaginaires, avant son exécution pratiquement inéluctable. Moins de 200 survivants potentiels ont pu être identifiés parmi les quelques 14 000 personnes qui ont été détenues à Tuol Sleng, pour la plupart des cadres du régime victimes des purges répétées au sein de celui-ci. Également célèbre par ses archives, en large partie retrouvées en 1979, Tuol Sleng est depuis janvier 1980 le Musée du génocide khmer.

Statut et emplacements successifs

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M-13 (1971-1975)

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Un premier centre de détention et siège de la police politique (Santebal) du bureau permanent du Comité central du Parti communiste du Kampuchéa (PCK)[2] est initialement créé en 1971 dans la Zone spéciale, à Thma Yong, dans le district de Thpong (en) (province de Kampong Spoe), puis déplacé à Thma Kup au bords du lac Trapeang Chrap[3]. Il est alors désigné par le nom de code M-13.

Les cellules de Thma Kup sont de simples fosses creusées dans un enceinte bâtie dans la jungle, l'une d'entre elle étant placée de manière à être inondable par les crues du lac voisin : plusieurs centaines de détenus sont ainsi noyés lors d'inondations en 1973[4]. Les gardiens sont des adolescents de 10 à 15 ans, sous la direction de Douch (Kang Kek Ieu), nommé en 1972[5] et son adjoint, chef des interrogatoires, Mam Nay, connu sous le nom de mit Chan[6]. Les travaux forcés (défrichage, culture) alternent avec les interrogatoires et les tortures destinés à obtenir une « confession » forcée censée dénoncer les crimes et complots contre le régime et leurs réseaux, fussent-ils imaginaires[7].

30 000 victimes passent par M-13 entre 1971 et 1975, dont l'ethnologue français François Bizot qui en témoignage par la suite dans son ouvrage Le Portail[8].

S-21 (1975-1979)

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Après le 17 avril 1975, un nouveau centre de détention du Santebal est ouvert sous le nom de code S-31 à Phnom Penh sous le code S-21, successivement dans la banlieue nord, puis à Takhmau. Il est initialement dirigé par In Lorn, dit Nat, Douch étant son second. Après la nomination de Nat à l'état-major en mars 1976, Douch lui succède à la tête de S-21[9]. Le centre est finalement déplacé en mai-juin 1976 à Tuol Sleng, du nom d'une école primaire[10][réf. à confirmer] (le tertre de l'arbre sleng ou vomiqier[11]) jouxtant un ancien lycée du sud de Phnom Penh nommé Tuol Svay Prey[12].

S-21 relève directement du Bureau militaire du Bureau permanent du Comité central du PCK, sous l'autorité du commandant en chef des armées, Son Sen jusqu'en août 1977, puis après le départ de celui-ci pour le front, directement de son supérieur Nuon Chea, numéro deux du régime. Il dépend donc uniquement du plus petit cercle des hauts dirigeants khmers rouges (Pol Pot, Nuon Chea, So Phim, Son Sen)[13].

Tuol Sleng est composé des 4 bâtiments principaux du lycée (dits A, B, C et D) servants de lieux de détention, mais aussi d'une partie des habitations du voisinage utilisés comme logements ainsi que pour les interrogatoires. Le bâtiment Sud et d'autres maisons voisines servait de « prison spéciale » pour les cadres importants du régime victimes des purges[14]. Pour Marcel Lemonde, qui a instruit le procès de Douch, « Il faut imaginer Phnom Penh vidée de sa population et dont un quartier entier est inaccessible à toute personne non autorisée [...] En bref, une petite ville au sein de la capitale est transformée en un immense centre de détention et de torture tenu dans le plus grand secret[15]. »

Le personnel de Tuol Sleng

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Le personnel de Tuol Sleng compte plusieurs centaines de personne (1768 recensés au total entre 1975 et 1979, dont 148 cadres et 54 « interrogateurs »[16]), réparties en équipes spécialisées : unité des interrogatoires (Mam Nay), unité de défense (Hor) dont l'unité spéciale chargée des exécutions (Him Huy), unité de documentation (Suos Thy) unités photographique, médicale, cuisine et logistique[17].

Douch (Kang Kek Ieu)

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Retrouvé puis arrêté en 1999, Douch est inculpé par le Tribunal…. (cas 001) en 2007. Il collabore tout au long de l'instruction de son dossier avec le magistrat français Marcel Lemonde, pour qui « avec nous aussi, il se tient au garde à vous, se demandant sans cesse ce qu’il peut faire pour être bien à sa place d’accusé modèle, comme il était, trente ans auparavant, un chef de police exemplaire »[18] : il est le témoin majeur de l'histoire de Tuol Sleng.

« Bras armé du Comité permanent dans les purges du régime[19] »... Sa responsabilité personnelle... simple exécutant... question plus complexe...

Les cadres

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Ici organigramme, éventuellement à revoir.

  • Mam Nay (interrogatoires), disparaît en 1999 après l'arrestation de Douch[20].
    • Pon
  • Khim Vat (vice-directeur)
  • Huy (personnel)
  • Peng (bureau 15 et documentation)
    • Nhem Ein (photographie)
      Né en 1960 dans une famille paysanne, Nhem Ein quitte celle-ci à 10 ans avec ses quatre frères et rejoint le maquis Khmer rouge lorsque Norodom Sihanouk lance en mars 1970 son appel au soulèvement contre le régime de Lon Nol. Il est envoyé en 1975 en Chine faire un stage de photographie. A son retour en mai 1976, il est nommé photographe en chef à Tuol Sleng[21], avec quatre apprentis sous ses ordres. Après la chute du régime en 1979, il continue son travail de photographe au service cette fois de la propagande khmer rouge jusqu'en 1996. Finalement rallié au régime en place, il sert un temps dans les Forces armées royales khmères puis nommé vice-gouverneur du district d'Anlong Veng (en)[22].
      Doug Niven, Chris Riley, Nic Dunlop...
  • Hor (défense)
    • Phäl
    • Him Huy (unité spéciale)


Les gardiens : bourreaux, mais aussi victimes

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Les gardes se caractérisent par leur extrême jeunesse, la plupart ayant une quinzaine d'années, voir moins : ces enfants et adolescents sont en effet choisis pour leur malléabilité car, « selon la doctrine officielle, ceux-ci étaient «  comme du papier blanc  », c'est-à-dire quils n'avaient pas été antérieurement déformés et pouvaient facilement être endoctrinés[23] ».

Plusieurs dizaines de membres du propre personnel de Tuol Sleng[24], voir plusieurs centaines[25], y ont également été eux-mêmes incarcérés, torturés puis exécutés.

Les victimes

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A partir de l'installation de S-21 à Tuol Sleng au printemps 1976, la plupart des victimes sont des cadres du Parti, de l'État, de l'armée et de la sécurité, ainsi que leurs proches, pris dans les purges répétées du régime[26]. David Chandler en distingue plusieurs vagues successives. La première touche tout d'abord au printemps 1976 la division militaire 170 et notamment son commissaire politique, Chan Chakrei, soupçonnés d'avoir fomenté un coup d'État. Au début de 1977, ce sont tous ceux qui sont accusés de complicité avec le Viêtnam, avec lequel ont alors commencé les premières hostilités, dont le secrétaire de la Zone Nord, Koy Thuon. Le « peuple nouveau » (l'ancienne population urbaine expulsée dans les zones rurales) de la Zone Nord-Ouest est la cible suivante à la mi-année. Les premiers succès remportés dans la Zone Est par les troupes vietnamiennes au début de 1978 conduisent à la dernière et la plus grande vague de purge vers Tuol Sleng[27].

Comme le résume Marcel Lemonde, à Tuol Sleng, « l’itinéraire habituel [des victimes] était marqué par trois étapes inéluctables  : interrogatoires, confession, exécution[28]. »

La torture et le « manuel de l'interrogatoire »

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The use of torture to get their confessions is not done for fun. So, we give painful beatings to get quick answers. And we are cruel to frighten them, not to satisfy personal anger. So beat them to scare them, but absolutely do not allow them to die. When you torture, you must consider their health first, you must inspect the whip, and do not get greedy for them to die quickly and thereby lose out on getting reports[29].

Les confessions, au coeur du système de Tuol Sleng

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Un aveu obligé et factice

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La « confession » occupe une place centrale dans le système répressif khmer rouge, à Tuol Sleng comme ailleurs. La détention et les interrogatoires ne visent pas à établir la culpabilité: celle-ci étant acquise dès l'ordre d'arrestation et l'entrée à Tuol Sleng[30]. Il s'agit d'obtenir, par l'usage de tortures progressives appliquées par des équipes spécialisées, dites « froide », « chaude » et « mordante »[31], la rédaction d'une confession au contenu obligé, qui peut comporter plusieurs centaines de pages : elle se compose systématiquement d'une biographie établie à l'aide d'une liste de 54 questions sur la victime elle-même, sa famille et son entourage[32], suivie de la description des crimes et enfin de la liste des complices au sein du « réseau » auquel est censé appartenir le coupable. Tout comme ces supposés réseaux, le détail des crimes est le plus souvent imaginaire : trahison et complot au service de la CIA, du KGB ou des Viêtnamiens, mais aussi auto-accusations dérisoires telles qu'« avoir déféqué dans la nourriture des cadres du Parti[33] » ; Marcel Lemonde souligne à cet égard que « comme pendant les procès en sorcellerie de l'ancien régime, les crimes sont suggérés par les interrogateurs eux-mêmes de sorte que les aveux sont relativement stéréotypés[34] ». Douch lui-même « affirme avoir rapidement été sceptique quant à la véracité des aveux, mais explique que c'est ce qu'on exigeait en haut lieu, ajoutant que même le Comité permanent n'y croyait pas vraiment[35]. » Cette attitude est d'ailleurs surprenante, compte tenu du caractère de Douch tel qu'il s'est manifesté lors de l'instruction de son procès où il fait preuve d'« un souci maniaque de vérité, ou du moins de précision. Et pourtant, il a fait fonctionner un système qui était aux antipodes de la vérité[36]. »

Une trace de l'implication des plus hautes sphères du régime

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Concrètement, les prétendues listes de membres de réseaux obtenues dans ces confessions permettent de poursuivre et d'étendre constamment les purges aux subordonnés d'un responsable, tout comme aux proches et aux familles, en application du principe édicté par le régime selon lequel il faut « arracher l'arbre avec ses racines[37] »).

Ces confessions étaient communiquées aux plus hauts responsables et constituent la principale preuve documentaire de leur responsabilité directe[38]. Douch en témoigne, lors de son procès : « à partir du moment où j'ai été le chef, Son Sen m'a demandé de lire les aveux et de les lui résumer par téléphone tous les soirs entre seize et dix-sept heures. C'était un téléphone spécial, personne d'autre ne pouvait intercepter les conversations. Au moment où je lui rendais compte, il me donnait ses instructions avant de transmettre aux supérieurs[39] ». La confession est par ailleurs copiée en plusieurs exemplaires : l'un est archivé à Tuol Sleng tandis que les autres sont transmis à Son Sen et de là son supérieur Nuon Chea, « responsable des questions de sécurité dans tout le pays ce qui lui donne la haute main sur les arrestations et les exécutions à grande échelle[40] », un autre adressé au département de documentation du secrétariat du bureau permanent du Comité central (le « bureau 870 ») dirigé à partir de 1977 par Khieu Samphân. D'autres copies peuvent être destinée à Ieng Sary, qui dirige le ministère des Affaires étrangères[41].

Ainsi, par exemple sur 829 confessions de soldats de la Division militaire 703, 84 portent des annotations de la main de Son Sen, 3 de celle de Nuon Chea et 2 de celle de Pol Pot[42].

Un rôle incertain

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La finalité exacte de ces confessions, dont le caractère factice est manifeste y compris au sein du système khmer rouge lui-même, reste incertaine.

Pour Solomon Kane, il pourrait s'agir en premier lieu d'une logique de légitimation du passage à l'acte contre ses propres condisciples au sein du régime, imposée par le pouvoir en place : « la confession a permis à des gens ordinaire, soumis à une pression psychologique intense (la révolution dévore ses propres enfants) et intégrés dans une structure qui dilue les responsabilités, de se dédouaner des actes barbares qu'ils n'auraient jamais cru pouvoir infliger à autrui ». En second lieu, elle permet au régime Khmer rouge de réécrire l'Histoire au fil des besoins et de masquer ses échecs dus à ses propres erreurs, en les inputant à des « traîtres » intérieurs supposés, ou à d'effectives défections en cours de route[43].

Sur ce dernier point, Marcel Lemonde souligne quant à lui le rôle joué par les dénonciations exigées dans ces prétendus aveux et la logique d'enfermement dans laquelle se retrouvent les dirigeants : « on démasque toujours plus d'ennemis de l'intérieur, responsables des échecs de la révolution, et le système de dénonciations et d'arrestations se développe comme une machine folle[44] ». Ces confessions ont parfois été utilisées par la propagande la radio en diffuse des extraits lorsqu'il s'agit de cadres importants du régime[45].

L'exécution inéluctable

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Avec ses 14 000 victimes[46] exécutées et enterrées dans les charniers de Choeung Ek (les Killing Fields), Tuol Sleng n'est en fait pas le plus meurtrier des camps Khmers[47]. Mais la mort y est inéluctable. Selon les termes de Marcel Lemonde, Douch déclare lors de ses interrogatoires en vue de son procès que « la fonction du centre de détention était de mettre en œuvre « la ligne politique du Parti vis-à-vis de l'ennemi », en vertu de laquelle les prisonniers « devaient impérativement être écrasés ». À l'époque, le terme « écraser » (kamtech) était utilisé et généralement interprété comme voulant dire « tuer ». Chaque prisonnier arrivant à S-21 était condamné à être exécuté à plus ou moins brève échéance, en fonction de la conduite de son interrogatoire. L'espérance de vie moyenne à S-21 ne dépassait pas quelques mois[48]. »

Choeung Ek, les charniers de Tuol Sleng

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A partir de la fin 1976, les exécutions n'ont, sauf exceptions, pas lieu à Tuol Sleng même, mais à Choeung Ek, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Phnom Penh. Sous la direction de Him Huy, les victimes y étaient amenés de nuit dans des camions bâchés. Après vérification de leur présence sur les listes d'exécution[49], ils étaient tués, le plus souvent la tête fracassée à coups de barre de fer et la gorge tranchée. Les plus jeunes enfants étaient « attrapés par les pieds et fracassés contre les troncs d'arbres » selon le témoignage de Douch[50].

80 ressortissants étrangers environ ont été détenus à S-21. Selon Huy Vaṇṇak : 31 Thaïlandais, 4 américains, 4 français, 2 australiens, un anglais, etc.[51]. Au moins 500 pour Chandler d'après les confessions retrouvées[52].

En l'état de la recherche en janvier 2011, le Centre de documentation du Cambodge (DC-CAM)[53] recense au moins 179 prisonniers qui ont été libérés entre 1975 et 1978, mais dont seulement 23 ont survécu à la date de la chute du régime khmer rouge en janvier 1979[54].

La mémoire de Tuol Sleng

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Lorsque les troupes viêtnamiennes entrent à Phnom Penh le 7 janvier 1979, Douch exécute lui-même les derniers prisonniers de S-21, mais doit prendre la fuite sans avoir pu détruire entièrement les archives du camp, dont surtout plus de 100 000 pages de « confessions »[55].

Le régime de Hun Sen et S-21

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Tuol Sleng, « Musée du génocide »

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Près de 14 000 portraits des prisonniers, pris lors de leur arrivée à Tuol Sleng, sont réalisés par la section documentaire sous la direction de Nhem Ein, dont la moitié ont été retrouvés intacts. Lorsqu'il s'agit d'un cadre important du régime, une seconde photographie est également prise après l'exécution : transmis à Son Sen, elle est destinée à prouver que celle-ci a bien eu lieu[56].

Le procès de Douch

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Les témoins et parties civiles du procès de Douch : Van Nath, alias Heng Nath[57] (témoin), Chum Mey et Bou Meng (parties civiles)[58]...

  • Chim Math ?.

Norng Chanphal, l'un des 5 enfants survivants découverts à Tuol Sleng par les Viêtnamiens en janvier 2010, témoigne dans le cas 001[61].

Ea Ho s'est porté partie civile au procès de Douch[62].

Notes et références

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  1. Solomon Kane 2011 p. 305-307 et 382.
  2. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 140 sur 3979
  3. Solomon Kane 2011, p. 374.
  4. Solomon Kane 2011 p. 374.
  5. Solomon Kane 2011 p. 185.
  6. Solomon Kane 2011 p. 235-236.
  7. Solomon Kane 2011 p. 101-103 et 375.
  8. Bizot.
  9. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 875 et suiv. sur 3979.
  10. Huy Vaṇṇak 2003, p. 78 ; Solomon Kane 2011 p. 383
  11. Huy Vaṇṇak 2003, p. 80
  12. Solomon Kane 2011 p. 383. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 880 sur 3979.
  13. Solomon Kane 2011 p. 383.
  14. Solomon Kane 2011 p. 383. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 880 et suiv. sur 3979.
  15. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 896 sur 3979.
  16. Meng-Try Ea 2001, note 8, p. 48.
  17. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 901 sur 3979.
  18. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 2115, 2048 et suiv. sur 3389.
  19. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 896 sur 3389.
  20. Solomon Kane 2011 p. 236. Ainsi que Mam Nay, Biographic Database, Cambodian Genocide Program, Yale University
  21. Solomon Kane 2011, p. 258-259.
  22. Solomon Kane 2011, p. 259.
  23. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 877 sur 3979.
  24. Selon Marcel Lemonde, « 64 membres du personnel de S-21, au moins, furent exécutés à Choeung Ek et d'autres ont vraisemblablement été éliminés à Tuol Sleng même ». Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 2224 sur 3979.
  25. Meng-Try Ea évalue ce nombre à environ 563, ou encore un tiers des gardes affectés à Tuol Sleng. Voir Meng-Try Ea 2001, note 198, p. 62.
  26. Solomon Kane 2011, p. 101-102 ; Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 973 sur 3979 ; David Chandler 2008.
  27. David Chandler 2008
  28. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 900 sur 3979.
  29. Cité par Huy Vaṇṇak 2003, p. 92.
  30. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 986 sur 3979.
  31. Solomon Kane 2011, p. 236.
  32. Solomon Kane 2011, p. 53.
  33. Solomon Kane 2011, p. 101.
  34. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 991 sur 3979. Solomon Kane 2011, p. 101-102.
  35. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 980 sur 3979.
  36. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 2127 sur 3979.
  37. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 980 sur 3979.
  38. David Chandler envisage également l'implication des responsables régionaux du parti, qui envoyaient les suspects potentiels à Phnom Penh sous prétexte d'aller « étudier ». Voir David Chandler 2008.
  39. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 917 sur 3979.
  40. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 750 sur 3979.
  41. Solomon Kane 2011, p. 101-102.
  42. Huy Vaṇṇak 2003,, p. 101
  43. Solomon Kane 2011, p. 103.
  44. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 968 sur 3979.
  45. Cas 001, audience du ???
  46. L'estimation de 14 000 victimes à Tuol Sleng est la plus couramment retenue. Cependant, les estimations varient d'environ 12 272 pour le Tribunal... à 20 000 pour certains spécialistes tels... Dacil Keo 2011, p. 1 ; Huy Vaṇṇak 2003, p. 105.
  47. Solomon Kane 2011, p. 186.
  48. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 926 sur 3979.
  49. Certaines de ces listes ont été conservées. Voir David Chandler 2008.
  50. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 1590 et suiv. sur 3979 ; Huy Vaṇṇak 2003, p. 101-102.
  51. Huy Vaṇṇak 2003, p. 105.
  52. David Chandler 2008
  53. Créé en 1995 sous l'égide de l'Université de Yale, le Centre de documentation du Cambodge centralise la collecte et l'exploitation des archives du régime khmer rouge et des témoignages à son propos. Voir Solomon Kane 2011, p. 67-68.
  54. Dacil Keo 2011 Selon celui-ci, le chiffre emblématique de 7 survivants communément évoqué en Occident aurait en fait pour origine un documentaire allemand, Die Angkar (1981) où apparaît la photographie symbolique de 7 survivants de Tuol Sleng.
  55. Solomon Kane 2011, p. 186. Les témoignages de gardes de Tuol Sleng indiquent cependant qu'une large partie des archives ont été brûlées ; voir David Chandler 2008.
  56. Solomon Kane 2011, p. 258.
  57. Meng-Try Ea 2001, note 5, p. 47
  58. Marcel Lemonde 2013 [EPUB] emplacement 1665 et suiv. sur 3979. Voir également Huy Vannak, Bou Meng: A Survivor from Khmer Rouge Prison S-21, Justice for the Future, Not Just for the Victims, Documentation Center of Cambodia, 2010, ainsi que Huy Vaṇṇak 2003, p. 106-107.
  59. Meng-Try Ea 2001, note 5, p. 47 ; Huy Vaṇṇak 2003, p. 107-108.
  60. Dacil Keo 2011
  61. Dacil Keo 2011
  62. Dacil Keo 2011

Articles connexes

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Bibliographie

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Analyses

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  • David Chandler, 'S-21 ou Le crime impuni des Khmers rouges, Autrement, , 202 p. (ISBN 9782746701700)
  • David Chandler, « The S-21 Project », sur Online Encyclopedia of Mass Violence,
  • Thierry Cruvellier, Le maître des aveux, Gallimard, 2011, 370 p. (ISBN 9782070134892).
  • Thierry Cruvellier, « Douch, un procès de façade ? », L'histoire, n° 381, novembre 2012, p. 58-61.
  • Nic Dunlop, The Lost Executioner: A Story of the Khmer Rouge, Walker, 2005, 326 p. (ISBN 9780802714725).
  • Meng-Try Ea, Victims and Perpetrators?: Testimony of Young Khmer Rouge Comrades, Documentation Center of Cambodia, , 76 p.
  • Solomon Kane, Dictionnaire des Khmers rouges, Les Indes savantes, , 543 p. (ISBN 9782846542746)
  • Dacil Keo et Nean Yin, Fact Sheet. Pol Pot and his Prisoners at secret Prison S-21, Documentation Center of Cambodia, , 14 p.
  • Huy Vaṇṇak, The Khmer Rouge Division 703: From Victory to Self-destruction, Documentation Center of Cambodia, , 203 p.
  • Huy Vannak, Bou Meng: A Survivor from Khmer Rouge Prison S-21, Justice for the Future, Not Just for the Victims, Documentation Center of Cambodia, 2010.
  • Annette Wieviorka, « Les larmes de Douch », L'Histoire, n° 341, avril 2009, p. 42.

Témoignages

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  • François Bizot, Le Portail, Table ronde, 2000 (ISBN 2-7028-6131-8).
  • François Bizot , Le silence du bourreau, Flammarion, 2011, 245 p. (ISBN 9782081243163).
  • Marcel Lemonde et Jean Reynaud, Un juge face aux Khmers rouges, Seuil, , 249 p. (ISBN 9782021055740)
  • Rithy Panh, Christine Chaumeau, La machine khmère rouge: Monti Santésok S-21, Flammarion, 2003, 307 p. (ISBN 9782080684677).
  • Vann Nath, Dans l'enfer de Tuol Sleng: l'inquisition khmère rouge en mots et en tableaux, Calmann-Lévy, 2008, 189 p. (ISBN 9782702138113).

Documentaires

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Liens externes

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