Utilisateur:Nate Oppland/Brouillon2

Article Manuscrits sur ôles

Production

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Avant de pouvoir être employées, les feuilles de palmier sont coupées à la taille désirée. Le format extrêmement large des ôles est dû aux dimensions naturelles de la feuille de palmier. En règle générale, la largeur est comprise entre 15 et 60 cm et la hauteur entre 3 et 12 cm. Pour les rendre flexibles, les feuilles de palmier sont bouillies, séchées puis polies et lissées. Le nombre requis de feuilles de palmier est regroupé pour former un paquet. Pour ce faire, les feuilles individuelles sont munies d'un ou de deux trous à travers lesquels une ficelle sert à maintenir le faisceau. Pour protéger les feuilles, le manuscrit reçoit une couverture généralement en bois (mais aussi métal, corne, écaille de tortue ou encore ivoire[1]) en haut et en bas. Ces plats de couverture se nomment des ais. Finalement, le paquet est enveloppé dans un tissu. On trouve parfois aussi des ôles élégamment ouvragées dans lesquelles les feuilles ont été coupées d'une façon spéciale, par exemple des textes hindous sous forme de lingas.

Historique

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Asie du Sud

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Manuscrit indien sur écorce de bouleau

En Inde, les feuilles du palmier tallipot (Corypha umbraculifera) étaient initialement utilisées comme support d'écriture. Originaires de la partie la plus méridionale de l'Inde, elles ont probablement été introduites dans le nord du sous-continent après l'expansion de l'Empire maurya au iiie siècle av. J.-C.. Leur usage n'est néanmoins assuré qu'à partir de l'époque des Kushana (ie siècle ap. J.-C.)[2]. Outre la feuille de palmier, d'autres matériaux d'écriture étaient également utilisés dans l'Inde antique, comme l'écorce de bouleau, qui est restée en usage au Cachemire jusqu'au xviiie siècle.

Les manuscrits les plus anciens ont été conservés dans des régions où le climat favorise la conservation. À Tourfan, une oasis du désert du Taklamakan située sur la route de la soie, des fragments d'ôles en provenance d'Inde ont été trouvés. D'après le type d'écriture, ils dateraient de la période de l'Empire kouchan (vers le iie siècle après J. -C.). Il s'agit probablement des plus anciens manuscrits indiens encore existants. Au Népal, où le climat est plus frais qu'en Inde, de nombreux vieux manuscrits sur feuilles de palmiers ont survécu. Le plus ancien manuscrit népalais contenant une date remonte probablement à 811 après J. -C. Les plus anciens ôles connus du sud de l'Inde sont conservés dans un temple jaïn à Moodabidri (en) et datent de 1112.


Visuel de réemploi pour reliure

“[Contrat de vente sur parchemin - XVe siècle],” BabordNum, consulté le 18 octobre 2019, http://www.babordnum.fr/items/show/1020.

Manuscrit arabe astronomie reliure à rabat

http://www.manuscrits-medievaux.fr/notices-manuscrit/ms1130-adjaib-al-makhluqat-wa-gharaib-al-mawdjudat.aspx


  1. Lee-Fung-Kaï, Jacqueline, Manuscrits palis dans leur environnement et le cas particulier de leur gestion dans les bibliothèques françaises (Les), École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques [enssib], (OCLC 903046541, lire en ligne)
  2. « [http://classes.bnf.fr/dossisup/supports/14art.htm BNF - L'Aventures des �critures. Mati�res et formes : manuscrits sur ôles] », sur classes.bnf.fr (consulté le )