Utilisateur:Lila ireland/Bac à sable

Harry Clarke
Nationalité
Irlandais
Activité
peintre-verrier et illustrateur
Mouvement


Harry Clarke (né le 17 mars 1889 et mort le 6 janvier 1931) est un peintre-verrier et illustrateur irlandais.

Il a été une des figures importantes du mouvement Arts and Crafts en Irlande et a été influencé par de nombreux mouvements dont le symbolisme, l'Art nouveau (dont la sécession viennoise), le renouveau celtique, mais aussi par des films expressionnistes allemands tels que Nosferatu et le Cabinet du docteur Caligari[1].

Biographie

modifier

Enfance et études

modifier

Né à Dublin en 1889 d'un père artisan décorateur produisant notamment des vitraux, il grandit au 33 North Frederick Street, avec l'atelier familial à l'arrière de la maison.
Il a 14 ans lorsque survient la mort de sa mère dont il était très proche. Il quitte alors le lycée Belvedere College de Dublin et devient apprenti à l'atelier de son père.
A la fin de son adolescence, il étudie le vitrail à l'école d'Art de Dublin où il rencontre Margaret Crilly[2].

En 1910, Clarke réalise le vitrail La Consécration de Mel, évêque de Longford, par St Patrick, et gagne ainsi l'année suivante une médaille d'or lors du concours du Conseil de l’Éducation nationale à Londres[3].

Maturité

modifier
 
Une des illustrations de Clarke pour Les contes de Hans Christian Andersen (1916).
 
Un vitrail de Harry Clarke représentant Saint Patrick prêchant, église de St. Michael à Ballinasloe

En 1913, il cherche un travail d'illustrateur à Londres et obtient sa première commande auprès de George Harrap pour une édition des contes d'Andersen. Ce livre publié en 1916 sera suivit d'autres travaux d’illustration comme celui des contes d'Edgar Poe[4].

Parallèlement, Clarke continue à réaliser des vitraux à la fois pour l'atelier de son père et à son propre compte. En 1914, il se marie avec Margaret. Ils auront trois enfants : Michael, David et Ann. L'insurrection de Pâques 1916 à Dublin où plusieurs de ses dessins d'illustration sont détruits par le feu, le marque profondément.

En 1921, son père Josua Clarke meurt et Harry dirige alors la partie vitraux de l'entreprise familiale. Sa réputation pour la création de vitraux originaux de très haute qualité continue de croître et malgré une charge de travail considérable, il continue à travailler sur ses propres commandes. Il réalise notamment en 1923 des vitraux pour la cathédrale St-Étienne de Brisbane en Australie, pour la chapelle de l'ancien couvent des sœurs de la Présentation à Dingle en 1924, et pour le couvent de Notre-Dame dans le Sussex en 1925[5].

A cette époque, le gouvernement irlandais approche Clarke en vue de la création d'un vitrail en huit panneaux pour le bâtiment de l'Organisation internationale du travail à Genève. Finalement censuré en 1930 pour les extraits littéraires qu'il dépeint, cette œuvre n'a jamais été envoyée en Suisse[6]. Elle fait maintenant partie de l'exposition permanente du Musée Wolfsonian à Miami[7].

En 1929, Harry est diagnostiqué comme souffrant de la tuberculose et il est envoyé à Davos dans l'espoir d'être soigné. Il décède dans son sommeil à Coire, en Suisse, le 6 janvier 1931 sur le chemin du retour à Dublin. Il avait 41 ans.

Principales œuvres

modifier

En dépit d'une santé fragile tout au long de sa courte vie, Clarke a réussi à créer certains des plus beaux vitraux réalisés au XXe siècle. Il a créé plus de 160 vitraux pour des commandes religieuses et commerciales, ainsi que plusieurs panneaux pour des mécènes privés.
Parmi les travaux les plus célèbres de Clarke, on peut noter les neuf vitraux qu'il a créés pour la chapelle Honan à l'Université de Cork, les panneaux de La veille de la Sainte-Agnès de John Keats à galerie de la ville de Dublin Hugh Lane ; les vitraux de la vie du Christ à Dingle; l'ensemble de baies-vitrées du café Bewley sur Grafton Street à Dublin, et le vitrail de Genève, à Miami, en Floride. Ses illustrations de livres continuent de fasciner et de ravir les nouvelles générations de lecteurs et collectionneurs du monde entier.

Contemporain de Clarke, George William Russell, connu sous le nom AE, a déclaré qu'« Harry Clarke est l'un des plus étranges génies de son temps »[8].

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier