Utilisateur:Leonard Fibonacci/Tombeau de la chrétienne

Mausolée royal de Maurétanie
Le mausolée royal de Maurétanie
Présentation
Type
Hauteur
32.4 m
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Algérie
wilaya
Commune

Le Mausolée royal de Maurétanie, surnommé Tombeau de la chrétienne et en arabe Qabr al-Rûmiyya (« Tombeau de la Romaine » ?) ou K’bour Roumia selon par Marcel Christofle, est un monument situé à Sidi Rached, dans la wilaya de Tipaza en Algérie.

Le mausolée est un tumulus de pierre d'environ 80 000 m3, de 60,9 mètres de diamètre et 32,4 m de hauteur. Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre de 60 colonnes surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche.

Inscrit en 1982 au patrimoine mondial (UNESCO) au titre de « Tipaza », le mausolée royal de Maurétanie est en outre sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2002 au titre des « Mausolées Royaux de Numidie, de la Maurétanie et les monuments funéraires pré-islamiques »[1].

A voir modifier

Albinus et Agrippa modifier

Vers la fin du IIe ou le début IIIe siècle, un texte appelé les « Actes de Pierre » composé vraisemblablement dans un milieu grec de Syrie[2] par des judéo-chrétiens, couvre la période suivante. Bien que ce récit soit fortement légendé il n’est pas impossible qu’il contienne des traces historiques.

Dans ces « Actes de Pierre », l’apôtre arrive à Rome après que Paul ait quitté la ville pour partir en Espagne (62), sous le règne de l’empereur Néron. Il s’oppose à plusieurs reprises à Simon le Magicien qui cherche à établir sa domination théologique sur la communauté chrétienne de Rome. Un motif qui est la continuation de celui qui structure aussi les deux textes de la littérature pseudo-clémentine. Vers la fin du récit les conditions de l’arrestation de l’apôtre Pierre sont racontées. Ceux qui veulent l’arrêter sont le « préfet Agrippa » et Albinus un « ami de César »[3]. Ces deux noms font penser à Lucceius Albinus, procurateur de Judée de 62 à 64 et à Agrippa II qui régnait sur des territoires située au nord de la Palestine et dont les pouvoirs correspondaient à ceux d’un préfet. Il assurait aussi la fonction d’Administrateur du Temple de Jérusalem.

Dans les années 60, il n’y a nulle trace d’un préfet du nom d’Agrippa à Rome. Jean-Paul Samin[4] émet l’hypothèse qu’il puisse s’agir de Decimus Haterius Agrippa mais ce dernier meurt en 32 de notre ère. Il propose aussi Marcus Asinius Agrippa qui meurt l’année qui suit son consulat en 25. Aucun des deux ne peut donc avoir été préfet à Rome dans les années 60, ou même simplement sous l’empereur Néron (54-68). Albinus est qualifié d’ami de César, ce qui était un titre très prisé, que seul l’empereur pouvait accorder. Au vu des fonctions auxquelles il l’a nommé, il n’est nullement impossible que Néron ait accordé ce titre à Lucceius Albinus. Bien que le récit prenne la précaution de rappeler que « maintenant Pierre était à Rome », on ne peut s’empêcher de penser que ce qui est décrit se passe en Judée à l’époque de Lucceius Albinus. Cela impliquerait que Simon Pierre est retourné en Palestine après l’exécution de Jacques le Juste en 61/62. Un tel retour serait logique, puisque le centre du mouvement était alors clairement Jérusalem et qu’après l’exécution de Jacques, Pierre était le candidat le plus légitime pour diriger le mouvement créé par Jésus.

Biblio modifier

  1. Ref. 1776 du patrimoine mondial.
  2. Gérard Poupon, Écrits apocryphes chrétiens, Gallimard, La Pléiade, T. 1, p. 1043.
  3. Écrits apocryphes chrétiens, Gallimard, La Pléiade, T. 1, p. 1106-1107.
  4. Jean-Paul Samin, Des Sumériens à Jésus, Société des Ecrivains, Paris, 2011, p. 411