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Depuis la création de l'Ordre Martiniste en 1886/1887 par Papus, le docteur Gérard Encausse (1865 - 1916), de nombreuses branches sont issues de ce tronc. Il n'est pas lieu ici de revenir sur l'histoire chronologique de l'Ordre Martiniste, mais de brosser à grands traits les évènements qui amèneront à la création de l'Ordre Martiniste des Rites Unis (O.M.R.U.)

L'Ordre Martiniste à ses origines modifier

L’Ordre Martiniste est créé par le Docteur Gérard Encausse (1865-1916), dit Papus, en compagnie d’un autre occultiste Augustin Chaboseau (1868-1946). Ils se réclament chacun d’une filiation ininterrompue depuis Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803) et s’échangent, se ré-initient, tous les deux au travers de leur propre filiation. Les premières initiations eurent lieu vers 1884 - 1885, la première Loge Martiniste constituée est fondée fin 1887. En 1891, nous voyons la création d’un Suprême Conseil Martiniste constitué de douze membres : Gérard Encausse (Papus), président, Augustin Chaboseau (Augustinus ou Kaermaduch), Stanislas de Guaita, Albert Faucheux (Barlet), Maurice Barrès (après son retrait, Emmanuel Lalande (Marc Haven), Lucien Chamuel (Mauchel), Julien Lejay (Jules), Georges Montière, Joséphin Péladan (Merodack) (après son retrait, Victor-Emile Michelet), Paul Adam, Bourget, Yvon Le Loup (Sédir).

L’Ordre Martinisme se développe rapidement en France et il essaimera dans le monde.

Le 25 octobre 1916, à l’âge de 51 ans, Papus s’écroule sur les marches de l’hôpital de la Charité, foudroyé par une tuberculose.


Charles Tédré, Teder, est élu comme Grand Maître, mais ce dernier décèdera le 26 septembre 1918. Jean Bricaud (1881-1934) lui succède, mais il sera contesté et accusé par de nombreux Martinistes, dont Victor Blanchard (1877-1953), de trop « maçonniser » l’Ordre et de le réserver aux Francs-Maçons et aux hommes. En réaction Victor Blanchard créera en 1920 : L’Union Générale des Martinistes et des Synarchiques appelé par la suite Ordre Martiniste Synarchique. A son tour Victor Blanchard sera lui aussi contesté, et en 1931 se créera l’Ordre Martiniste Traditionnel autour d’Augustin Chaboseau.

Dès les années 1920 - 1930 la confusion entre Martinisme et Saint-Martin et Martinisme-Martinézisme de Martinès de Pasqually commence à opérer. Et il nous faudra attendre quelques décennies et Robert Amadou pour y mettre de l’ordre.

Le 21 février 1934, Jean Bricaud Grand maître de l’Ordre Martiniste décède et sera remplacé par Constant Chevillon (1880 – 1944).

En 1939, avant la dernière Guerre, il existe en France plusieurs courants martinistes dont trois principaux : - L’Ordre Martiniste, dirigé par Constant Chevillon, - L’Ordre Martiniste Synarchique, dirigé par Victor Blanchard, - L’Ordre Martiniste Traditionnel, dirigé par Augustin Chaboseau.

Ainsi que des Ordres Martinistes plus « confidentiels » dont l’Ordre Martiniste Réformé du Lys et de l’Aigle de Sémélas et plus tard Eugène Dupré, Ordre Martiniste lié à l’Ordre du Lys et de l’Aigle.

C’est dans cette même période trouble de l’occupation que Robert Ambelain (1907-1997) est initié Associé Martiniste par Paul Laugénie, place des Termes à Paris il sera reçu Supérieur Inconnu, avec le nomen d’Aurifer, en décembre 1940 par Henri Meslin en présence de Georges Bogé de Lagrèze, tous deux membres de la Loge Brocéliande. Robert Ambelain réveillera, en compagnie d’autres Martinistes, en 1942 - 1943 le Tribunal Souverain de l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Cohen de l’Univers. Evénement majeur qui marquera d’une façon définitive le monde des ordres martinistes.

A la sortie de la Guerre le Martinisme se reconstitue difficilement en France et il est en proie à un grand désordre structurel, mais fort heureusement, doublé d’une grande effervescence spirituelle et intellectuelle. Nous yu verrons par excemple la naissance de l’Ordre Martiniste Rectifié de Jules Boucher, Ordre mort né en 1946.

En 1946 Robert Amadou (1924-2006), Ignifer, publiera : « Louis-Claude de Saint-Martin et le Martinisme. Introduction à l'étude de la vie, de l'Ordre et de la doctrine du Philosophe Inconnu » au Griffon d’Or. La même année Robert Ambelain publie chez Niclaus : « le Martinisme, histoire et doctrine » qui sera suivie en 1948 du livre : « Le Martinisme contemporain et ses véritables origines  », (les Cahiers de Destins) dans ce dernier Robert Ambelain remet en question la filiation « Saint-Martin » de Papus. En 1947 Jean Chaboseau, devenu Grand Maître de l’Ordre Martiniste Traditionnel à la suite de son père Augustin, annonce publiquement que son père n’a jamais reçu d’initiation rituelle des mains d’Amélie Boisse-Mortemart et donc qu’il n’y a aucune filiation venant de Saint-Martin. Il le justifie d’après une note de son père : « il s’agissait uniquement de la transmission orale d’un enseignement particulier et d’une certaine compréhension des lois de l’Univers et de la vie spirituelle, ce qui, en aucun cas, ne saurait être considéré comme une initiation à forme rituélique ».

En 1952, Philippe Encausse (1906-22 juillet 1984), le fils de Papus, avec l’aide de Robert Ambelain, réveille l’Ordre Martiniste. Aurifer le recevra alors Supérieur Inconnu, avec le nomen de Jean. Aurifer, Robeert Ambelain, proccèdera d’ailleurs à d’autres initiations martinistes. Philippe Encausse créera un nouveau Suprême Conseil Martiniste. Philippe Encausse réveillera en 1953 la légendaire revue L’Initiation, « Organe officiel de l’Ordre Martiniste ».

Le dimanche 26 octobre 1958, date remaquable, une Union des Ordres Martinistes est constituée entre : l’Ordre Martiniste présidé par Philippe Encausse, l’Ordre Martiniste-Martinéziste dit de Lyon, présidé par Charles-Henry Dupont succédant à Constant Chevillon, assassiné en 1944, et l’Ordre Martiniste des Elus-Cohens, présidé par Robert Ambelain.

Le 13 août 1960, Philippe Encausse reçoit la présidence de l’Ordre Martiniste-Martinéziste de Charles-Henri Dupont, qu’il fusionnera avec son propre Ordre Martiniste.

Le dimanche 28 octobre 1962, un « Protocole d’unification des Ordres Martinistes » est établi entre l’Ordre Martiniste de Philippe Encausse et l’Ordre Martiniste des Elus Cohen de Robert Ambelain ? Ces deux Ordres fusionnent pour devenir l’Ordre Martiniste. Ce dernier comportera deux voies. Un cercle extérieur dit de Saint-Martin, voie cardiaque, présidé par Philippe Encausse et un cercle intérieur dit des Elus Cohen, voie théurgique, présidé par Robert Ambelain.

En 1967 Robert Ambelain s’éloigne de l’Ordre Martiniste et abandonne la maîtrise du cercle intérieur en nommant, le 21 juillet, Ivan Mosca, Hermete, Grand Maître de ce que l’on appellera dès lors l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Cohen de l’Univers. Et de fait l’Union des Ordres Martinistes est dissoute. En août 1967 Robert Ambelain jette les bases du futur Ordre Martiniste Initiatique qui sera officialisé en 1968.

Les raisons qui ont poussées Robert Ambelain à cette création seraient les suivantes : il prend conscience que les filiations venant de Saint-Martin qui passent soit par Abbé de La Noue à Amélie de Boisse-Mortenart et Augustin Chaboseau soit par Chaptal à Henri Delaage et Papus ne sont que des filiations de Désir, et il veut revenir à un Martinisme issu directement de Saint-Martin. C’est ce que dira Robert Amadou dans Documents Martinistes. Il faut différencier la filiation historique et la filiation de Désir à laquelle se rattache tous les martinistes.

Après de nombreuse recherches et des contacts fréquents avec les russes immigrés en France il en déduit que la seule filiation ininterrompue venant de Saint-Martin et de Martinez de Pasqually avait subsister chez les martinistes russes. Il décide de se faire réinitier au martinisme russe et de « rectifier » le martinisme. Il écrira d’ailleurs une petite brochure intitulée « Origine, Principes et Modalités de la Rectification en 1968  ». Rectification qui donnera naissance en 1968 à l’Ordre Martiniste Initiatique.

Dans la brochure « Ordre Martiniste Initiatique et le martinisme, histoire et filiation  », paru en 1994, document interne à l’Ordre, nous découvrons la structure de l’Ordre Martiniste Initiatique qui avait été pensée et mise en place par Aurifer. Structure qui est à l’image du Temple, reprenant ainsi le tryptique traditionnel initiatique. Robert Ambelain pensait ainsi pouvoir réaliser au travers de ce nouvel ordre rectifié « les travaux théurgiques et les enseignements occultes comme dans la Russie du XVIIIe siècle  ». Ambelain pensait réaliser ce retour aux origines du martinisme, en accomplissant au travers de l’Ordre Martiniste Initiatique les trois phases de l’Œuvre : noir, blanc et rouge.

Premier Temple : le Porche, l’ordre extérieur, l’œuvre au noir, l’Ordre Martiniste Initiatique (Associé, Initié, Supérieur Inconnu et Supérieur Inconnu Initiateur), Deuxième Temple : le Sanctuaire, l’ordre intérieur, l’œuvre au blanc, le Sanctuaire des Chevaliers de Palestine avec les trois voies : - Voie Théurgique, Ordre des Elus Cohens, - Voie sacerdotale, Eglise Gnostique Esotérique, - Voie Chevaleresque, Grand Prieuré Martiniste, filiation Willermozienne. Troisième Temple : le Saint des Saints, l’œuvre au rouge, l’Ordre Hermétique R+C, celui de la Rose-Croix Essentielle.


La démarche de Robert Ambelain naquit après la Guerre. Il fréquentait les Loges martinistes des émigrés russes, où parfois les travaux se faisaient exclusivement en russe. Il recueillit de nombreuses informations et plus particulièrement, comme il l’écrira, auprès des Frères suivants : • en 1946 auprès du Frère Ivan Lebzine, • de 1954 à 1955 auprès du Frère Valentin Tomberg, • de 1960 à 1968 auprès du Frère Nicolas Choumitsky, « Tous trois initiés Martinistes Russes et Ukrainiens et qui ne se connaissaient pas, il résulte des renseignements concordants qu’ils donnèrent que : « Le Martinisme Russe constituait le filtre préparatoire à la Maçonnerie Russe à forme Templière (Stricte Observance). Elle-même servait de filtre préparatoire à la Rose-Croix Russe dont Novikov fut Grand Maître.  »





le Dr Gérard Encausse, alias Papus, et Augustin Chaboseau[1],[2]. Papus et Chaboseau,


L'Ordre Martiniste des Rites Unis modifier

Voir aussi modifier

Ressources bibliographiques modifier

Ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article modifier

  • Robert Ambelain, {{Ouvrage}} : paramètre titre manquant, Le Martinisme, Histoire et Doctrine, suivi de Le Martinisme contemporain et ses véritables origines, Signatura, 2011.Isbn : 9782915369212.Réédition des deux ouvrages publié en 1946 pour le premier et 1948 pour le second.
  • Robert Ambelain, Le Martinisme, Histoire et Doctrine, suivi de Le Martinisme contemporain et ses véritables origines, Signatura, (ISBN 9782915369212) Réédition des deux ouvrages publié en 1946 pour le premier et 1948 pour le second.
  • Arnaud de L'Estoile, Papus, Qui suis-je ?, Pardès, 2006. ISBN:9782867143755
  • Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme (essai sur), Dualpha, 2009. ISBN : 9782353741267. Premier dictionnaire sur le martinisme, mais comportant de nombreuses entrées fautives.
  • (sp) Antoine Palfroy, El Martinismo Ruso ¿Ficcion o realidad? (le Martinisme Russe. Réalité ou ficcion ?), Bulletin du G.E.I.M.M.E. n°32, 2011. ( http://geimme.gnsd.eu/boletinesGeimme/boletingeimme32.pdf)

Articles connexes modifier

Lien Internet modifier

|commons=Category:Freemasonry |wikiquote=Franc-maçonnerie}}

Références et Notes modifier

  1. revue Rose-Croix, n° 163 d'automne 1992.
  2. Revue Actualité de l'Histoire Hors-série 37 -Janv.février 2010 p.11