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Selon Raffaello Maffei[1] les Belforti étaient d'origine germanique. Fidèles vassaux des évêques de Volterra, ils assistèrent ceux-ci dans l'administration de leur diocèse et dans l'exercice du pouvoir temporel qui leur avait été accordé en 1164 par l'empereur Frédéric Barberousse[2]. Ils leur apportèrent un appui militaire constant. Par ailleurs, ils les soutinrent politiquement au sein des institutions consulaires de la république aristocratique de Volterra, auxquelles ils avaient accès en tant que nobles de la cité. C'est ainsi qu'au commencement du XIIIe siècle, ils combattirent aux côtés des évêques pour défendre les « libertés ecclésiastiques » contre les podestats de la Commune (notamment entre 1212 et 1218). Pour cette raison, ils furent plusieurs fois chassés de la ville et frappés de condamnations par les autorités citadines. Ces sentences furent cependant toujours levées grâce aux interventions des légats pontificaux[3]. Enfin, les Belforti consentirent régulièrement aux évêques des avances d'argent importantes. Par exemple, Belforte di Buonafidanza est mentionné dans un acte de 1214 par lequel il concéda à l'évêque Pagano Pannocchieschi un gros prêt, en rémunération duquel lui était concédée, avec un autre prêteur, pour 15 années la moitié des revenus de la Douane du Sel (Dogana del sale) de Volterra. Dans un acte de 1216, c'est son frère Corrado qui prêta 300 livres à ce même évêque[4]. En échange de tous ces services, les évêques accordèrent aux Belforti leur protection, qui leur permit de devenir riches et influents. Ils leur octroyèrent des fiefs importants et des charges lucratives.
- « Commentariorum urbanorum libri octo et triginta », Rome, 1506; cité par Lorenzo Fabbri, op. cit. infra.
- Notizie istoriche della città di Volterra, page 15. Cette source cite Scipione Ammirato il Vecchio.
- « Dizionario biografico degli italiani », article « Ottaviano Belforti ».
- Actes mentionnés par Lorenzo Fabbri, op. cit. infra.