Utilisateur:Innoty/Brouillon

Traduction Abbaye de Cleeve :

[...]

En dessous, il commanda la construction de plusieurs appartements indépendants. Ils étaient probablement par des pensionnaires à court ou long terme de l'abbaye.[1] L'abbé Juyner a surement été aussi l'instigateur de la décoration de l'abbaye par des fresques représentant des scènes religieuses ou allégoriques.[2] Certaines de ces fresques sont encore visibles actuellement. On y en trouve une qui dépeint la Crucifixion, ainsi qu'une autre représentant Ste Catherine et Ste Marguerite se faisant face, de chaque côté d'un homme sur un pont. Le pont recouvre une eau poissonneuse, et l'homme est accompagné de deux anges, alors qu'il est attaqué par un lion et un dragon.[3] Les travaux se poursuivirent sous la direction du successeur de Juyner jusqu'à la veille de la Dissolution. Les derniers à être effectués furent, après 1510, les travaux de remodelage du poste de garde bien que les moines aient été à la tâche jusqu'en 1534 pour la réfection des chemins du cloître.[4] Tout comme l'abbaye voisine de Forde, ces travaux n'ont pour autant jamais aboutis, à cause de la dissolution de l'abbaye.[5]

Histoire Monastique modifier

Tout comme la plupart des petites abbayes cisterciennes, on en sait peu à propos de l'histoire interne de Cleeve.[4] Dans ses premières années d'existence, l'abbaye a reçue des dons en terres et propriétés de la part des seigneurs locaux et de la Couronne Britannique pour compléter sa dotation. Elle put ainsi croître sainement durant les prospères années du 13e siècle jusqu'à atteindre une population de 26 moines en 1297.[4] Sa source majeure de revenus était l'export de la laine. Elle connut cependant un revers de fortune au 14e siècle. La pandémie de peste noire de 1347, un climat économique défavorable et une administration défaillante ont laissé l'abbaye (comme beaucoup d'autres au même moment) avec une population déclinante et de fortes dettes. La discipline et la morale de la communité ont aussi déclinées : en 1400-1401 il a été rapporté au gouvernemant que l'abbé de Cleeve et trois autres moines avaient pris la tête d'un groupe de 200 brigands et attaquaient les voyageurs de la région.[6] La situation s'est arrangée dans le courant du 15e siècle et, malgré les énormes dépenses causées par les projets immobiliers extravagants des précédents abbés, un meilleur management associé à de nouvelles ressources -comme les profits issus des marchés nouvellement autorisés par la Couronne- et une amélioration générale des circonstances ont fait de Cleeve une abbaye florissante juste avant sa dissolution.

Dissolution modifier

 
Le réfectoire a été reconstruit au 15e siècle pour fournir un logement digne de celui d'un seigneur de l'époque.

En 1535, les revenus de l'abbaye ont été estimés dans le Valor Ecclesiasticus (en), une grande étude du roi Henri VIII sur les finances de l'Eglise, à £155[4], ce qui la mit sous le coup dès l'année suivante du premier acte de la Dissolution des monastères. L'abbé William Dovell et ses 16 moines ont été forcés d'évacuer l'abbaye le 6 septembre 1536. Il y eut quelques propositions de la noblesse locale et même de quelques conseillers du roi pour la Dissolution, parmi lesquels Sir Thomas Arundel, pour que Cleeve puisse bénéficier d'un sursis[4], de même qu'un certain nombre de petits monastères. Les moines ont finalement quitté les lieux durant le printemps 1537.[4] L'abbé William reçut en compensation une rente raisonnable mais confortable de 40 marcs par an qu'il touchait encore 20 ans plus tard. La plupart des autres moines ont aussi touché une pension, quoique probablement plus faible. L'un d'eux, John Hooper sortît de l'anonymat et devint évêque de Gloucester et de Worcester et fut tué en 1555 pour ses croyances protestantes par la reine Marie I.

Histoire postérieure modifier

 
Vue du cloître depuis le chœur de l'église.

Peu de temps après que l'abbaye devienne propriété de la Couronne, elle a été baillée à Anthony Busterd pour une durée de 21 ans.[5] En 1538, le site fut donné en propriété libre et perpétuelle à Robert Radcliffe, Comte de Sussex. L'église fut détruite à l'exception du mur sud qui était mitoyen du cloître, et le reste de l'abbaye convertie en une résidence pour gentleman. Pourtant, à l'aube du 18e siècle, Cleeve était devenue une ferme.[5] Le dortoir était désormais une vaste grange, le cloître une basse-cour et les autres bâtiments étaient devenus des lieux de stockage de matériel agricole.[6]

George Luttrel, du Château de Dunster acquis le site en 1870. L'abbaye ne fut alors plus utilisée comme ferme et d'importantes fouilles archéologiques furent menées.[5] Certains bâtiments devinrent de petites maison de campagne à louer, et le site prit une importance touristique.

L'abbaye de Cleeve retourna dans les propriétés de la Couronne en 1950-51[5], pour payer des droits de succession de la famille Luttrel, qui engagea de nouvelles fouilles et des travaux de restauration.[5] En 1984 l'English Heritage prit la responsabilité de l'abbaye de Cleeve, et mena des travaux de terrassement.[7]

Histoire moderne modifier

 
Les carreaux onéreux du réfectoire montrent les standards de vie élevés à Cleeve à la fin du Moyen-âge

Il ne subsiste aujourd'hui quasiment rien de l'église et de l'infirmerie, mais le site abrite quelques uns des quartiers de vie monastiques des mieux préservés de Grande-Bretagne. Les bâtiments qui entourent le cloître sont toujours couverts et habitables, et beaucoup de pièces maintiennent encore leur charpente voûtée. Parmi les mieux conservées se trouvent la salle capitulaire, le réfectoire avec ses magnifiques arches voûtées en bois ainsi que les chambres peintes. La plupart des carreaux de sols sont par ailleurs encore en place. Les étangs à poissons et les douves sont aussi restés en bon état, ainsi que la loge de garde qui sert toujours d'entrée pour les visiteurs.

Les vestiges des bâtiments ont été classés par l'English Heritage comme monument historique de rang I.[8]

Références littéraires modifier

 
La salle capitulaire, vue de son mur est aujourd'hui disparu. Les moines s'y réunissaient quotidiennement pour gérer les affaires de l'abbaye.

L'abbaye de Cleeve est le site sur lequel Gracedieu, cadre de l'action des livres de l'Abbey Series par Elsie J. Oxenham (en), a été basé. Plusieurs caractéristique décrites par Oxenham, qui a visité Cleeve au début du XXe siècle, se retrouvent dans le site d'aujourd'hui, bien qu'elle se soit autorisée quelques différences.

Film et télévision modifier

Les scènes dans le château dans la comédie musicale pour enfant Maid Marian and her Merry Men (en) ont été filmées à l'abbaye de Cleeve.


  1. (en) David Robinson, Janet Burton, Nicola Coldstream, Glyn Coppack & Richard Fawcett, The Cistercian Abbeys of Britain, Batsford Ltd, (ISBN 978-0713483925), p. 87
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Robinson
  3. (en) Montague Rhodes James, Abbeys, The Ballantyne Press, , p. 125 :

    « This picture represents, I have no doubt, the temptations or perils of the Christian (Cette image représente, j'en suis sûr, les tentations et les péris des Chrétiens) »

    .
  4. a b c d e et f Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Histofsom
  5. a b c d e et f (en) David Robinson, Janet Burton, Nicola Coldstream, Glyn Coppack & Richard Fawcett, The Cistercian Abbeys of Britain, Batsford Ltd, (ISBN 978-0713483925), p. 110
  6. a et b (en) Montague Rhodes James, Abbeys, The Ballantyne Press, , 124–126 p.
  7. « Cleeve Abbey, Washford », Somerset Historic Environment Record, Somerset County Council (consulté le )
  8. « Cleeve Abbey », Images of England, English Heritage (consulté le )