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Le plan d'adaptation des grades aux responsabilités exercées (PAGRE) a commencé en 2005, en application des dispositions de la LOPSI du 29 août 2002 relatives à la rénovation des structures de commandement

Le PAGRE avait pour objectifs d'une part de renforcer l'encadrement de la gendarmerie et de mieux reconnaître le niveau des responsabilités exercées par les sous-officiers et les officiers de gendarmerie.

Résultats

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Une première évaluation du PAGRE a été conduite en 2008 dans la perspective des évolutions liées à la révision générale des politiques publiques et à la transformations de postes tenus par des militaires en postes tenus par des civils, mais également pour tenir compte des études relatives à la recherche de la parité globale avec la police nationale.

Le PAGRE rénové, tirant les conclusions de cette étude, a proposé d'arrêter le volume final du corps des officiers[1] à 6 887 (au lieu de 9 000) et de repyramider le corps des sous-officiers[2] dans sa partie sommitale (3 300 majors au lieu de 1 900 et 6 950 adjudants-chefs au lieu de 5 500).

Une seconde évaluation a été conduite en 2010 dans le cadre de l'actualisation des travaux relatifs à la parité entre policiers et gendarmes. Le volume du corps des officiers a de nouveau été revu à la baisse (6 498 au lieu de 6 887). La gendarmerie poursuit ses réflexions sur la cohérence entre les grades et les responsabilités exercées, en tenant compte des niveaux de compétence et de la nature des missions. Au sein de la police nationale, le bilan quantitatif des protocoles « corps et carrière » a été élaboré en mai 2013.

REPYRAMIDAGE DU PAGRE POUR LES ANNUITÉS 2005-2012[3]
Catégories PE 2005 PE 2006 PE 2007 PE 2008 PE 2009 PE 2010 PE 2011 PE 2012
PAGRE PAGRE PAGRE PAGRE PAGRE PAGRE PAGRE PAGRE
Officiers de gendarmerie (I)
Général de division +3 +1 +1 +1 +2 +1 +3 +4
Général de brigade +2 +2 +2 +2 +1 +2 -2 +3
Colonel + 28 +21 +22 +19 +1 +1 +15 +41
Lieutenant-colonel +240 +181 +56 +31 +8 +44 +26 +181
Chef d'escadrons + 125 + 82 + 20 +37 +26 +106
Capitaine + 545 + 181 + 115 + 500 +639 -45 +26
Lieutenant et sous-lieutenant + 727 + 391 + 250 - 240 -368 -70 -304
Aspirant + 24 + 18 - 28 0 0 -22 +1 +3
Total (I) + 1 024 + 768 + 750 + 500 + 282 +334 - 46 +60
Sous-officiers de gendarmerie (II)
Major + 64 + 47 + 48 + 32 +350 +200 +280 +824
Adjudant-chef + 381 + 287 + 286 + 191 + 150 +500 +476 +1356
Adjudant + 739 + 554 + 300 + 370 0 +650 +310 +1179
Maréchal des logis-chef - 815 - 613 - 287 - 396 + 2 000 +3 607 -60
Gendarme - 1 393 - 1 043 - 1 097 - 697 - 2 782 -5 291 -1020 -3359
Total (II) - 1 024 - 768 - 750 - 500 - 282 -334 +46 -60
Total (I-II) 0 0 0 0 0 0 0 0

Trois axes ont marqué cette démarche

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  1. L'adaptation des ressources humaines aux missions
    • S'agissant du recrutement, les niveaux ont été rehaussés, les épreuves diversifiées et une redistribution des effectifs recrutés a été effectuée. Les formations ont été réformées afin de permettre aux agents d'exercer de nouvelles responsabilités et d'acquérir de nouvelles qualifications. La déflation de l'effectif budgétaire du corps de conception et de direction et du corps de commandement s'est traduite, d'une part, par un repositionnement des métiers et des responsabilités et, d'autre part, par la réaffectation des tâches, en fonction de leur nature, entre actifs et administratifs. Par ailleurs, le pyramidage du corps d'encadrement et d'application a été transformé, passant de 78 % de gardiens et 22 % de gradés en 2004 à 53 % de gardiens et 47 % de gradés en 2012. Enfin, les règles relatives au temps de travail ont été adaptées pour les trois corps actifs
  2. Le déroulement de carrière.
    • Une dynamisation des carrières a été mise en œuvre. Elle repose sur un repyramidage favorable et sur le développement des voies d'accès professionnelles et la garantie de promotion interne minimum, tels que, par exemple : la création de 250 emplois fonctionnels de commandant entre 2008 et 2012 ; la création de la voie d'accès professionnelle ; le second concours pour les PA anciennement ADS ; la rénovation de l'évaluation pour les corps de conception et de direction et celui de commandement.
  3. La prise en compte des sujétions et des responsabilités.
    • Une nouvelle architecture indemnitaire et des grilles indiciaires revalorisées pour tenir compte des positionnements réévalués de chaque corps ont été mises en œuvre. De même, différents dispositifs de fidélisation ont été créés avec notamment une durée de séjour obligatoire dans la première région d'affectation pour le corps d'encadrement et d'application et pour le corps de commandement.

Enfin, l'action sociale et l'accompagnement des personnels ont été développés avec, entre autres, une augmentation du nombre de logements réservés et la mise en place du prêt à taux zéro du ministère de l'intérieur pour la politique du logement et l'augmentation du nombre de places en crèches et la distribution de chèque emploi service universel aux familles monoparentales s'agissant de la politique de la petite enfance[4]. Ces réformes ont indéniablement eu un fort impact indiciaire et indemnitaire, qui a été acquis au prix de la suppression de 13500 emplois de policiers et de gendarmes. Le Gouvernement Valls a choisi de mettre fin à cette hémorragie, qui pesait fortement sur les capacités opérationnelles des services publics et les capacités de répondre aux attentes des Français en matière de sécurité et de recruter chaque année près de 500 policiers et gendarmes supplémentaires.

  1. « Officier », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. « Sous-officier », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  3. NB : Les aspirants étaient décomptés chez les sous-officiers jusqu'en 2005 inclus, puis chez les officiers depuis l'entrée en LOLF ; la forte variation du repyramidage des sous-officiers en 2009 et 2010 provient du passage au grade de maréchal des logis-chef des gendarmes détenteurs d'une qualification (OPJ, diplôme arme, spécialité)
  4. « Le service public de la petite enfance : garantir un accueil de qualité à tous les enfants et leurs familles | solidarites.gouv.fr | Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités », sur solidarites.gouv.fr, (consulté le )