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Ecole Supérieure des Affaires (Beyrouth)

L’École supérieure des Affaires de Beyrouth, ou « ESA Business School », est une Business School située dans le quartier de Clemenceau, Beyrouth, dédiée à la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient.

Elle a été créée en 1996, par un accord intergouvernemental entre la France et le Liban, représentés alors par Jacques Chirac et Rafic Hariri.

L’ESA est l’une des seules institutions académiques du Moyen-Orient à bénéficier de la prestigieuse accréditation Association of MBAs, l’une des seules également à avoir obtenu le label Business Graduate Association (BGA).

L’ESA propose une palette de 11 formations diplômantes, une partie de ces programmes étant proposés en co-diplomation, ou en co-certification avec des Business School et des universités de rang international, comme HEC Paris, ESSEC Business School, ou encore ESCP Business School. Fondée sur un modèle académique de « flying faculty », l’ESA accueille plus de 200 professeurs internationaux par an sur son campus pour donner leurs cours.

Les partenariats académiques de l’ESA valent à certains de ses programmes d’apparaître dans de prestigieux classements internationaux :  

•  Le EMBA de l’ESA, en co-diplomation avec ESCP Business School, est classé N°6 mondial au Financial Times

•  Le BBA de l’ESA, proposé en co-diplomation avec l’ESSEC BS, est :

-  classé N°1 en France dans le classement 2022 des Bachelors en quatre ans du magazine « Challenges »,

-  classé N°1 des meilleurs BBA d’Ecoles de commerce post-bac dans le Classement «L’Etudiant » 2022

L’Ecole compte près de 550 étudiants par an, ainsi que 510 étudiants en formation à l’ExEd par an.

L’ESA Business School est gérée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région Paris Ile-de-France et est membre de son réseau de 24 Ecoles.

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L’ESA est la  AMBA et BGA.

Située au centre de Beyrouth et au cœur du Moyen-Orient, l’ESA dispose d’un campus au statut particulier, propriété de l’Etat français et qui abritait pendant 50 ans l’Ambassade de France au Liban.

Sommaire 1. Histoire 2. Campus 3. Enseignements 4. Recherche 5. Entreprenariat 6. Références

1.   Histoire

L’École Supérieure des Affaires naît en 1996. L'idée de créer à Beyrouth une Grande École de Commerce a été initiée et promue, en particulier auprès de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, par le professeur Fayek ABILLAMA, qui fut également Président de l'Association des Anciens élèves de HEC au Liban.

Au début de l’année 1995, Monsieur Jean-Pierre LAFON, ancien Ambassadeur de France au Liban, convaincu de la nécessité de renforcer la coopération franco-libanaise en matière de formation, adopta l'idée de créer un établissement d'enseignement supérieur de gestion proche des préoccupations des milieux professionnels.

En mai 1995, il sollicita la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris pour mettre en œuvre le projet en étroite liaison avec la Banque du Liban. Un partenariat fut alors mis en place entre le Ministère Français des Affaires Étrangères, la Banque du Liban et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris.

L'ESA a été officiellement créée le 5 avril 1996, en présence du Président de la République française Jacques CHIRAC et du Président du Conseil des ministres libanais Rafic HARIRI, par la signature d'un accord intergouvernemental entre la France et la Liban et d'une convention entre la Banque du Liban et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris.

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2.   Campus

Pour s’installer au 289 rue Clemenceau, l’ESA est parvenue à ressusciter un site de 22 000 m², témoin de nombreuses histoires et de la grande Histoire.

Sous l’empire Ottoman, à partir de 1860, des missions allemandes s’implantent dans la région du Levant et font de ce site un orphelinat et un hôpital, construits et occupés par les diaconesses de Kaiserswerth qui dépendaient de l’ordre de St Jean (Johanniterorden) de Jérusalem. Ce sont de pieuses femmes qui vivent en communauté, et qui soignent les malades, assistent les prisonnières, enseignent et s’occupent des problèmes sociaux. La maison des diaconnesses de Beyrouth, implanté sur ce qui sera plus tard le « site Clemenceau », sera inauguré le 10 mars 1862. L’hôpital Saint Jean accueille entre 9000 et 12 000 patients par an, puis environ 14 000 patients à partir de 1893, soit une moyenne de 50 patients par jour, issus de toutes les communautés religieuses. Un observateur anglophone le qualifie de « first modern hospital » L’administration de l’hôpital et assurée par le Kuratorium, conseil d’adminstration local du « Johanniterorden », qui reçoit des donations en provenance de milieux protestants, d’Europe puis des Etats-Unis.

Les diaconnesses restent à l’hôpital de 1866 à 1918. Durant 52 année, elle auront accueilli et soigné gratuitement un très grand nombre de malades.

L’hôpital Saint-Jean sera visité par l’empereur d’Allemagne Guillaume II en 1898 dans le cadre d’une visite effectuée dans la région du Levant.

Sur la façade du bâtiment principal, on pouvait même apercevoir la grande Croix de l’ordre de Malte. A proximité se tenait la Villa du Pasteur qui était, comme son nom l’indique, occupé par le pasteur de l’ordre.

Les Allemands vont y demeurer jusqu’en 1917, à la veille de la fin de la Première Guerre Mondiale, date à laquelle l’armée française du Levant prend possession des lieux.

En 1919, avec le Traité de Versailles et au titre des dommages de guerre, la France obtient la propriété du site qui devient l’hôpital militaire Maurice Rottier.

Sur le site se tenait également la Villa Rose, demeure familiale construite au 19^ème siècle par Fortuné et Nicolas Portalis, fils de Jean Etienne, riches propriétaires d’une manufacture de soie à Btater. Les héritiers Portalis décidèrent de vendre cette maison aux français, après avoir cédé la fabrique de soie à des Libanais en 1923.

En 1943, à l’indépendance du Liban, le site change radicalement de destination puisque le gouvernement français décider d’y installer le siège de la chancellerie diplomatique française et l’ensemble de ses services. La demeure des Ambassadeurs est néanmoins établie à la Résidence des Pins, comme c’est toujours le cas aujourd’hui.

A l’installation de la Chancellerie, la situation géographique du site de Clemenceau est idéale mais des évènements sécuritaires graves, au premier rang desquels l’assassinat de l’ambassadeur de France au Liban, Louis Delamare, en 1981, couplé au danger permanent de se situer sur une ligne de front pendant la guerre civile, poussent les responsables à déménager l’Ambassade.

Avec le départ du personnel, la désolation s’empare rapidement du site qui est laissé à l’abandon.

En 1995, alors que naît l’idée de créer l’ESA, le site Clemenceau porte les stigmates de 17 années de guerre, délabré, miné et hanté par des années de violence. Mais le fait que la France en soit le propriétaire et que le site jouisse d’une situation exceptionnelle au cœur de Beyrouth fait pencher la balance pour l’installation d’une grande école de gestion.

Après les opérations de déminage menées par les militaires, les travaux de réhabilitation sont lancés par Jacques Chirac et Rafic Hariri qui inaugurent l’ouverture du chantier le 5 avril 1996.

Le plan de rénovation se fait par étapes et c’est à la fin de l’année 1996, alors que la première promotion de l’ESA rentre d’un séminaire d’intégration à Paris, que certaines installations sont utilisables. Cette promotion prendra possession de ses locaux dans les premiers jours de l’année 1997.

Aujourd’hui, après des phases successives de travaux et un lourd investissement, le campus de l’ESA offre sur 33 500 m² un ensemble de bâtiments repartis dans un espace très arboré, véritable poumon vert au cœur de Beyrouth.

Outre la Villa Rose, le lieu sera composé d'un auditorium de 400 places, situé en sous-sol, totalement intégré au paysage. De plus, il abrite une salle polyvalente de 170 mètres carrés. Cet espace est dédié aux conférences régionales et internationales animées par des conférenciers de renommée mondiale et des dirigeants de grandes banques et institutions financières

L’ESA occupe aujourd’hui 6 bâtiments du site où se répartissent bureaux de l’administration, salles de cours, auditoriums jusqu’à 450 places, centre de recherches, cafétéria, incubateur d’entreprises, etc.

Le campus de l’ESA offre à ses étudiants et professeurs un cadre unique au cœur de la capitale libanaise et propice au travail, à la réflexion, à la recherche et au networking.

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3.   Enseignements

L’ESA a de nombreux partenariats avec de grandes écoles internationales, permettant pour certaines formations d’obtenir un double-diplôme, celui de l’ESA et celui de l’institution partenaire : ESCP, ESSEC, HEC, SDA Bocconi, Ecole Polytechnique, Sciences Po, Université de Paris, Université Côte d’Azur, IAE de Poitiers, Neoma, Skema.

La formation telle qu’elle est développée à l’ESA via son programme Exécutive Education a créé des programmes de formations destinés à un public de professionnels voulant approfondir leurs connaissances dans des domaines spécifiques de gestion.

L’ESA propose 11 programmes diplômants, du bachelor au doctorat :

•  Bachelor in Business Administration (BBA)

Programme de premier cycle amenant à des secteurs comme la banque, l’assurance, le commerce, ou les organisations internationales pour des fonctions comme cadre, responsable marketing, chargé d’affaires etc… et proposant deux parcours :

- Le parcours en trois ans pour obtenir le BBA de l’ESA validant 180 ECTS

- Le parcours 4 ans pour obtenir deux diplômes : l’ESSEC Global BBA et l’ESA Global BBA validant 240 ECTS

•  Master in International Management (MIM)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau BAC+3 et s’organise sur une durée de deux ans. Il propose un semestre d’échange dans une des écoles partenaires voir même d’intégrer une de ses écoles en deuxième année. Ce même programme peut être couplé d’un Master en Sciences attribuant les diplômes suivants : Le diplôme Master in International Management de l’ESA; Le diplôme du programme Grande Ecole de l’école partenaire.

Le diplôme Master of Science du domaine d’expertise de pointe suivi

•  Masters in Innovation and Entrepreneurship (MENT)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau BAC+3 et s’organise sur une durée d’un an. Les cours sont dispensés par des professeurs et experts internationaux ayant participé au développement de start-up et de projets entrepreneuriaux en France et au Liban notamment des professeurs d'HEC Paris enseignant dans le Master HEC Entrepreneurs. Il permet de profiter de l’incubateur de startup Smart ESA et offre à la clé le Master en Innovation et Entrepreneuriat de l'ESA et du Certificat d'Innovation et d'Entrepreneuriat par HEC PARIS.

•  Master en Affaires Internationales et Diplomatie (MIAD)

Ce diplôme s’adresse aux titulaires d’un diplôme universitaire BAC +4 ou d’un Master 1 et s’organise sur une durée d’un an et vise à former les étudiants à la culture de la diplomatie et aux pratiques de terrain, au savoir-faire, aux connaissances théoriques fondamentales et aux éléments linguistiques du commerce international. Il propose au second semestre un stage dans différentes entités des Nations Unies ou d'autres organisations internationales et ONG.

•  Master in Business Administration (MBA)

Ce diplôme s’adresse aux titulaires d’un diplôme universitaire et ayant une expérience professionnelle d’au moins 3 ans. Il s’organise sur une durée de 16 mois comprenant un séminaire international à Paris est organisé chaque année. Il propose à la clé deux diplômes internationaux : 

- Le MBA de l'ESA Business School

- Le DESM (Diplôme d'Études Supérieures en Management) d'ESCP Business School

•  Mastère de Spécialisation en Marketing et Communication (MSM)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau Master ayant déjà quelques années d'expériences. Il s’organise sur une durée de 16 mois comprenant un séminaire en Europe constitués de cours, visites d’entreprises et intervention de professionnels du marketing. Il propose à la clé deux diplômes internationaux :  

- Le Master de Spécialisation en Marketing et Communication de l’ESA

- L’Exécutive Master Spécialisé Marketing et Communication de l’ESCP

• Master Exécutif en Management de la Santé (MEMS)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau Master ayant déjà 7 à 8 ans d'expérience. Il s’organise sur une durée de 16 mois comprenant 5 jours de voyages d’études qui alterneront visite des milieux hospitaliers et cours théoriques Il propose à la clé deux diplômes internationaux : 

- Le Master Exécutif en Management de la Santé de l’ESA

- L’Analyse et Management des Etablissement de la Santé

•  Executive Masters in Financial Management (EMFM)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau BAC+3 et s’organise sur une durée de 18 mois. Elle se veut offrir aux professionnels travaillant dans le domaine de la finance, la connaissance et les compétences requises afin de maîtriser les techniques et les outils de la finance. Elle comprend également un voyage d'étude à l'étranger optionnel hébergé par SDA Bocconi School of Management

•  Exécutive MBA (EMBA)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés de niveau Master ayant déjà 13 ans d'expérience Managériale. Il s’organise sur une durée de 18 mois comprenant un voyage à Singapour ainsi qu’un séminaire organisé par ESCP EUROPE et qui offre à terme deux diplômes :

- Executive MBA de l'ESA

- Executive MBA d'ESCP Business School

•  Diplôme Universitaire Recherche en Gestion (DU)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés en cours d'un Master et forme les étudiants à la recherche en sciences de gestion. Elle permet aussi une poursuite des études en Doctorat en sciences de gestion, en France ou en Europe et offre à terme deux diplômes :

- Certificat d’Aptitudes à la Recherche de l’ESA

- DU Recherche en Science de Gestion de l’IAE de Poitiers

•  Doctorate in Business Administration (DBA)

Ce diplôme s’adresse aux diplômés ayant déjà un master et avec une expérience d’au moins 10 ans. Il s’adresse aux professionnels souhaitant entreprendre des travaux de recherche, approfondir leurs connaissances sur un domaine particulier, tout en restant en activité. Il offre à terme deux diplômes :

-Le Doctorat en Administration des Affaires de l'ESA Business School

-L'Exécutive Doctorate en Business Administration de l’IAE de Nice

4.   Recherche

En 2018, l’ESA lance le CRED, un laboratoire de réflexion axé sur la recherche sur les questions liées à la résilience, à la durabilité et au développement socio-économique dans des contextes perturbateurs.

Dans le contexte de crise que connais le Liban, le CRED a pour projet de comprendre les différentes organisations libanaise et régionale. Les principaux axes de recherches concernent le système de santé, les entreprises et les droits de l'homme, la gouvernance et les finances, le développement inclusif et la résilience urbaine.

Cela donne aussi à l’ESA l’opportunité de diriger différents projets liés (insérer exemples de projets) et confiés par des organismes comme l’AFD, la Banque Mondiale ou encore le PNUD.

La plateforme doctorale du CRED héberge le programme DBA ainsi que le programme de maîtrise en recherche, attirant des candidats de divers secteurs d'activité et industries du Liban ainsi que de la région.

En plus de cela, le CRED dirige une partie de ses ressources vers l’éducation pour perfectionner sa pédagogie et ses méthodes d’enseignement. Pour se faire, il collabore avec des organisations internationales publiques et privées et des institutions locales pour réviser les programmes, dispenser des formations aux professeurs et diffuser du matériel pédagogique.

5.   Entreprenariat

En plus d’avoir créé des programmes de formations destinés à un public de professionnels voulant approfondir leurs connaissances dans des domaines spécifiques de gestion l’ESA a dédié une partie de son campus a Smart ESA :

Smart ESA est un programme d'accélération de l'ESA Business School qui vise à fournir aux startups un ensemble d'outils de gestion pour atteindre un succès durable. Fondée en 2017, Smart ESA a été élue meilleur accélérateur au Liban en 2018 et a remporté le prix socio-économique 2017. Les startups du portefeuille sont reconnues comme l'une des entreprises les plus performantes au Liban. De plus, beaucoup ont remporté certaines des compétitions les plus prestigieuses de la région MENA telles que GITEX, Amadeus Travel Tech Challenge, Arab Startup Competition à la Harvard Business School et Pan-Arab Competition au MIT Enterprise Forum.  La méthodologie de Smart ESA est ancrée dans une expertise pratique en entrepreneuriat. Smart ESA a aidé +40 startups et +50 projets à former l'écosystème libanais

La communauté Smart ESA est composée de startups, d'entreprises, d'experts de l'industrie et de différents partenaires. En quatre ans, elle a accéléré +90 startups, en travaillant avec 200 entrepreneurs créateurs de startups et/ou d'entreprises, 70 coachs et quelques-uns des meilleurs partenaires stratégiques. Notre communauté qui continue de croître pour assurer le succès de chaque projet est immergée dans la méthodologie unique de Smart ESA.  En quatre ans, Smart ESA a accéléré +90 startups de différentes industries. Ces startups ont remporté certains comme :

·  MIT Pan Arab Forum

· Gitex

·  Consensys Blockchain

·  Amadeus Travel Challenge

·  Sprint Competition

·  Euromena Awards

·  Seedstars Fintech

Smart ESA s'appuie sur différents partenariats stratégiques tels qu'Air France ; CMA CGM ; Total ; HEC ; ou BDL. Les partenaires accompagnent les startups de différentes manières : financement, équipement, accès aux marchés internationaux, expertise…

Smart ESA s'appuie sur le réseau national et international de l'ESA pour trouver certains des meilleurs mentors et coachs pour aider les startups à se développer et à réussir. Nos coachs ont une vaste expérience et ont aidé des entreprises, grandes et petites, à se développer au Liban et à l'international.

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