Jouissant d’un site de 222 acres, situé dans la réserve naturelle du parc du Mont Orford, en plein cœur de la région touristique des Cantons-de-l’Est, le Centre d’arts Orford est un lieu de nature, d’histoire, de culture et d’architecture patrimoniale.

Depuis maintenant cinquante-huit ans, les grands maîtres du monde de la musique classique se donnent rendez-vous ici chaque été pour partager leur passion et leur savoir à de jeunes musiciens étudiant à l’académie de musique, et présenter des concerts de musique classique, musique du monde et de jazz lors du Festival Orford.

L’excellence, la rigueur, le dépassement de soi, l’engagement, l’ouverture et le respect sont les valeurs mises de l’avant au Centre d’arts Orford.

HISTORIQUE

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Le Centre d’arts Orford (CAO) est un camp musical d'été et un foyer culturel établi en 1951 par les Jeunesses musicales du Canada (JMC) dans le parc provincial du mont Orford, près de Magog, à 120 km de Montréal. Il occupe un terrain d’une superficie de 222 acres qui lui fut cédé par bail en 1964 pour une période de 50 ans.


Il doit son existence aux membres fondateurs des JMC, Gilles Lefebvre, Anaïs Allard-Rousseau, Laurette Desruisseaux-Boisvert et l'abbé J.H. Lemieux, qui oeuvrèrent à sa conception dès 1949. Le gouvernement du Québec ayant mis à la disposition des JMC deux chalets abandonnés, la première session eut lieu en août 1951 et accueillit 10 campeurs et 2 professeurs.


Peu à peu, le Centre d’arts Orford se dota d'importants équipements immobiliers, notamment d'une salle de concert et de pavillons conçus suivant les plans de l'architecte Paul-Marie Côté. La salle de concert fut inaugurée le 21 août 1960 avec la création de la première oeuvre commandée par les JMC, Hymne au vent du nord de Clermont Pépin, avec Raoul Jobin et un orchestre sous la direction de Sir Ernest MacMillan. Elle fut baptisée salle Gilles-Lefebvre en 1974. Cet amphithéâtre de 500 places, dont l'acoustique est excellente, peut être adapté au concert ou au théâtre aussi bien qu'à des assemblées ou conférences. Le foyer et une galerie d'art attenante, La Rotonde, sont éclairés par des modules de l’artiste québécois Jean-Paul Mousseau. Le pavillon J.A. deSève, inauguré en 1968, regroupe l'administration de l’auberge de jeunesse, une cafétéria, une salle à manger, un bar ainsi qu'une salle de séjour aussi utilisée comme salle de réunion. Le pavillon des JMC à l'Expo universelle de 1967, « L'Homme et la musique », fut transporté au Centre d’arts Orford en 1972. Il abritait à l’époque des salles de cours, de réunions et d'expositions, ainsi que les bureaux de l'administration. Depuis 1990, il abrite des chambres. Deux résidences, le bloc D et le bloc E, aux chambres modernes et confortables furent construites en 1970. En 1990, le Centre d’arts Orford inaugura le pavillon multifonctionnel Charles-Leblanc contenant 32 studios de différentes dimensions ainsi qu'une salle pouvant accueillir un orchestre symphonique ou une compagnie de ballet, le plancher ayant été conçu pour les besoins de la danse. Ce pavillon est également doté d'équipements d'enregistrement pour les fins des stagiaires. En outre, plus de 30 chalets-studios étaient disséminés dans la forêt avoisinante favorisant le travail individuel de ces derniers. Depuis 1990, 19 sont loués en basse saison comme refuge pour les campeurs. En 2004 fut construit le nouveau pavillon administratif nommé Pavillon Laurette-Desruisseaux-Boisvert en juin 2008. Il abrite dorénavant les bureaux administratifs, une grande salle de réunion, une salle à manger commune et quinze de chambres.


Chaque été, plus de 400 étudiants de 17 à 30 ans provenant de 35 pays y suivent des cours de musique instrumentale et vocale, et participent à des ensembles de musique de chambre, à des choeurs ou des orchestres. Ils bénéficient d'un enseignement hautement professionnel, grâce à la présence, au cours des années, de professeurs invités aussi prestigieux que Pierre Bernac, Victor Bouchard et Renée Morisset, Maurice Bourgue, Frans Brouw, Edgard Davignon, Norbert Dufourcq, Karl Engel, Guy Fallot, Lorand Fenyves, Claude Helffer, Walter Joachim, Raoul Jobin, Sylvio Lacharité, Alexandre Lagoya et Ida Presti, André Laplante, Anton Kuerti, Marcel Laurencelle, John Newmark, Vlado Perlemuter, Alvaro Pierri, Menahem Pressler, Jacqueline Richard, Marcel Saint-Jacques, Claude Savard, Jean-Paul Sévilla, Gérard Souzay, Paul Tortelier. Un quatuor à cordes formé au Centre (1965) par quatre étudiants est devenu le Quatuor à cordes Orford. Ses membres y ont enseigné par la suite à plusieurs reprises. Parallèlement à ces sessions, le Festival Orford permet au public d'assister à des concerts et à des expositions d’art visuel, certaines de ces présentations se tenant dans les villes de la région et à l'église Saint-Patrice à Magog. Le Centre d’arts Orford a déjà accueilli l'assemblée générale de la Fédération internationale des Jeunesses musicales en 1976 et a ouvert ses portes aux sessions de travail de l'Orchestre mondial des Jeunesses Musicales en 1970, 1976, 1986 et 2008, et de l'OJQ (1977, 1978) qui résida au Centre durant les étés 1989 et 1990. Ouvert à l'année depuis 1972, il accueille en dehors de la saison estivale des groupes ou organismes désireux d'y tenir congrès ou séminaires. Les installations hôtelières servent aussi pour des mariages et des banquets.


De 1951 à 1972, le Centre d’arts Orford a été placé sous la direction de son fondateur, Gilles Lefebvre suivi de Gaston Germain (1972-79), Pierre Rolland (1980, 1982-89), Jean-Claude Picard (1981), Agnès Grossmann (1989 -2002), Sophie Galaise (2003-juin 2007) et Davis Joachim (depuis septembre 2007). Depuis 1972, l'administration relève d'une corporation indépendante des JMC. Principalement subventionné par le MCCCFQ, le Centre reçoit aussi l'aide du Conseil des arts du Canada, de la municipalité du Canton d’Orford, de corporations et sociétés ainsi que de particuliers.