Utilisateur:Ccdona/Brouillon2

John Gregorson Campbell
Description de l'image John Gregorson Campbell (cropped).jpg.
Naissance
Kingariloch (Écosse)
Décès
Nationalité Écossais
Profession
Ministre religieux, folkloriste
Formation
Université de Glasgow

John Gregorson Campbell, né en près du Loch Linnhe à Kingariloch (Écosse) et mort le , est un folkloriste écossais et membre du ministère de l'Église libre d'Écosse dans les paroisses des îles Tiree et Coll, de la région de Argyll (Écosse). Un collectionneur passionné des histoires traditionnelles. En il devient le secrétaire de l'association ossianique de l'université de Glasgow. Une mauvaise santé l'empêche de prendre un poste comme ministre lorsqu'il est initialement approuvé pour prêcher au presbytère de Glasgow en et plus tard lorsqu'il est nommé à Tiree par le Duc d'Argyll en , les paroissiens s'opposent à sa manière de prêcher.

Plusieurs histoires qu'il amasse sont publiées dans des revues, juste avant sa mort, le travail débute en collectant le premier des quatre recueils des histoires; trois seront publiés quelques années après sa mort. Il parle couramment plusieurs langues, dont le gaélique écossais, transcrivant les légendes exactement comme dicté par les bardes.

Jeunesse et éducation

modifier

John Gregorson Campbell est né près du Loch Linnhe à Kingairloch, dans la région de Argyll (Écosse) en . Il est le quatrième enfant et le second fils d'Helen MacGregor et du capitaine Campbell, un officier sur le bateau Cygnet. Un bref mémoire, publié en basé sur les informations de la sœur de Gregorson Campbell, fait état d'une Bean Shìth, ou d'une blanchisseuse féerique comme Gregorson Campbell la défini[1], ayant jeté un sort sur les ancêtres de son père proclamant « ils pousseront comme la ruée et se faneront comme la fougère »[2]. La famille déménage à Appin vers , où l'école paroissiale s'occupe de l'éducation de Gregorson Campbell jusqu'à ses 10 ans. Il va jusqu'aux études secondaires à Glasgow avant de partir pour l'université de Glasgow[3].

Carrière

modifier

Gregorson Campbell choisit d'étudier le droit après avoir terminé ses études secondaires, mais son intérêt premier est le folklorique, sujet qui le fascine depuis ses années de collège. En il est désigné secrétaire de l'association ossianique de l'université Glasgow. Il obtient une licence pour prêcher au presbytère de Glasgow en , mais n'est pas disposé à commencer à travailler comme membre du clergé à ce moment-là en raison de sa mauvaise santé. Sa convalescence débute lorsqu'il commence le rassemblement des histoires folkloriques[4].

Lorsqu'il est nommé comme membre du clergé de l'Église libre[5] unissant les paroisse de Tiree et Coll[3] par le Duc d'Argyll vers , des contestations commencent par certains membres de l'assemblée de Tiree qui trouve que les sermons de Gregorson Campbell ennuyeux, sans intérêt et « dépourvue d'ardeur ». Le presbytère donne suite à deux des trois principales plaintes, mais un recours est fait au Synode[6]. Des inquiétudes ont également été exprimées sur le fait que sa santé est insuffisamment robuste pour répondre aux besoins et aux enjeux de la paroisse de Tiree. Le recours est traité par l'Assemblée Générale le avec la défense de Gregorson Campbell argumentant que la réelle raison de l'origine des plaintes est la volonté de la congrégation d'avoir leur propre ministère d'élu. Le recours n'est pas soutenu et Gregorson Campbell devient le ministre des deux paroisses[7], une position qu'il garde durant 30 ans[4].

Collections folkloriques

modifier

L'intérêt pour la mythologie et le folklorique gagne momentanément dans le dernier trimestre du XIXe, probablement alimenté par un débat à propos de l'authenticité des poèmes ossianiques publiés par James Macpherson durant les années [8]. Gregorson Campbell continue de développer sa collection qu'il commença sa période de convalescence vers , préservant les histoires traditionnelles récitées comme d'antan. Le folkloriste John Francis Campbell (), aussi connu comme Campbell de Islay, eu son premier livre sur la mythologie publiée en [9] et correspond avec Gregorson Campbell. Les deux hommes parlent couramment plusieurs langues, dont le gaélique écossais. Leurs lettres parlent des divergences dans les récits folkloriques, dont Campbell de Islay disait : « J'ai près de 16 versions d'une histoire en gaélique et pas deux ont le même nom »[10].

Gregorson Campbell a son propre genre pour rassembler les légendes, transcrivant méticuleusement les histoires dictées par chaque conteur et rarement ponctuées par ses commentaires[11]. Chaque ministères chrétiens en Écosse diffèrent dans leurs attitudes envers les mythes et croyances traditionnelles perpétuées par leurs paroissiens. Souvent méprisante vis-à-vis de ce qu'elles considèrent être de la superstition et du paganisme. Mais Gregorson Campbell persiste en améliorant passionnément sa collection à la fin des années [5]. Il craint que l'intolérance manifestée par certains de ses confrères collectionneurs envers les conteurs illettrés parlant le gaélique et ceux qui croyaient aux mythes, entraînerait la perte d'une ressource précieuse, car il considère que les conteurs ont des « pouvoirs d'esprit d'ordre plus élevé »[12].

Travaux publiés

modifier
 
Une illustration dans le premier recueil de versets et contes traditionnels par Gregorson Campbell en

Les contes traditionnels rassemblés par Gregorson Campbell sont en premier publiés dans une édition inaugurale du périodique trimestriel The Scottish Celtic Review en [13] (Bien que Nutt répertorie le périodique sous le titre de Celtic Review, il est actuellement nommé Scottish Celtic Review[14]). Reproduit en gaélique et traduit sur les pages suivantes en anglais, intitulé « How the great Tuairisgeul was put to death » racontant comment le fils du roi d'Irlande est allé à la chasse sur une colline et trouva la réponse de la mort du Grand Tuairisgeul[15]. Les autres légendes de sa collection sont incluent dans les trois prochains volumes de la revue. La société gaélique d'Inverness publie certains contes, également paru en gaélique avec la traduction anglaise, de jusqu'en [13]. La première publication en , Sir Olave O'Corn, impliquant aussi un roi d'Irlande et incluant des notes explicatives de Gregorson Campbell[16]. Celtic Magazine et Highland Monthly sont deux autres périodiques publiant certains de ses contes folkloriques[17]. Certaines de ses histoires sont à nouveau imprimées provenant du premier recueil de la collection de Gregorson Campbell, The Fians, un ensemble de contes traditionnels et de versets sur le combat imprimés dans le cadre de la série de livres Argyllshire en [18].

Mort et héritage

modifier

La santé de Gregorson Campbell se détériore dans les dernières années de sa vie, spécialement après la mort de sa mère Helen au presbytère de Tiree en ; il meurt le avant de voir la version finale imprimée de The Fians[19],[20]. Alfred Nutt, un confrère folkloriste et éditeur, relate des détails sur la vie de Gregorson Campbell comme introduction à la deuxième compilation de la collection de mythes, Clan Traditions et Popular Tales of the Western Higlands and Islands par Gregorson Campbell, publiée en [3]. Deux autres livres sont publiés à titre posthume : Superstitions of the Highlands and Islands of Scotland en , et Witchcraft and Second Sight in the West Highlands la même année[20].

Richard Dorson (en), auteur américain et directeur de l'Institut du Folklore de l'université de l'Indiana, décrit Gregorson Campbell comme digne du « premier rang parmi les folkloristes celtiques »[21] et Sophia Kingshill, auteure et folkloriste, désignant les écrits de Campbell comme « vivants et stimulants »[22]. Une analyse anonyme de Superstitions of the Highlands and Islands of Scotland incluant The Scottish Antiquary, Or, Northern Notes & Queries (maintenant The Scottish Historical Review (en)) en décrit l'œuvre comme « un livre d'une prétention considérable » et a déclaré qu'il avait besoin d'une relecture, citant certaines erreurs d'impression[23].


Notes & Références

modifier

Références

modifier
  1. Gregorson Campbell 2003, p. 22
  2. Nutt 1895, p. ix
  3. a b et c Dorson 1999, p. 411
  4. a et b Nutt 1895, p. xi
  5. a et b Griffiths & Morton 2010, p. 141
  6. (en) « Scotland », The Aberdeen Journal, vol. 5906,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le Jour invalide (31 avril)) : — Souscription payante requise
  7. (en) « Established Church Assembly », Glasgow Herald, vol. 6673,‎ (lire en ligne, consulté le Jour invalide (31 avril)) : — Souscription requise
  8. Cheape 1993, p. 118
  9. Dorson 1999, p. 393
  10. Campbell & Gregorson Campbell 1895, p. 139-139
  11. Griffiths & Morton 2010, p. 13
  12. Davis 1992, p. 216
  13. a et b Nutt 1895, p. xiv
  14. Gregorson Campbell 1881
  15. Gregorson Campbell 1881, p. 61-77
  16. Gregorson Campbell 1888, p. 69-81
  17. Nutt 1895, p. xiv–xv
  18. Nutt 1895, p. xv
  19. Nutt 1895, p. xii
  20. a et b Maier 2000, p. 56
  21. Dorson 1999, p. 412
  22. Kingshill 2012, p. xi
  23. Anonyme 1901, p. 170-171

Bibliographie

modifier
  • (en) John Gregorson Campbell et Ronald Black, The Gaelic Otherworld: Superstitions of the Highlands and the Islands and Witchcraft and Second Sight in the Highlands and Islands of Scotland, Birlinn, (ISBN 978-1-84158-207-8).
  • (en) John Gregorson Campbell, Jessie Wallace, Duncan MacIsaac et Alfred Nutt, Clan traditions and popular tales of the Western Highlands and Islands : Introduction, vol. V, coll. « Argyllshire », .
  • (en) Richard Mercer Dorson, History of British Folklore, Taylor & Francis, (ISBN 978-0-415-20476-7).
  • (en) Trevor Griffiths et Graeme Morton, A History of Everyday Life in Scotland, 1800 to 1900, Edinburgh University Press, (ISBN 978-0-7486-2170-5).
  • (en) Hugh Cheape, « The Red Book of Appin: Medicine as Magic and Magic as Medicine », Folklore, vol. 104, nos 1/2,‎ , p. 111-123 (JSTOR 1260801) : — Souscription requise
  • (en) John Gregorson Campbell, Jessie Wallace, Duncan MacIsaac, Alfred Nutt et John Francis Campbell, Clan traditions and popular tales of the Western Highlands and Islands : Correspondence between J. F. Campbell of Islay and J. G. Campbell, vol. V, coll. « Argyllshire », .
  • (en) Deborah Davis, « Contexts of Ambivalence: The Folkloristic Activities of Nineteenth Century Scottish Highland Ministers », Folklore, Taylor and Francis, vol. 103, no 2,‎ (JSTOR 1260891) : — Souscription requise
  • (en) John Gregorson Campbell, « How the great Tuairisgeul was put to death », Scottish Celtic Review, no 1,‎ .
  • (en) John Gregorson Campbell, Transactions of the Gaelic Society of Inverness : Sir Olave O'Corn, vol. XIII, .
  • (en) Bernhard Maier, Dictionary of Celtic Religion and Culture, Boydell & Brewer, (ISBN 978-0-85115-660-6).
  • (en) Sophia Kingshill, The Lore of Scotland: A Guide to Scottish Legends : Introduction, Random House, (ISBN 978-1-4090-6171-7).
  • (en) Anonyme, « Review », The Scottish Antiquary, or, Northern Notes and Queries, Edinburgh University Press, vol. 15, no 59,‎ (JSTOR 25517009) : — Souscription requise

{{Portail|Légendaire|Écosse}} {{DEFAULTSORT:John Gregorson Campbell}} [[Catégorie:Naissance en 1836]] [[Catégorie:Décès en 1891]] [[Catégorie:Étudiant de l'université de Glasgow]] [[Catégorie:Collecteur de contes]] [[Catégorie:Folkloriste écossais]] [[Catégorie:Personnalité écossaise du XIXe siècle]] [[Catégorie:Personnalité de l'époque victorienne]]