Utilisateur:Bessie/Projet Les Gueules Noires
Source : ISSN 0753-3454
45 années d’histoire
1946
L'ASSEMBLÉE NATIONALE VOTE A MAIN LEVÉE
LA NATIONALISATION DES HOUILLĖRES
(Journaux de groupe - septembre 1966)
- Du 5 juin 1944, date du débarquement en Normandie, des Forces Alliées et des Forces Françaises Libres, au 9 mai 1945, il faudra onze mois, avec l'appui de la Résistance, pour que notre territoire, occupé par les Allemands, soit entièrement libéré, pour que cessent les combats et pour que la paix soit signée.
- Notre appareil industriel est dangereusement affaibli par les bombardements, les sabotages, par l'absence de toute modernisation pendant cinq ans. Il faut repartir quasiment de zéro, dans presque tous les domaines. L'état de nos finances limite les possibilités d'importation. I1 faut que la France sorte du chaos par ses propres Moyens. Rien n'est possible sans acier, sans énergie, et, pour tout dire, sans charbon.
- Le charbon est un produit-clé, absolument prioritaire pour le redressement de la Nation. C'est pourquoi le Conseil national de la Résistance (CNR), dans son programme, a prévu la nationalisation des Houillères.
- La décision s'imposait. « Les Houillères Françaises, écrivait Pierre Houel, comptaient parmi celles dont l'équipement et l'outillage étaient les plus désuets et usés. Cette situation déjà reconnue avant l'éclatement de la guerre n'avait fait qu'empirer pendant l'occupation allemande... Il fallait augmenter la production de plus d'un million, Voire d'un million et demi de tonnes par mois ! »
- Cette loi de 1946 n'était, en fait, que l'extension, la généralisation, des ordonnances du Gouvernement Provisoire prises dès la Libération, et qui concernaient les Houillères du Nord-Pas-de-Calais, dont la production représentait disait-on, les trois cinquièmes de la production nationale.
- Quelques éléments techniques renforcent l'idée qu'il faut nationaliser l'ensemble des Houillères.
- - Les importations ne s'élèvent qu'à un million de tonnes par mois, c'est à dire la moitié de leur niveau de 1938 !
- - Les importations ne s'élèvent qu'à un million de tonnes par mois, c'est à dire la moitié de leur niveau de 1938 !
- - Ce qui a été fait par l'électricité, nationalisée elle aussi, doit être fait pour le charbon.
- - Ce qui a été fait par l'électricité, nationalisée elle aussi, doit être fait pour le charbon.
- - Il faut faire passer la production de 4,8 millions de tonnes par mois, à une production de 6 millions de tonnes.
- - Il faut faire passer la production de 4,8 millions de tonnes par mois, à une production de 6 millions de tonnes.
- Il faut développer le Bassin de Lorraine.
- La conclusion était simple. « L'ampleur de la tâche rendait les Compagnies minières incapables de les assurer... Seule la Nation était en mesure de remettre en exploitation des puits qui avaient été abandonnés en raison de leur faible rentabilité... car leur production était moins onéreuse que les importations de charbon qui pesaient si lourdement sur les échanges commerciaux du pays ».
- Le problème était tellement clair pour tout le monde que le projet fut voté à main levée. (A vrai dire, il n'y avait que 50 députés en séance. Nous étions le 26 avril 1946 et c'est le 5 mai 1946 que devait être soumis au vote des Français le premier projet de constitution. Les élections étaient proches).
Liens
modifier- Les Mines en France
- Le Code minier
- Les Gisements
- Le Charbonnage
- Site de la Confédération française des ACTEURS des Sciences de la Terre
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