Utilisateur:Alexandre St-Arneault/Brouillon

Jean-Baptiste-Henri Brien

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La carrière de Jean-Baptiste-Henri Brien

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Jean-Baptiste-Henri Brien est un médecin qui a aussi connu une carrière en politique en tant que patriote. Brien serait né en 1816 à Saint-Martin et est mort à New York en 1841. Il s’est à l’époque, grandement impliqué lors des rébellions de 1837-1838.[1] [2] [3] [4]

Les études de Jean-Baptiste-Henri Brien

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Brien entame ses études dans le petit séminaire de Montréal de 1827 à 1833 et entame ses études en médecine par la suite avec le docteur William Robinson à Saint-Vincent-de-Paul et avec le docteur Charles Smallwood à Saint-Martin. Brien fait ses études en médecine en 5 ans, jusqu’en 1837. Cependant, il n’a pas le temps de pratiquer longtemps la médecine, car il sera par la suite attiré par la politique et le mouvement patriote. [5] [6] [7] [8]

L’implication dans le mouvement patriote

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Le 5 septembre 1837, Brien est un des plus jeunes fondateurs des Fils de la liberté à Montréal. Le 14 novembre 1837, Brien ne se présente pas à la bataille de Saint-Eustache et après la défaite des patriotes, Jean-Baptiste-Henri Brien part se réfugier à St-Albans aux États-Unis le 27 décembre 1837 avec le curé Étienne Chartier, Jean-Baptiste-Chamilly de Lorimier et quelques autres patriotes. Il habitera à St-Albans, à Vermont et finalement à Plattsburgh à New York. Le 9 janvier 1838, il se joint à la réunion de Robert Nelson, Cyrille-Hector-Octave Côté et Chevalier de Lorimier au Vermont où ils discutent d’un nouveau plan afin de reprendre le contrôle du Bas-Canada. Peu de temps après la déclaration d'indépendance du Bas-Canada le 28 février 1838 par Robert Nelson, Jean-Baptiste-Henri Brien gagne de plus en plus la confiance de Robert Nelson et de François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier et il apprend les secrets de l’Association des Frères chasseurs et du plan d’invasion du Bas-Canada par la frontière des États-Unis. Afin de contribuer à la cause des patriotes, Brien fabrique avec des Canadiens et des Américains 80 000 cartouches de munitions à Plattsburgh. Jean-Baptiste-Henri Brien retourne à Saint-Martin, dans la région de Terrebonne le 7 juillet 1838 pour se préparer au soulèvement général du Bas-Canada qui doit avoir lieu au mois de novembre 1838. Durant le soir du 3 novembre et la nuit du 4 novembre, Jean-Baptiste-Henri Brien et son ami Joseph Dumouchelle commandent des patriotes afin d’aller s’emparer des armes à Beauharnois et du manoir du seigneur Edward Ellice. Ils gardent la famille Ellice prisonnière afin de faire pression dans ce soulèvement. Le lendemain matin, Brien se rend compte qu’il n’a plus la motivation de continuer d’aider la cause des patriotes et décide de fuir vers les États-Unis. [9] [10] [11] [12]

Les aveux de Jean-Baptiste-Henri Brien en novembre 1839

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Jean-Baptiste-Henri Brien se fait capturer à Saint-Chrysostome par des volontaires de Russeltown durant son trajet vers les États-Unis. Il est amené à la prison du Pied-du-Courant à Montréal par la suite le 16 novembre 1838. Pour éviter la peine de mort, Brien accepte de donner toutes les informations qu’il connaissait sur les patriotes et le deuxième soulèvement s’il peut être libre par la suite. Le 18 novembre 1838, Jean-Baptiste-Henri Brien signe un traité où celui-ci dévoile également toutes les activités des patriotes réfugiés aux États-Unis, l’existence de l’Association des Frères chasseurs, que Chevalier de Lorimier est le chef du deuxième soulèvement des patriotes dans la région de Châteauguay, ainsi que les missions qui se sont déroulées à Beauharnois et Saint-Martin. Ces informations données aux autorités britanniques ont nui aux activités des patriotes, à Robert Nelson et notamment au Chevalier de Lorimier qui est arrêté le 12 novembre 1838. [13] [14] [15] [16] [17] [18]

La pendaison des 12 patriotes

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Chevalier de Lorimier se fait capturer près de la frontière des États-Unis lors d’une bataille et est transféré dans la prison de Montréal le 22 novembre 1838. Chevalier de Lorimier est par la suite le compagnon de cachot de Jean-Baptiste-Henri Brien en attendant son exécution qui est prévue le 15 février 1839. Chevalier de Lorimier ne découvre jamais que Jean-Baptiste-Henri Brien a contribué à sa pendaison en le dénonçant à l’ennemi. Le 13 février 1838, Brien est rempli de remords et se sent incapable de partager sa cellule avec de Lorimier, car il sait que l’exécution de ses amis qui se déroule le 15 février 1839 est en partie de sa faute. Il demande à François-Xavier Prieur qui est un autre patriote emprisonné, de changer de cellule avec lui. [19] [20] [21] [22]

L’exil de Jean-Baptiste-Henri Brien

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Jean-Baptiste-Henri Brien n’est pas condamné à mort grâce à ses déclarations, mais il reste dans la prison du Pied-du-Courant jusqu’au 26 septembre 1839. Après sa libération, Brien est banni du Bas-Canada et s’exile par la suite à New York en prenant les routes du Haut-Canada afin de ne pas être reconnu par les habitants du Bas-Canada. Il meurt célibataire en 1841 à New York. Brien est considéré aujourd’hui comme un traitre dans le mouvement patriote qui a échangé des renseignements importants des patriotes pour ainsi rester en vie [23] [24]

Bibliographie

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Lacoursière, Jacques (1996). Histoire populaire du Québec, Québec, Édition Septentrion, 446 p.

Laporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, 414 p.

Laporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, 360 p.

Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).

De lorimier, Michel [s.d.]. «Lorimier, Chevalier de», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/lorimier_chevalier_de_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).

Laporte, Gilles (2000-a). «15 février 1839 - Pendaison de cinq Patriotes», Les patriotes de 1837@1838, http://www.1837.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=combat34 (Consulté le 17 mars 2017).

Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).

Desbiens, Marie-Frédérique (Décembre 2000). Dernières lettres de Chevalier de Lorimier (1839) : Edition critique et commentée, Québec, Université Laval, 181 p.


Notes et références

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  1. Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  2. Laporte, Gilles (2000-a). «15 février 1839 - Pendaison de cinq Patriotes», Les patriotes de 1837@1838, http://www.1837.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=combat34 (Consulté le 17 mars 2017).
  3. Laporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, p. 311.
  4. Laporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, p. 251.
  5. Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  6. Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).
  7. Laporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, p. 311.
  8. Laporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, p. 251.
  9. Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  10. Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).
  11. Laporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, p. 311.
  12. Laporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, p. 251.
  13. Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  14. De lorimier, Michel [s.d.]. «Lorimier, Chevalier de», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/lorimier_chevalier_de_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  15. Desbiens, Marie-Frédérique (Décembre 2000). Dernières lettres de Chevalier de Lorimier (1839) : Edition critique et commentée, Québec, Université Laval, p. 123.
  16. Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).
  17. Laporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, p. 251.
  18. Laporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, p. 311.
  19. Desbiens, Marie-Frédérique (Décembre 2000). Dernières lettres de Chevalier de Lorimier (1839) : Edition critique et commentée, Québec, Université Laval, p. 123.
  20. Lacoursière, Jacques (1996). Histoire populaire du Québec, Québec, Édition Septentrion, p. 412.
  21. Laporte, Gilles (2000-a). «15 février 1839 - Pendaison de cinq Patriotes», Les patriotes de 1837@1838, http://www.1837.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=combat34 (Consulté le 17 mars 2017).
  22. Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).
  23. Bernard, Jean-Paul [s.d.]. «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Biographie du Canada http://www.biographi.ca/fr/bio/brien_jean_baptiste_henri_7F.html (Consulté le 17 mars 2017).
  24. Laporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).